Je ne peux pas vous cacher l’excitation qui m’habite alors que je compétitionnerai au Grand Prix de Valcourt ce week-end.

Ce n’est pas la première fois que je participerai à l’événement. Par contre, j’ai seulement coursé en moto sur la glace. Ce sera donc mon baptême avec une voiture à quatre roues à Valcourt.

Le bolide que je conduirai est un STR REVSTAR. Il s’agit d’une série relativement nouvelle. Il y a eu des courses sur l’asphalte, sur la terre battue et ce sera la première fois sur la glace pour cette série. Je vais également courser dans la catégorie côte à côte (side-by-side) que j’essaierai également pour une première fois sur la surface glacée du circuit Yvon Duhamel.

REVSTAR Andrew RangerLe REVSTAR peut atteindre la vitesse de 150 km/h. Les bolides seront munis de pneus cloutés, donc ce sera assez spectaculaire sur la piste ovale!

J’ai beaucoup de plaisir à participer au Grand Prix de Valcourt et en plus, l’épreuve est près de chez moi. Par contre, je ne peux plus participer aux courses en moto, car elles comportent trop de risques. À ma dernière participation à Valcourt, je m’étais cassé le pied à cinq endroits différents. Alors, lorsqu’ils m’ont approché pour piloter dans une série différente, j’ai tout de suite accepté.

Après la glace, la neige!

Je ne chômerai pas lors des prochaines semaines. Après Valcourt, je participerai à une compétition totalement différente qui se nomme le Raid Boréal.

C’est une course en motoneige où il faut parcourir 1000 kilomètres en deux jours entre Lebel-sur-Quévillon et Chibougamau. Le parcours se fait en équipe et l’objectif est de franchir le plus d’étapes possible dans un temps restreint pour gagner des prix.

Je participerai au Raid Boréal avec des amis qui ont pris part à l’Aventure de Caïn (Cain Quest) l’an dernier, qui est parmi les épreuves de motoneige les plus exigeantes au Canada. Néanmoins, ce sera un bon défi personnel. Nous devons partir avec notre essence et nous nous guidons à l’aide d’un GPS.

Le NASCAR demande beaucoup d’endurance puisque plusieurs courses sont d’une longue durée. La sensation sera différente lors de cette compétition parce que je serai assis sur une motoneige. Pour mettre l’ampleur du défi en perspective, il y a une section où nous serons sur notre motoneige pendant 320 kilomètres sans arrêter.

Lorsqu’on regardera les motoneiges après ces deux jours, elles n’auront certainement plus la même allure. Par contre, nous aurons vécu une expérience incroyable.

En participant au Raid Boréal, je veux acquérir de l’expérience pour participer à l’édition 2014 de l’Aventure de Caïn avec mes amis. Ceux-ci ont bien fait l’année dernière en terminant parmi les 10 premiers de cette compétition en équipe.

La course est environ une semaine et elle se déroule au Labrador. Il y a 100 000 $ en bourse. Je suis une personne qui aime les défis et les montées d’adrénaline. Ces compétitions hivernales m’en procureront assurément!

Après l’hiver, le retour au NASCAR

L’entraînement spécifique pour ma saison de NASCAR va commencer après ces deux courses. Avec mon équipe, nous commencerons la préparation au mois de mars et le tout s’intensifiera au mois d’avril lorsque nous testerons vraiment les voitures.

Je devrai être en bonne forme physique, car dès le mois de mai, mes fins de semaine seront très occupées. Actuellement, je suis assuré de participer à 16 épreuves. Cela pourrait même passer à 20 week-ends de course.

Je suis très content, car peu de pilotes peuvent se permettre mon calendrier étant donné que je participe à plusieurs séries. Ce n’est pas la situation idéale, mais je serai avec la même écurie, peu importe la série.

Le bolide que j’utiliserai en Nationwide sera différent, donc ce sera une adaptation. Pour les autres séries (ARCA, K&N, Canadian Tire) la carrosserie sera la même et nous changerons que le moteur selon la série.

Lorsque nous irons tester les bolides, nous allons en apporter deux et faire différents essais pendant deux ou trois jours pour trouver les bons réglages pour chacune des séries.

Mon but serait de faire une saison complète dans la même série, que ce soit en ARCA ou en Nationwide. Présentement, je prends part à beaucoup de courses sur circuit routier parce qu’il est difficile d’avoir l’appui financier pour participer à toutes les épreuves.

Ce n’est pas pour rien qu’on ne voit pas Patrick Carpentier ou Jacques Villeneuve être en NASCAR à temps plein. L’économie n’est pas à son mieux aux États-Unis.

Pour ma part, je n’ai pas d’inconvénient à me promener un peu partout en Amérique du Nord. Courser est mon travail et mon gagne-pain et j’ai du plaisir à le faire!

*Propos recueillis par Christian L-Dufresne

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