SINGAPOUR – Plus les semaines passent, et plus le mystère entourant l'avenir de Lance Stroll en Formule 1 s'épaissit. Le Québécois âgé de 19 ans a d'ailleurs offert sa meilleure imitation de Kimi Räikkönen, jeudi, en offrant des réponses courtes et évasives aux nombreux journalistes qui tentaient de lui tirer les vers du nez.

S'il semble acquis que Stroll pilotera un jour pour Racing Point Force India, qui appartient maintenant à un groupe d'hommes d'affaires mené par son père Lawrence, on ignore toujours si ce sera dès cette saison, ou encore en 2019. Le pilote de Mont-Tremblant a tenté, de nouveau, d'éviter la question.

« Je suis encore avec Williams, et je prends une course à la fois, a-t-il dit. Je mets mon casque et je vais en piste. C'est tout. »

Le principal intéressé ne semble toutefois pas trop préoccupé par l'avenir du pilote qu'il pourrait remplacer chez Racing Point Force India, soit le Français Esteban Ocon. Interrogé à savoir s'il s'inquiétait de le voir être exclu de la Formule 1, Stroll a offert une réponse froide.

« Ça (cette situation) ne m'affecte pas. La Formule 1 est une "business", et il y a plusieurs équipes en Formule 1; il a une équipe de gestion qui l'entoure, des gens, comme tous les pilotes, a évoqué Stroll. Mais il a de toute évidence du talent, et il est considéré comme un espoir en Formule 1. (...) Ce serait triste (qu'il ne soit plus là l'an prochain). »

D'autre part, Stroll semblait optimiste à l'aube de la fin de semaine à Singapour. Après tout, il a marqué deux points de classement supplémentaires il y a deux semaines en terminant neuvième au Grand Prix de Formule 1 d'Italie – ses premiers depuis le Grand Prix d'Azerbaïdjan, en avril.

Le Québécois a reconnu que la piste de Marina Bay est très exigeante, mais il conserve néanmoins de bons souvenirs de son premier passage sur ce circuit l'an dernier.

« J'aime bien la piste ici; j'y ai récolté quelques points l'an dernier en finissant huitième, a-t-il rappelé. C'est une fin de semaine exigeante pour les pilotes, tant mentalement que physiquement. Il fait très chaud, et le tracé est très long, mais je l'aime bien. (...) Les dépassements sont plus difficiles ici qu'à Bakou, mais la température est imprévisible et tout peut se produire. L'an dernier, il y avait d'ailleurs eu de la pluie, et ç'avait joué les trouble-fête. Ce sera un bon défi. »

Lance Stroll : « C'est intense ici à Singapour »