MEXICO - Ceux - et ce - qu'il faudra surveiller pendant le Grand Prix du Mexique, 18e manche de la saison 2017 de Formule 1, disputé dimanche sur le Circuit des Frères Rodriguez à Mexico.

Pérez aiguillonné à la maison

Sergio Pérez (Force India) aborde son Grand Prix national irrité d'avoir été devancé au Japon et aux États-Unis par Esteban Ocon. À Austin, le Mexicain a piaffé dans les roues de son équipier, avant d'être dépassé par l'Espagnol Carlos Sainz fils (Renault) et de finir en 8e position. « J'avais un meilleur rythme qu'Ocon », a-t-il plaidé après coup, sans vraiment convaincre. Alors qu'il reste trois courses et qu'il compte 13 points d'avance sur le Français, Pérez doit assurer sa 7e place au classement des pilotes tout en veillant à ne pas s'accrocher une nouvelle fois avec son rival. Il a déjà pu compter au Texas sur les très nombreux fans ayant traversé la frontière pour le soutenir. Mais dans la capitale mexicaine, la ferveur l'entourant sera démultipliée. Pérez, qui y a terminé 8e en 2015 et 10e en 2016, tentera de briller, également pour oublier son espoir déçu de ne pas avoir remplacé le Finlandais Kimi Räikkönen chez Ferrari l'an prochain.

Verstappen est revanchard

Privé de sa 3e place à l'arrivée du Grand Prix des États-Unis pour avoir dépassé la Ferrari de Kimi Räikkönen dans le dernier tour alors que les quatre roues de sa Red Bull se trouvaient en dehors des limites de la piste, Max Verstappen ne décolère pas. Le prodige a notamment accusé les commissaires « de tuer le sport ». Pas en reste, son père Jos, ancien pilote de F1 au caractère bien trempé, a lui persiflé en indiquant que FIA n'était pas l'acronyme de Fédération internationale de l'automobile mais signifiait plutôt « Ferrari International Assistance ». Verstappen a reçu le soutien de la légende Niki Lauda, président non exécutif de l'écurie Mercedes. « Cette décision est la pire que j'ai jamais vue », a déclaré l'Autrichien. Auteur d'une très belle remontée au Texas puisqu'il était parti de la 16e place, Verstappen a entrevu brièvement un rayon de soleil dans une saison gâchée par de nombreux abandons. Il voudra se refaire sur le Circuit des Frères Rodriguez où la même mésaventure de perte de la 3e place lui était arrivée en 2016.

Alonso en terrain ami

Trés bien placé au Texas pour terminer dans les points, Fernando Alonso a subi un 10e abandon cette saison qui lui laisse un goût amer alors qu'il juge avoir produit « une performance sublime » sur le Circuit des Amériques. Alonso a répété à de nombreuses reprises qu'il adore conduire au Mexique, où il est seulement devancé en popularité par Pérez. Satisfait de sa prolongation l'an prochain chez McLaren, qui sera équipé d'un moteur Renault, le double champion du monde dispose d'un horizon dégagé. Après son expérience concluante aux 500 miles d'Indianapolis cette année, l'Espagnol de 36 ans prévoit a priori de participer aux 24 Heures de Daytona en janvier prochain et n'exclut pas de prendre part aux 24 Heures du Mans en juin 2018 au volant d'une Toyota. Mais il risque des pénalités sur la grille dimanche avec un énième nouveau moteur Honda.

Hartley doit gagner sa place

Évincé de la filière Red Bull à l'été 2010 au bénéfice de Jean-Éric Vergne, Brendon Hartley, que personne ne voyait revenir en F1 il y a quelques semaines, dispose d'une opportunité inespérée. Mais à Austin, contraint à une adaptation expresse à la catégorie reine et pénalisé sur la grille, il n'a pas été en mesure de briller en terminant 13e alors que le Russe Daniil Kvyat a fini 10e. Celui-ci était revenu pour un intérim express en raison de l'absence de Pierre Gasly, parti pour rien au Japon car sa course de Super Formula a été annulée. Le Néo-Zélandais de 27 ans, vainqueur des 24 Heures du Mans cette année avec Porsche, joue donc gros à Mexico car l'écurie italienne n'a confirmé ses deux pilotes que pour le Mexique. Et soutenu par de généreux sponsors de son pays, Kvyat n'a pas dit son dernier mot pour l'an prochain, malgré ses résultats très décevants.