Pas le droit à l’erreur en Autriche
Formule 1 jeudi, 28 juin 2018. 16:59 samedi, 14 déc. 2024. 01:38Nous ne sommes même pas encore à la mi-saison en Formule 1, mais déjà, on a l’impression que la lutte pour le championnat pourrait bien être l’une des plus serrées depuis déjà quelques années. Depuis le début de la saison, Lewis Hamilton et Sebastian Vettel s’échangent la première place au classement des pilotes et on ne peut qu’espérer que cette tendance se maintiendra jusqu’à la dernière épreuve, à Abou Dhabi.
S’il y a une chose qu’on peut retenir des huit premiers Grands Prix de la saison, c’est qu’il n’y a pas de place à l’erreur pour ces deux pilotes. Chaque point perdu peut faire basculer le championnat d’un côté comme de l’autre. On en a eu la preuve plusieurs fois depuis le début du championnat, alors que des deux côtés, de mauvaises décisions ont été prises.
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Tout a commencé lors du premier Grand Prix de la saison, en Australie. Alors que Lewis Hamilton dominait la course, Mercedes calcule mal l’écart que doit maintenir son pilote avec Vettel pour se protéger en cas de voiture de sécurité virtuelle. Puis, le scénario espéré par Ferrari se produit et Vettel revient des puits devant son rival. L’Allemand prend ainsi la tête du championnat.
Vettel est donc bien en selle lorsqu’il se présente à Bakou. Il a déjà obtenu deux victoires, contre aucune pour Hamilton. Vettel est le plus rapide en course, mais il se retrouve derrière Valtteri Bottas lors d’une relance après la voiture de sécurité. Le pilote Ferrari aurait pu faire preuve de patience et attendre pour profiter du DRS avant d’effectuer une manœuvre, mais il précipite sa tentative de dépassement sur Bottas. Résultat? Il bloque les roues et sort trop large. Une erreur de pilotage qui lui coûte une place sur le podium. C’est finalement Hamilton qui l’emporte, prenant la tête du championnat.
Le Britannique est toujours en tête lorsque la F1 arrive chez nous, à Montréal. Alors qu’une importante évolution moteur est attendue, Mercedes décide de retarder son arrivée en raison de problèmes de fiabilité. Quand on vous dit qu’il n’y a pas de place à l’erreur, ça concerne aussi le travail en usine! Les conséquences sont claires pour Mercedes. Hamilton n’est jamais dans le coup à Montréal, terminant cinquième. Vettel l’emporte, et il reprend la tête du championnat.
Ce ne fut toutefois pas pour longtemps! Car c’est au tour de Vettel de gaffer, une fois de plus. Cette fois, c’est au premier virage sur le circuit Paul-Ricard. Roues bloquées, contact avec Bottas, aileron brisé et une cinquième place après une belle remontée, mais le dommage était fait… et Vettel a glissé au deuxième rang dans la course au titre.
Bref, vous aurez compris la morale de l’histoire. Si le championnat des pilotes demeure aussi serré, Hamilton, Vettel et leur équipe doivent absolument éviter les erreurs, car l’équation est simple. Une gaffe, et vous perdez la tête du championnat.
Dans ce domaine, Hamilton est un modèle de constance. Il a terminé dans les points lors des 33 dernières courses! Son dernier abandon remonte au Grand Prix de Malaisie en 2016, alors que son moteur avait rendu l’âme. C’est vrai qu’il a manqué de rythme quelquefois en début de saison, mais Hamilton gère ses courses à merveille. Rarement trop agressif, il évite les ennuis et va constamment chercher le maximum de points disponibles.
Par contre, Vettel est plus enclin aux erreurs de pilotage, qui sont souvent reliées à des manœuvres plus risquées (France et Azerbaïdjan 2018, Singapour 2017, par exemple). Mais Vettel n’est pas quatre fois champion du monde pour rien. À lui maintenant de rebondir et de faire oublier cette mésaventure. En plein cœur d’une séquence de cinq Grands Prix en six semaines, la tournure du championnat peut changer radicalement en très peu de temps avant les vacances du mois d’août.
Mercedes règne sur les terres Red Bull
Depuis le retour de la Formule 1 en Autriche en 2014, Mercedes s’est imposée sur le Red Bull Ring. Quatre victoires en quatre courses, dont deux doublés! Et n’eût été un accrochage entre Hamilton et Nico Rosberg lors du dernier tour en 2016, ce serait même trois doublés en quatre courses.
D’ailleurs, Mercedes a mis le paquet pour poursuivre sa domination en Autriche. Une semaine après avoir enfin introduit son évolution du groupe propulseur, l’écurie allemande proposera cette fin de semaine une évolution aérodynamique. Les pontons et l’aileron arrière de la Mercedes ont notamment été modifiés. Hamilton a d’ailleurs avoué qu’il s’agissait de l’évolution la plus importante de son équipe cette saison et qu’il espère que cela va contribuer à effrayer ses rivaux de Ferrari et Red Bull.
Sur ces terres, l’écurie Red Bull aussi espère connaître du succès. Ça pourrait très bien venir de Max Verstappen, qui a retrouvé son rythme lors des deux dernières courses. Après des sans-fautes au Canada et en France, tous les espoirs sont permis dans son cas.
En raison de la Coupe du Monde, la séance de qualification et la course en Autriche seront présentées sur RDS2. Samedi, on vous donne rendez-vous dès 8 heures 45, et dimanche, à 8 heures 30.