Un vrai "pétard mouillé"
Course jeudi, 7 avr. 2005. 20:48 samedi, 14 déc. 2024. 00:38
Sincèrement, je ne vois vraiment aucune autre expression pour illustrer la triste situation dans laquelle Jacques Villeneuve vient encore de se retrouver au cours des dernières heures avec l'écurie Sauber.
Après les sérieux problèmes de performance rencontrés lors des trois premiers Grands Prix de la saison, combinés à une adaptation lente et difficile à la voiture, voilà que Villeneuve se fait larguer de la deuxième journée d'essais privés par son coéquipier Massa. Lui qui avait un besoin criant de tourner beaucoup, afin de progresser un tant soit peu, vient donc de se voir priver d'une portion importante d'un horaire d'essais déjà extrêmement mince. Frustrant, dites-vous?
Que ce soit le risque d'annulation de la dernière journée en raison de la pluie ou tout simplement parce qu'il affichait des " temps inconstants ", comme le disait un porte-parole de l'écurie, il reste que cette décision de dernière minute place encore l'ex-champion du monde dans l'embarras.
A l'issue de la première journée, Villeneuve affichait un retard d'environ 3 secondes et demie par rapport au meilleur chrono de la journée (de la Rosa). A l'issue de la 2e, Massa affichait un retard d'environ 3 secondes et demie par rapport au meilleur temps de Button. Comment conclure, donc?
En fait, il s'agit surtout d'une constatation brutale du manque de moyens dont souffre Peter Sauber, cette saison! Pendant que toutes les écuries roulaient à fond avec deux et trois pilotes lors d'une même journée, Sauber ne pouvait que partager sa seule et unique monture avec ses deux réguliers. Autant pour le progrès de l'équipe que pour celui de Villeneuve, c'est tout simplement trop peu, vous en conviendrez.
Notre ami Jacques savait fort bien qu'il rejoignait un univers modeste en signant pour deux ans avec Sauber. " Mais au moins, il y a là une dynamique de travail et une ambiance qui me conviennent parfaitement. ", disait-il en substance, après avoir fait son choix. Peut-être avait-il raison et peut-être est-ce encore vrai, dans une certaine mesure. Mais il semble bien que, pour l'instant du moins, son employeur n'ait même pas les moyens d'offrir l'environnement prévu.
Les commentaires émis par Villeneuve après les essais de jeudi sont assez révélateurs de ses états d'âme, même s'ils sont d'une rectitude politique éloquente. Lorsqu'il dit que le travail d'équipe est tout ce qui compte et qu'il ne faudra pas s'arrêter à la controverse qui viendra nécessairement après son remplacement par Massa, il fait preuve d'une modération qu'exige Peter Sauber dans les circonstances actuelles. Mais quand il dit qu'à cause de ces mêmes circonstances, Imola sera à l'image des trois premières courses de la saison, il exprime alors beaucoup plus qu'une inquiétude. C'est presque du désespoir.
Une situation désespérée, au fait, que celle de Villeneuve chez Sauber? Il est peut-être un peu trop tôt pour l'affirmer sans détour. En F1, la patience est parfois votre meilleure alliée et il suffit parfois de trouver la bonne piste de développement pour que les choses débloquent. L'an dernier, rappelons-le, tout s'est mis à changer vers la mi-saison et Fisichella a finalement réussi à exprimer tout son talent au volant de la C23. On verra bien. Mais disons que pour le moment, on ne voit pas beaucoup d'issues
Après les sérieux problèmes de performance rencontrés lors des trois premiers Grands Prix de la saison, combinés à une adaptation lente et difficile à la voiture, voilà que Villeneuve se fait larguer de la deuxième journée d'essais privés par son coéquipier Massa. Lui qui avait un besoin criant de tourner beaucoup, afin de progresser un tant soit peu, vient donc de se voir priver d'une portion importante d'un horaire d'essais déjà extrêmement mince. Frustrant, dites-vous?
Que ce soit le risque d'annulation de la dernière journée en raison de la pluie ou tout simplement parce qu'il affichait des " temps inconstants ", comme le disait un porte-parole de l'écurie, il reste que cette décision de dernière minute place encore l'ex-champion du monde dans l'embarras.
A l'issue de la première journée, Villeneuve affichait un retard d'environ 3 secondes et demie par rapport au meilleur chrono de la journée (de la Rosa). A l'issue de la 2e, Massa affichait un retard d'environ 3 secondes et demie par rapport au meilleur temps de Button. Comment conclure, donc?
En fait, il s'agit surtout d'une constatation brutale du manque de moyens dont souffre Peter Sauber, cette saison! Pendant que toutes les écuries roulaient à fond avec deux et trois pilotes lors d'une même journée, Sauber ne pouvait que partager sa seule et unique monture avec ses deux réguliers. Autant pour le progrès de l'équipe que pour celui de Villeneuve, c'est tout simplement trop peu, vous en conviendrez.
Notre ami Jacques savait fort bien qu'il rejoignait un univers modeste en signant pour deux ans avec Sauber. " Mais au moins, il y a là une dynamique de travail et une ambiance qui me conviennent parfaitement. ", disait-il en substance, après avoir fait son choix. Peut-être avait-il raison et peut-être est-ce encore vrai, dans une certaine mesure. Mais il semble bien que, pour l'instant du moins, son employeur n'ait même pas les moyens d'offrir l'environnement prévu.
Les commentaires émis par Villeneuve après les essais de jeudi sont assez révélateurs de ses états d'âme, même s'ils sont d'une rectitude politique éloquente. Lorsqu'il dit que le travail d'équipe est tout ce qui compte et qu'il ne faudra pas s'arrêter à la controverse qui viendra nécessairement après son remplacement par Massa, il fait preuve d'une modération qu'exige Peter Sauber dans les circonstances actuelles. Mais quand il dit qu'à cause de ces mêmes circonstances, Imola sera à l'image des trois premières courses de la saison, il exprime alors beaucoup plus qu'une inquiétude. C'est presque du désespoir.
Une situation désespérée, au fait, que celle de Villeneuve chez Sauber? Il est peut-être un peu trop tôt pour l'affirmer sans détour. En F1, la patience est parfois votre meilleure alliée et il suffit parfois de trouver la bonne piste de développement pour que les choses débloquent. L'an dernier, rappelons-le, tout s'est mis à changer vers la mi-saison et Fisichella a finalement réussi à exprimer tout son talent au volant de la C23. On verra bien. Mais disons que pour le moment, on ne voit pas beaucoup d'issues