Une autre saison, une autre domination signée Lewis Hamilton. Même s’il place la barre de plus en plus haut chaque année, le Britannique trouve constamment une façon de l’élever encore plus, et il l’a prouvé encore cette année.

 

Si bien qu’il est presque impossible de ne pas se répéter lorsqu’il est question du pilote Mercedes. Les termes qui nous viennent en tête ont déjà été largement utilisés. Un pilote dominant, constant, qui ne fait que très peu d’erreurs. D’ailleurs, on ne manque pas de chiffres pour faire l’étalage de son grand talent. Son record de positions de tête, avec 87, n’est qu’un seul exemple pour illustrer son coup de volant. C’est 19 positions de tête de plus que Michael Schumacher qui vient au deuxième  rang. C’est beaucoup, 19? C’est énorme. En fait, seulement 14 pilotes dans l’histoire de la Formule 1 ont réussi à amasser 19 positions de tête et plus. Ça donne une idée de grandeur.

 

Non seulement Hamilton est dominant, mais surtout, il l’est avec constance. Là aussi, les exemples sont nombreux. Il est le seul pilote de l’histoire à avoir remporté une course dans chacune de ses saisons en Formule 1. Depuis le Grand Prix du Japon en 2016, Hamilton a terminé toutes ses courses sauf une dans les points. Le seul accroc, c’est un problème mécanique en Autriche en 2018. C’est 64 résultats dans les points en 65 courses!

 

Ce qui est surtout inquiétant pour les autres pilotes du plateau, c’est qu’après six titres mondiaux, Lewis ne semble pas perdre de motivation, bien au contraire. Il semble se nourrir de chaque opportunité de prouver son talent et justement, les nouveaux règlements de 2021 représentent une occasion de plus pour lui de tester ses limites. Parfois, d’importants changements à la réglementation ne plaisent pas tellement aux pilotes, ou aux sportifs en général, qui dominent à ce moment. Ce n’est pas le cas d’Hamilton qui semble réellement fébrile de ce qui s’en vient pour la F1. Il en a fait part aux journalistes cette semaine lors d’un événement organisé par Mercedes au Brésil. « Si les courses sont meilleures, alors je suis en faveur des changements. (…) Si les règlements ont l'effet escompté, ce sera l'une des plus grandes périodes pour le sport automobile. Si c'est le cas, je veux y être. Ce sera une nouvelle chance pour moi de tester et de prouver mes habiletés chaque fois que je suis en piste », a-t-il expliqué.

 

Bref, il ne faut pas s’attendre à voir Hamilton réduire le rythme. L’an prochain, avec une réglementation technique et sportive similaire aux dernières années, tout porte à croire que Lewis et Mercedes seront encore l’équipe à battre. Et pour 2021, il faudra bien sûr attendre de voir comment Mercedes, comme toutes les autres équipes, s’adaptera aux changements… mais disons qu’Hamilton affiche déjà ses couleurs.

 

Deviendra-t-il le plus grand de l’histoire?

 

Bref, on peut vraiment croire que Hamilton a tous les éléments entre les mains pour aller chercher les records qui ne lui appartiennent pas encore. Il a besoin d’un autre titre mondial pour égaler le record de Michael Schumacher. Il lui manque aussi huit victoires et six podiums pour rejoindre les marques établies par le Kaiser. Ce n’est qu’une question de temps. Si bien qu’on peut vraiment se demander si le pilote Mercedes ne doit pas déjà être considéré comme le plus grand de tous les temps. Un titre bien subjectif, nous en conviendrons, mais dont Lewis aura tous les chiffres pour appuyer sa candidature.

 

Parlant des plus grands de l’histoire, justement, le passage de la Formule 1 au Brésil nous amène toujours des souvenirs d’Ayrton Senna. Il est bien connu que le Brésilien est l’idole de Lewis Hamilton. D’ailleurs, ce dernier portera un casque spécial cette fin de semaine qui rappellera les couleurs de celui de Senna. Et Hamilton a profité de son passage au Brésil pour évoquer la mémoire d’Ayrton. « J’ai toujours été inspiré par Ayrton. Je m’ennuie encore de le voir et je vais parfois encore voir des vidéos de lui sur internet. J’ai toujours voulu faire quelque chose semblable à lui. Quand j’ai atteint 3 titres mondiaux, c’était un rêve. Je me suis dit que c’était comme un relais olympique et que je recevais le témoin d’Ayrton. J’allais voir jusqu’où nous pourrions nous rendre. Je suis maintenant à six et je n’ai aucune intention de m’arrêter. »

 

Bref, je vous parlais de motivation… en voici un autre exemple. Lewis veut se prouver lui-même, mais il souhaite aussi honorer son héros en allant toujours plus loin. Et si Ayrton Senna et Lewis Hamilton unissent leurs efforts dans un relais, parions qu’il y a que peu de gens capables de les arrêter… même s’il ne s’agit que d’une image et d’une métaphore évoquée par Hamilton!

 

Pour suivre Hamilton et les autres sur les terres de Senna, soyons des nôtres sur RDS samedi à midi 45 pour la séance de qualifications et dimanche, dès 11 heures 30 sur RDS2.