MONTRÉAL – La saison 2019 de Formule 1 s'est inscrite sous le signe de la continuité, puisque les mêmes équipes ont lutté à l'avant du peloton pour le championnat. Pendant que Ferrari et Red Bull tentaient de rétrécir l'écart derrière Mercedes, les Flèches d'argent ont poursuivi leur impressionnante supériorité. Voici un survol de la saison 2019 en dix moments clés.

1 – Grand Prix d'Australie, 17 mars :

Le pilote Mercedes Valtteri Bottas commence la saison conscient qu'il se trouve sur un siège éjectable, surtout à la suite de l'embauche de l'espoir français Esteban Ocon à titre de pilote d'essais. Après avoir été incapable de bousculer son coéquipier Lewis Hamilton en 2018, le Finlandais réalise un tour de force en remportant le Grand Prix d'Australie, et deux des quatre premières épreuves de la saison. Il menace alors le trône de Hamilton.

2 – Grand Prix du Bahreïn, 31 mars :

Rien n'est jamais assuré en Formule 1, et Charles Leclerc l'apprend à la dure. Alors qu'il file seul vers sa première victoire en carrière en Formule 1, le Monégasque âgé alors de 21 ans est victime d'un problème de moteur à 10 tours de l'arrivée. Leclerc demeure en piste, mais doit céder le passage aux deux pilotes Mercedes. Il termine éventuellement troisième, « un résultat cruel », dit-il.

3 – Grand Prix d'Espagne, 12 mai :

Après s'être échangé le premier rang du championnat des pilotes au cours des quatre premières courses du calendrier, les pilotes Mercedes Lewis Hamilton et Valtteri Bottas envisagent une bataille acharnée au Grand Prix d'Espagne. Le Britannique réalise cependant un dépassement aux dépens du Finlandais dès le premier virage et file seul vers la victoire – il s'agissait du cinquième doublé de Mercedes en autant de courses en 2019. Hamilton prend alors les commandes du championnat et il ne les cédera plus jamais par la suite.

4 – Grand Prix du Canada, 9 juin :

Sebastian Vettel connaît un début de saison frustrant, après avoir été exclu du podium de trois des cinq premières courses du calendrier. Ses ennuis culminent au 48e tour du Grand Prix du Canada, lorsqu'il coupe la voie à Hamilton en défendant sa première place. On lui impose alors une pénalité de cinq secondes qui pave la voie à la victoire du Britannique. L'Allemand ne sera plus jamais le même par la suite.

5 – Grand Prix d'Autriche, 30 juin :

Plusieurs experts s'attendaient à assister à l'éclosion de Max Verstappen cette saison. Or, le Néerlandais leur a plutôt offert un pétard mouillé. Après deux discrets podiums en Australie et en Espagne, Verstappen parvient à signer sa première victoire de la saison au Grand Prix d'Autriche. Sa victoire est d'autant plus reluisante qu'il a dû surmonter un mauvais départ qui l'a vu glisser à la huitième position, avant de couronner sa remontée avec un dépassement audacieux pour la tête de la course aux dépens du pilote Ferrari Charles Leclerc à deux tours de la fin. Il s'agissait de sa sixième victoire en carrière.

6 – Grand Prix de Grande-Bretagne, 14 juillet :

Lewis Hamilton remporte le Grand Prix de Grande-Bretagne pour la sixième fois de sa carrière, un record. Le pilote Mercedes est alors en plein contrôle du championnat, après avoir signé sa septième victoire de la saison. À l'arrière, le pilote Ferrari Sebastian Vettel a vécu une course misérable, étant pénalisé 10 secondes pour avoir heurté Lance Stroll. L'Allemand termine la course en 16e position et accuse alors un retard de 100 points sur Hamilton.

7 – Grand Prix d'Allemagne, 28 juillet :

Le Québécois Lance Stroll, qui connaît jusque-là une saison difficile, vit un rare moment de réjouissance. Le pilote de Racing Point profite du déluge en piste pour adopter une stratégie de course audacieuse au 45e tour qui le propulse à l'avant du peloton. Stroll grimpe même brièvement au premier rang, devenant ainsi le premier Canadien à mener une course de F1 depuis Jacques Villeneuve. L'athlète de Mont-Tremblant est éventuellement rattrapé par ses adversaires et doit se contenter de la quatrième place. Il s'agissait de son meilleur résultat depuis sa troisième position au Grand Prix d'Azerbaïdjan en 2017 – son seul podium en carrière en F1.

8 – Grand Prix de Hongrie, 4 août :

Pour épauler son pilote étoile Max Verstappen, l'écurie Red Bull avait choisi Pierre Gasly pour remplacer Daniel Ricciardo à l'aube de la saison 2019. Le Français a cependant été incapable de s'imposer dans ce rôle, son meilleur résultat étant une quatrième place au Grand Prix de Grande-Bretagne. Après un abandon en Allemagne et une décevante sixième place au Grand Prix de Hongrie, Red Bull annonce qu'elle assigne Gasly chez Toro Rosso, et offre du même coup une promotion à Alexander Albon dès le Grand Prix suivant, en Belgique. Gasly n'est pas le premier à subir le couperet chez Red Bull, puisque son nouveau coéquipier chez Toro Rosso, le Russe Daniil Kvyat, avait vécu la même mésaventure en 2016.

9 – Grand Prix de Belgique, 1er septembre :

Après être passé près de l'emporter à maintes reprises plus tôt pendant la saison, le pilote Ferrari Charles Leclerc signe finalement sa première victoire en carrière en Formule 1. Cette victoire s'avère très émotive pour le Monégasque, puisqu'elle survient au lendemain du décès du pilote de F2 Anthoine Hubert, un ami de longue date. Leclerc remet ça une semaine plus tard au Grand Prix d'Italie, où il procure à la Scuderia un premier triomphe à la maison en neuf ans.

10 – Grand Prix des États-Unis, 3 novembre :

Lewis Hamilton se présente à Austin dans le siège du conducteur, après être passé près d'assurer sa conquête du championnat du monde au Grand Prix du Mexique une semaine plus tôt. S'il termine parmi les huit premiers pilotes, il s'assure le titre – peu importe le résultat de son plus proche poursuivant au classement, Valtteri Bottas. Une formalité. Hamilton s'adjuge du même coup son sixième championnat des pilotes de F1 en carrière, dépassant le légendaire pilote argentin Juan Manuel Fangio et s'approchant à un seul titre du détenteur du record, Michael Schumacher.