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Avant 2020, la Formule 1 n’avait tenu qu’un seul programme triple dans son histoire, soit en 2018. Les écuries n’avaient pas particulièrement apprécié ce format de trois épreuves en trois semaines, surtout pour ceux qui doivent voyager de circuit en circuit.

Mais avec la situation de la COVID-19, les programmes triples sont revenus en force l’an dernier afin de compléter une saison qui avait commencé en juillet.

 

Ils sont toujours bien au calendrier cette saison alors que la Formule 1 présente le calendrier le plus chargé de son histoire avec 23 Grand Prix. En fait, les écuries et les pilotes devront se soumettre à cet exercice quatre fois cette saison!

 

Avec un calendrier si condensé, tout va plus rapidement. Les écuries ont donc moins le temps de travailler sur des améliorations, les pilotes ont moins de temps de simulateur devant eux. Bref... si les choses ne vont pas comme prévu, il est difficile de régler les problèmes en quelques jours à peine.
 

Au contraire, si la voiture se comporte bien, il s’agit d’une belle occasion de s’éloigner de ses rivaux, surtout avec deux courses sur le même tracé comme c’était le cas lors de ce premier programme triple que la F1 vient de terminer. Deux pilotes ont particulièrement saisi cette opportunité : Max Verstappen et Lando Norris.

 

Commençons par Max Verstappen, qui a été presque parfait au cours des dernières semaines. On savait que le Red Bull Ring est un circuit idéal pour lui et pour sa voiture, avec en plus ses milliers de partisans qui se trouvent dans les tribunes.

 

Le Néerlandais était intouchable en Autriche, même qu’il a réussi le premier « grand chelem » de sa carrière – soit la combinaison de la position de tête, de la victoire, du meilleur temps en course et de mener tous les tours de l’épreuve.

 

Par contre, en France, pour commencer ce programme triple, le tracé n’était pas tout à fait à l’avantage des Red Bull. Au contraire, le Circuit Paul-Ricard était dominé par les Mercedes depuis son retour au calendrier.

 

Verstappen a très bien fait en allant chercher la position de tête, mais une petite erreur au tout premier virage de l’épreuve a permis à Hamilton de prendre les devants.

 

C’est là que son département stratégique a fait le travail. Verstappen a repris les devants en s’arrêtant plus tôt, mais surtout, Red Bull a décidé de risquer le positionnement en piste, et donc de laisser tomber le premier rang, afin de s’arrêter une deuxième fois. Le pari était audacieux, mais payant, et c’est Verstappen qui est monté sur la plus haute marche du podium.

 

Bref, tout le monde chez Red Bull se doit d’être à son meilleur pour cette course au titre, et c’est ce qui se produit présentement. Les stratégies sont les bonnes. Sergio Perez fait son travail afin de déranger les Mercedes et de mettre de la pression sur eux. Honda, pour sa dernière année en Formule 1, fait un travail colossal. Les performances, mais surtout, la fiabilité, y sont, et ça, c’est une grande différence comparativement aux années antérieures.

 

Et bien sûr, Verstappen est en train de prouver à tous qu’il est désormais au sommet de son art. Il y a plusieurs années qu’on parle de son talent, de son potentiel, qu’il sera champion du monde un jour. Je ne sais pas ce qui va se passer au cours des prochains mois, je ne sais pas s’il ira chercher le titre ou non... Mais Max Verstappen, ce n’est plus l’avenir de la Formule 1. C’est le présent!

 

Cette année, le pilote Red Bull démontre beaucoup de maturité au volant. L’époque de « Mad Max » semble bien derrière nous, maintenant, c’est « Super Max », en référence à la chanson des Pitstop Boys qui circule abondamment sur les réseaux sociaux. Il contrôle bien les courses, sait quand pousser et quand préserver les pneus et la voiture, bref, il est en contrôle du début à la fin... le tout avec son assurance qui lui est propre.

 

Ajoutez à cela beaucoup de constance aussi. Celui qui était, il y a quelques années déjà, reconnu pour faire des erreurs ici et là est devenu un métronome jusqu’à présent en 2021. Depuis le début de la saison, il s’est toujours qualifié dans le top-3. En course, c’est encore mieux, alors qu’il s’est toujours classé deuxième ou premier, à l’exception du Grand Prix d’Azerbaïdjan, où il a subi une crevaison alors qu’il roulait en tête.

 

Ce serait une grave erreur d’écarter trop rapidement Lewis Hamilton et Mercedes. Cette lutte au titre est loin d’être terminée, alors que le champion en titre possède 32 points de retard sur son rival. Mais pendant ce programme triple, Red Bull et Verstappen ont prouvé qu’ils avaient tout ce qu’il fallait pour être champion, et surtout, ils ont mis la pression sur Mercedes pour une rare fois depuis 2014.

 

Des points, toujours des points

 

L’autre qui s’est démarqué pendant ce programme triple, et depuis le tout début de la saison, c’est Lando Norris. Voilà un autre exemple d’un jeune pilote qui prend en expérience, en maturité, qui est plus à l’aise à sa troisième saison en F1 et qui permet à son équipe de briller.

 

Après neuf épreuves cette saison, le Britannique est toujours le seul pilote du plateau à avoir inscrit des points lors de chacune des courses, une preuve de la qualité de son pilotage et de sa constance.

 

Sa récolte de trois podiums en neuf courses cette saison est également impressionnante. Il faut remonter en 2012, avec Lewis Hamilton et Jenson Button, pour voir des pilotes McLaren réussir trois podiums en une saison

 

C’est aussi une preuve que pour inscrire des points le dimanche, la performance en qualifications le samedi est très importante. Depuis son arrivée en Formule 1, les qualifications sont une des forces de Norris. Il le démontre encore une fois cette année, alors qu’il a toujours participé à la Q3. Il est d’ailleurs venu bien près de décrocher la position de tête lors du dernier Grand Prix. Lorsqu’on regarde son tour et celui de Max Verstappen un par-dessus l’autre comme dans le tweet ci-dessous, on réalise que Norris était plus rapide que Verstappen lors de la majorité du tour et que c’est au tout dernier virage que Verstappen est parvenu à s’imposer.

Norris est maintenant quatrième au classement des pilotes, devant la Mercedes de Valtteri Bottas et à seulement trois points de la Red Bull de Sergio Perez. Mais surtout, il permet à McLaren de mener la lutte au troisième rang des constructeurs devant Ferrari, et ce, malgré les ennuis de Daniel Ricciardo. Ce n’est pas pour rien que McLaren s’est assuré de conserver ses services à long terme.

 

En plus, avec sa personnalité authentique, il est en train de devenir un des favoris du public. À Silverstone, il faut s’attendre à ce que la foule donne beaucoup d’amour à Lewis Hamilton, mais Norris sera assurément bien présent dans le cœur du public. Pourra-t-il en profiter pour prolonger sa séquence de courses dans les points?

 

Justement, parlant de Silverstone, le circuit qui a accueilli le tout premier Grand Prix de l’histoire de la Formule 1 deviendra aussi le premier à adopter le format avec une course qualificative, ou course « sprint ». Je vous avais expliqué ce nouveau format, ainsi que mes observations, dans une chronique lors de l’annonce.

 

J’ai bien hâte de voir ce que ce format va offrir comme spectacle. Ce sera donc à ne pas manquer sur les ondes de RDS, surtout que cela fait en sorte qu’il y a trois rendez-vous sur nos ondes. Vendredi à 13 h, RDS vous présentera la séance de qualification dans le format habituel qui déterminera l’ordre de départ de la course qualificative.

 

Ensuite, samedi, c’est le moment de cette fameuse nouveauté. La course de 100 kilomètres, donc environ le tiers de la distance d’une course normale, sera diffusée sur RDS à 11 h.

 

Et finalement, la course en tant que telle sera présentée comme d’habitude le dimanche matin, à 9 h 30 avec l’émission d’avant-course.