L'épreuve de Toronto marque le commencement de la deuxième moitié de saison en série IndyCar et Alexandre Tagliani entend bien continuer à surprendre comme ce fut le cas lors des neuf premières courses de la saison.

Bien qu'il revienne d'une fin de semaine difficile à Watkins Glen, Tag rappelle que l'écurie FAZZT en est à sa première saison et qu'il est normal de connaître un petit passage à vide.

« Nous sommes en quelque sorte tous des recrues dans cette série », raconte le pilote de Lachenaie. « Nous avons tendance à être trop exigeants envers nous-mêmes. Nous ne devrions jamais nous laisser abattre puisque nous sommes encore au stade d'apprentissage. »

Tagliani soutient que l'état d'esprit chez FAZZT n'a jamais été aussi bon. D'ailleurs, la nouvelle écurie a obtenu la troisième meilleure note d'excellence de la série après les 500 miles d'Indianapolis.

« C'est agréable de constater que les dirigeants remarquent eux aussi le bon travail que l'on effectue », affirme Tagliani avec fierté. « Mais en même temps, on le mérite car, par moments, nous offrons de meilleures performances que certaines écuries de pointe qui possèdent de nombreuses années d'expérience de plus que nous. C'est gratifiant. »

Alexandre Tagliani effectue un parallèle intéressant FAZZT et les écuries qui en sont à leur première saison en Formule Un. Selon lui, à chaque fois qu'une nouvelle écurie fait son entrée en F1, elle peine à s'adapter comme ce fut le cas pour Virgin, Lotus et BAR.

« Pourtant, BAR comptait sur un champion du monde en Jacques Villeneuve, mais il n'a pas amassé un point cette année-là. De notre côté, nous compensons notre inexpérience par du travail acharné de sorte que nous sommes dans le coup à chaque course. Je suis extrêmement fier de ça. »

Cependant, pour être entièrement satisfait de cette première saison avec FAZZT, le Québécois désire terminer les courses à venir avec de solides résultats pour continuer d'impressionner les autres et d'imposer le respect.

À l'aise à Toronto

Tagliani se pointera à Toronto en pleine confiance puisqu'il connait bien la piste de la Ville-Reine contrairement à ce que ce fut à Watkins Glen il y a quelques semaines. D'ailleurs, Tag avait failli l'emporter en 2009 alors qu'il pilotait une voiture de la modeste écurie Conquest Racing. En fait, il avait mené presque la totalité de la course avant d'entrer en collision avec le pilote Tomas Sheckter.

« Mes ingénieurs sont excités d'aller au Canada; ils pensent mettre sur la piste une bonne voiture là-bas et ils savent que par le passé, je performais à Toronto. Par contre, je vais faire preuve de prudence dans mes prédictions puisque c'est tellement compétitif en IndyCar cette saison. Si mes réglages ne fonctionnent pas, je pourrais bien me ramasser en fin de peloton, ce que je ne désire pas bien entendu. »

Tagliani dit affectionner le circuit routier de Toronto notamment en raison de sa longue ligne droite ultra-rapide qui se termine par un freinage bien appuyé. Selon lui, cet endroit est très propice aux dépassements. Puis, le pilote dit bien aimer la section composée de trois virages super rapides, qui met en évidence les habiletés du pilote.

Cependant, Tag explique que la grande particularité du circuit de Toronto, c'est qu'à l'intérieur des virages, au point de corde, les pilotes tombent sur du ciment.

« C'est difficile à gérer comme pilote et comme ingénieur. Tu passes constamment de l'asphalte au ciment. Ta voiture glisse comme si tu étais sur de la glace. C'est difficile d'avoir une voiture équilibrée sur ce circuit. »

Les qualifications en vue de l'épreuve de Toronto seront présentées samedi après-midi alors que la course se déroulera dimanche.