Résultats des essais du Grand Prix du Mexique

L'Australien Daniel Ricciardo (Red Bull) a signé vendredi le meilleur temps des deux premières séances d'essais libres du GP du Mexique, marquées par de nombreuses sorties de route.

Avec une marque d'1min 17 sec 801/1000 réalisée l'après-midi, il a devancé le Britannique Lewis Hamilton, qui a semblé en contrôle, à la recherche d'un rythme de course, avec 40 tours effectués.

Ce dernier, qui n'a besoin que d'une 5e place dimanche pour remporter un 4e titre, a fini à 131/1000 de Ricciardo.

Son rival au championnat, l'Allemand Sebastian Vettel (Ferrari) s'est contenté du 4e temps, à 250/1000 de l'Australien.

De son côté, le Québécois Lance Stroll n'a pu faire mieux que le 14e chrono, en 1:19,524. Son coéquipier, Felipe Massa, a pointé au 12e rang en 1:19,206.

Stroll avait signé le 12e meilleur chrono (1:19,772) en matinée.

« C'est une première fois ici, alors je me familiarise avec la piste, a dit Stroll. L'altitude rend les choses un peu différentes, mais nous avons quand même connu une journée honnête. Il faut garder la tête froide. On verra comment les choses vont tourner (samedi). »

L'état de la piste était comme d'habitude au début de la fin de semaine assez sale à Mexico, des particules de poussière rendant le revêtement glissant.

Plusieurs espoirs de la discipline, l'Indonésien Sean Gelael (Toro Rosso), le Monégasque Charles Leclerc (Sauber) et l'Italien Antonio Giovinazzi (Haas), ont pris la piste le matin.

Cette séance a réservé des surprises à plusieurs pilotes dont Hamilton et Vettel, auteur de sorties de route sans conséquences.

Sous protection policière en raison des menaces de mort reçues depuis plusieurs mois de la part de supporters de son équipier mexicain Sergio Pérez, Esteban Ocon (Force India) n'y a pas participé.

Il était convenu de longue date qu'il laisse son baquet au Mexicain Alfonso Celis fils, équipé dans un premier temps d'un « halo ».

Les fesses de Vettel

Et celui-ci ne lui a pas fait un cadeau en endommageant l'arrière de sa monoplace suite à un tête-à-queue.

Le Belge Stoffel Vandoorne (McLaren-Honda), qui sera pénalisé de 35 places sur la grille, a également expérimenté ce dispositif de sécurité obligatoire à partir de la saison prochaine, très critiqué par les pilotes.

L'après-midi, après des réparations express, Ocon a finalement pu prendre part à la deuxième session.

Les Force India y ont été les plus rapides en vitesse pure avec des pointes à plus de 355 km/h.

Piégé en début de séance, Hamilton s'est fait une petite frayeur.

Il a perdu le contrôle de l'arrière de sa voiture au virage no 11 et failli toucher le mur.

Peu après, Vettel est rentré en urgence aux puits, car de l'acide provenant de l'extincteur de bord s'était échappé et lui grignotait les fesses.

Lorsqu'il est sorti de son baquet, sa combinaison était tachée au niveau de l'arrière-train.

L'Allemand a réaffirmé au Mexique son soutien à son patron Maurizio Arrivabene, en poste depuis trois ans mais qui est menacé.

Verstappen s'est excusé

« Il a apporté une manière innovante de penser et je pense que c'est l'homme de la situation », a souligné le quadruple champion du monde allemand, dont l'appui est vital à Arrivabene face au président de Ferrari Sergio Marchionne.

De son côté, alors qu'il avait assuré en conférence de presse jeudi ne pas regretter ses propos très durs au sujet de son déclassement d'Austin, Max Verstappen (Red Bull), 3e temps vendredi, a finalement présenté ses excuses quelques heures plus tard sur son compte Instagram, sans doute sous la pression de la FIA.

« Je sais que les mots utilisés était inappropriés », indique le Néerlandais dans sa déclaration.

Autre pilote sous tension, Pérez, qui s'apprête pourtant à vivre une nouvelle fois un Grand Prix à domicile dans une ambiance de stade de soccer, puisque les 115 000 billets mis en vente pour la course ont tous été vendus.

Dans un entretien au mensuel mexicain Fast Mag, le protégé du multi-milliardaire Carlos Slim n'y est pas allé de main morte.

« Dans le fond, la Formule 1 est une mafia, dans le sens où il y a des managers tout-puissants comme Toto (Wolff), le patron de Mercedes », a-t-il affirmé.

Pérez, qui se dit fier d'être premier au classement des pilotes derrière les trois écuries de pointe, est visiblement toujours sous le coup de la déception de ne pas avoir eu une opportunité chez Ferrari où Kimi Räikkönen a été prolongé.