MONTRÉAL - Le patron du Grand Prix du Canada, François Dumontier, s'est dit très satisfait du récent week-end qui a culminé avec la quatrième victoire de Lewis Hamilton en carrière sur le circuit Gilles-Villeneuve.

« Les commentaires des amateurs se sont révélés très positifs ce week-end, a résumé Dumontier, rencontré dans les puits à l'issue de la course dimanche soir. On a senti cette semaine l'enthousiasme pour la F1 à Montréal, et je peux dire qu'on a eu une hausse appréciable de l'achalandage. »

Fort d'un contrat de 10 ans signé avec Formula One Management (FOM) en 2014, Dumontier a donc entamé en 2015 un virage jeunesse dans l'espoir de renouveler sa clientèle.

« J'ai apporté un axe d'accessibilité cette année avec la création d'une zone familiale, a souligné le président du Groupe de course Octane. De plus, on a révisé le prix moyen des billets dans les tribunes - une baisse d'environ 60 $, dit-il -, après avoir analysé le prix de tous les Grands Prix à travers le monde. On a aussi ajouté de nouveaux écrans géants autour du circuit, afin de rehausser l'expérience des spectateurs. »

Celle-ci fut toutefois amoindrie par la domination de Mercedes, et surtout de Hamilton. Cela n'a pas semblé inquiéter outre-mesure l'homme âgé de 48 ans, même s'il aurait préféré plus d'action en piste.

« En tant que promoteur, on ne contrôle pas ce qui se passe en piste, ni les règlements sportifs, a-t-il rappelé. Mais on contrôle l'environnement, et de ce côté-là ç'a bien été. Oui, il y a eu domination de Mercedes, mais au moins le vainqueur fut quelqu'un qui est apprécié du public. »

Un commanditaire majeur en 2016?

D'autre part, il en a profité pour confirmer que son organisation était à la recherche d'un commanditaire majeur pour le Grand Prix, sans toutefois offrir trop de détails quant à l'état des négociations. Le Grand Prix du Canada, qui n'en a pas depuis 2003, estime la valeur de cette commandite à environ 6 millions $ par année.

« On travaille là-dessus depuis quelques semaines, et j'ai bon espoir d'en avoir un (commanditaire) pour 2016, s'est-il limité à dire. Je n'ai pas de préférence, que ce soit un commanditaire national ou international. Cependant, j'aimerais bien que ce soit une entreprise locale. »

Dumontier a aussi abordé l'enjeu des rénovations des paddocks et des garages, une condition essentielle formulée par le patron de FOM Bernie Ecclestone en 2014 pour conclure la prolongation de contrat de 10 ans. Il a confié en ce sens qu'en dépit des petits retards attribuables selon lui à la Société du parc Jean-Drapeau, il avait bon espoir que le maire Denis Coderre et lui puissent compléter les travaux à temps pour 2017 - soit pour le 375e anniversaire de Montréal.

« Dans la nouvelle entente, c'est prévu que la Ville doive investir des sommes importantes pour 2017, a rappelé Dumontier. C'est le maire Coderre qui pilote le dossier et on a vraiment l'impression qu'il en a le plein contrôle. »