PORTIMAO, Portugal - Ceux et ce qu'il faudra surveiller lors du Grand Prix du Portugal, 3e manche sur 23 du Championnat du monde de Formule 1, de vendredi à dimanche sur le circuit de l'Algarve à Portimao:

Les avis sur l'adoption des courses sprint

Dans les cartons avant le début de la saison, les acteurs de la F1 ont fini par s'accorder lundi sur un nouveau format à l'essai lors de trois Grands Prix en 2021 (Grande-Bretagne et a priori Italie et Brésil, si la situation sanitaire permet la tenue de cette dernière course). Les traditionnelles qualifications auront lieu le vendredi, suivies le samedi par une course sprint de 100 km dont les résultats détermineront la grille de départ du GP le dimanche. Censée offrir plus de spectacle et des surprises, l'idée n'avait pas été plébiscitée par tous, les puristes  – à l'instar de l'Allemand Sebastian Vettel  – ne voyant pas « l'intérêt » de dénaturer le sport. Interrogés par l'AFP en conférence de presse jeudi, les pilotes étaient cependant plus enthousiastes, jugeant la nouveauté « bonne » pour la F1. « Je comprends l'intérêt pour les gens en tribune qui auront de l'action dès le vendredi », remarque ainsi le Français Pierre Gasly. « Je ne pense pas que ça change trop les classements, mais une course de plus peut rendre les choses plus intéressantes, poursuit l'Espagnol Carlos Sainz Jr. Après tout, courir est ce que nous voulons et aimons le plus. » Son équipier chez Ferrari, le Monégasque Charles Leclerc, va dans le même sens: « ça va être amusant pour nous les pilotes de pouvoir pousser du premier au dernier tour » de la course du samedi. 

Russell profil bas

La manche précédente (le GP d'Emilie-Romagne à Imola, en Italie) a été marquée, entre autres incidents, par un accrochage entre Valtteri Bottas (Mercedes) et George Russell (Williams), suivi d'un échange d'amabilités à l'instigation du Britannique. Les commissaires y ont vu un fait de course mais la scène n'a pas été du goût de Toto Wolff, le patron de Mercedes, qui a rappelé à l'ordre le jeune pilote de la filière du constructeur allemand, censé respecter ses aînés. Le lendemain, Russell a donc assumé sur les réseaux sociaux « la responsabilité d'une prise de risque qui n'a pas payé » et présenté ses « excuses » pour son comportement par la suite. Au Portugal, il s'engage à « montrer qui (il est) vraiment ». 

Les leçons de Tsunoda

Convaincant pour sa première en F1 fin mars à Bahreïn (9e), Yuki Tsunoda (AlphaTauri) a enchaîné les déconvenues pour sa deuxième à Imola (12e). Un crash en qualifications l'a contraint à s'élancer dernier sur la grille, puis il est parti en tête-à-queue et a écopé de 5 secondes de pénalité pour avoir dépassé les limites de la piste. « Inacceptable », mais c'est aussi le métier qui rentre, assure le Japonais. « Je n'avais pas eu de gros accident depuis deux ans, c'est une leçon que je peux retenir », dit-il. « Le GP était aussi la première fois que je pilotais une F1 sur le mouillé et utiliser les pneus intermédiaires était vraiment piégeux. » Bon point pour lui, sa monoplace s'est montrée jusque-là la plus performante de la deuxième moitié du plateau. Plus compliqué, il n'a jamais roulé à Portimao... 

Callum Ilott en essais libres 1

Membre comme Mick Schumacher de la filière de pilotes de Ferrari, le Britannique Callum Ilott (22 ans) était lui aussi candidat à un baquet en F1 cette saison mais on lui a préféré l'Allemand, plus « bankable ». Le vice-champion de F2 l'an dernier (derrière Schumacher) se contente donc d'une place de pilote de réserve (en alternance avec le Polonais Robert Kubica) chez Alfa Romeo, annoncée mardi, et de « quelques » séances d'essais libres, la première vendredi matin.