SHANGHAI, Chine – Ceux – et ce – qu'il faudra surveiller pendant le Grand Prix de Chine, troisième manche de la saison de Formule 1, disputé dimanche sur le circuit de Shanghai.

Verstappen « ne change rien »

Pilote résolument agressif, le Néerlandais Max Verstappen (Red Bull) semble avoir du mal depuis le début de saison à trouver le bon côté de la limite. En Australie, le prodige de 20 ans a terminé sixième après un tête-à-queue. À Bahreïn, il a abandonné après s'être frotté de trop près à Lewis Hamilton. Il ne s'en excuse pas : « je pense que j'avais ma chance. Ce n'était rien de fou, rien de risqué. Malheureusement, cette fois, ça n'a pas marché ». Et il n'entend pas non plus se comporter différemment en Chine : « Nous sommes ici pour gagner ou monter sur le podium. C'est ce que je vais essayer de faire encore cette fin de semaine. Pour moi, ça ne change rien ». Son coéquipier australien Daniel Ricciardo doit, lui, se remettre d'un abandon consécutif à une panne qui lui a « brisé le coeur ».

Gasly veut « voir si »

Pierre Gasly impressionne

La recrue française Pierre Gasly a été la sensation de la fin de semaine dernière en prenant la quatrième place à Bahreïn, son septième Grand Prix seulement. « C'était vraiment extraordinaire, comme le soutien que je reçois depuis. Je suis super impressionné », a-t-il confié jeudi. Son écurie Toro Rosso peut-elle s'installer en haut du milieu de tableau? « Je pense que nous avons compris beaucoup du potentiel de la voiture, des réglages, des pneus, mais il nous faut des confirmations et cette fin  de semaine sera une bonne opportunité de voir si le potentiel est là sur d'autres pistes. » Le pilote de 22 ans, qui a fait preuve d'un sang-froid remarquable pour inscrire ses tout premiers points en F1, affichait jusque-là comme meilleur résultat une douzième place au Brésil.

Ferrari : arrêts aux puits sous surveillance

Ferrari et son équipe cliente Haas sont dans l'oeil de la Fédération internationale de l'automobile (FIA) après une série d'arrêts aux puits « dangereux ». Dernier incident en date : lors du précédent GP, le Finlandais Kimi Räikkönen a roulé sur la jambe d'un de ses mécaniciens après avoir été autorisé à redémarrer trop tôt. En essais, il avait déjà pu repartir avec une roue mal fixée. En Australie, les deux Haas, qui bénéficient du même matériel que la Scuderia, avaient abandonné pour les mêmes raisons. « Ça a de moins en moins l'air d'une coïncidence, même si les deux incidents à Melbourne étaient assez clairement une erreur humaine. (À Bahreïn,) le mécanicien n'avait même pas encore enlevé la roue, ce qui est un peu déconcertant », a commenté le directeur de course Charlie Whiting, confirmant que la FIA allait se pencher sur le cas des pistolets qui servent à fixer les roues.

Haas, McLaren, Sauber, Force India et Williams : trajectoires opposées

Les deux premiers GP de la saison laissent augurer un grand chambardement derrière les trois équipes de pointe (Mercedes, Ferrari et Red Bull), que les courses à venir doivent ou non confirmer. À Bahreïn, Haas a surfé sur sa bonne forme entrevue en qualifications en classant cinquième le Danois Kevin Magnussen. McLaren semble sortie du marasme depuis la fin de sa collaboration avec Honda : elle a vu à chaque course ses deux monoplaces prendre des points. Bonne dernière avec cinq unités seulement en 2017, Sauber, équipée désormais d'un moteur Ferrari dernière génération, a marqué les esprits avec la neuvième place du Suédois Marcus Ericsson sur le circuit de Sakhir. Quatrième et cinquième écuries l'an dernier, Force India et Williams sont par contre à la traîne avec 1 et 0 point respectivement, mais la première apparaît en progrès.