SINGAPOUR - Nico Rosberg (Mercedes), parti en position de tête, a remporté une victoire magnifique, digne d'un futur champion du monde, dimanche soir au Grand Prix de Singapour, son 200e en Formule 1, juste devant Daniel Ricciardo (Red Bull).

L'Allemand n'a terminé qu'avec une demi-seconde d'avance sur Ricciardo et le podium a été complété par l'autre pilote Mercedes, Lewis Hamilton. De quoi reprendre la tête du championnat pilotes avec huit points d'avance sur le triple champion du monde anglais, alors qu'il reste six manches à courir en 2016.

Un départ qui fait des dégâts!

Au palmarès du GP de Singapour, Rosberg a ajouté son nom à ceux de trois champions du monde, les trois seuls pilotes victorieux dans la cité-État depuis la première édition en 2008: Sebastian Vettel, Fernando Alonso et Lewis Hamilton.

« C'était un week-end incroyable. J'ai pris un super départ, j'avais une bonne voiture. Bien sûr, Daniel (Ricciardo) a tenté un joli coup en s'arrêtant une dernière fois en fin de course, mais ma stratégie a marché jusqu'au bout », a résumé Rosberg ravi et soulagé.

Grâce à une stratégie différente, plus osée (trois arrêts au stand pour changer de pneus, au lieu de deux seulement pour Rosberg), Ricciardo, en pneus Pirelli super-tendres, plus frais et plus performants, a terminé juste derrière Rosberg en pneus tendres, très usés, au bout du 61e et dernier tour.

« Ça fait plusieurs fois qu'on finit tout près (des Mercedes), mais je ne peux pas être déçu. On a tout essayé et on finit à une demi-seconde », a réagi Ricciardo, monté dimanche sur son 5e podium de la saison, le 15e en F1, et bien accroché à la 3e place du championnat derrière les intouchables pilotes des Flèches d'Argent.

Belle publicité pour la F1

C'est la 22e victoire de Rosberg en F1, dont huit cette année, alors qu'Hamilton n'a gagné « que » six fois en 2016. C'est aussi la troisième d'affilée après la Belgique, où le podium était identique, et l'Italie début septembre.Nico Rosberg

« Ce n'était pas un week-end facile pour moi, mais je félicite vraiment Nico. Il mérite cette victoire », a dit Hamilton, pas déçu non plus car il a bien limité les dégâts en contenant jusqu'au bout les assauts de Kimi Räikkönen (Ferrari). Grâce à un troisième arrêt en fin de course, comme Ricciardo, baptisé « Plan B » par son écurie, sur la radio de bord.

Ce GP de Singapour disputé en nocturne, à la lueur des projecteurs, avait commencé par une neutralisation de quelques minutes, dès le départ, suite à l'accrochage de Nico Hülkenberg (Force India) avec les Toro Rosso qui le précédaient sur la grille.

Un commissaire de course a ensuite eu très peur quand la course a redémarré, car le peloton de tête, lancé à pleine vitesse, lui a foncé dessus malgré le drapeau jaune agité désespérément par l'un de ses collègues. Les images spectaculaires, comme souvent à Singapour, ont ensuite fait le « buzz » sur les réseaux sociaux.

Les deux Ferrari ont terminé au pied du podium, avec Räikkönen 4e devant Sebastian Vettel 5e au terme d'une remontée fantastique, depuis la 22e et dernière place sur la grille. C'était un GP très spectaculaire qui avait tout pour plaire à Chase Carey, le futur grand patron de la F1 pour le compte du groupe américain Liberty Media.

Sauve-qui-peut!