Alexandre Despatie a dominé les préliminaires au plongeon de trois mètres, lundi à Athènes. Quelques minutes après sa prestation, nous avons rejoint Alexandre en Grèce. Voici le compte-rendu de cette entrevue.

Alexandre, tu as dominé les préliminaires au trois mètres. Tu as même obtenu des notes supérieures à 90.00 points. À quel point es-tu satisfait de ta performance?

Ça s'est très bien déroulé pour moi ce matin, mais ces résultats ne sont pas vraiment importants puisque les points obtenus ce matin ne seront même pas comptabilisés pour la demi-finale et la finale. L'important pour moi était de passer à travers cette première étape. Si j'avais pris le huitième rang, ou même le neuvième, j'aurais été content. L'important est de se placer dans une position confortable pour la finale et de ne pas avoir besoin d'une demi-finale incroyable pour passer.

Je ne visais pas la première place ce matin. C'est arrivé tant mieux.

Tu as vraiment l'air dans ta bulle présentement. Qu'as-tu fais lors des derniers jours pour faire le vide?

Ça fait déjà quelques jours que j'attends que la compétition commence. Là, c'est commencé, tant mieux, on peut se concentrer sur les plongeons.

Dimanche, je n'ai pas assisté à la finale des filles au tremplin de trois mètres parce que je savais que ça finirait un peu trop tard. Je suis allé voir une épreuve de natation, mais c'est tout. Ce n'est pas parce que je ne voulais pas, pas parce que ne pouvais pas. Ça n'a pas adonné. Je suis resté bien tranquille pour mieux me préparer.

Comment expliquer les succès obtenus ce matin?

Difficile à dire. Personnellement, je préfère ne pas commencer à analyser ce qui a bien fonctionné, ce qui n'a pas bien fonctionné. Je préfère voir en avant. Ce que j'ai accompli aujourd'hui est déjà oublié. Je n'y pense même plus. Je préfère me concentrer sur la demi-finale et la finale.

Philippe Comtois a également connu une bonne première journée, terminant 12e lors des préliminaires. Si tu nous parlais un peu de sa performance...

Je suis bien content de la performance de Philippe. Il a connu quelques ratés au début, mais il a vraiment mieux fait à la fin des préliminaires. Je n'ai malheureusement pas eu le temps de voir les plongeons de Philippe, devant me concentrer sur les miens, mais je sais que ça va lui donner confiance. J'espère qu'il pourra aussi bien faire pour pouvoir se qualifier pour la finale.

Que font les athlètes entre chaque plongeon?

Les préliminaires sont toujours plus longs en raison de la présence de 34 plongeurs. Mais mardi, nous seront 18 en demi-finale et en 12 finale. Avec 34 plongeurs, nous avons le temps de nous perdre deux ou trois fois dans le stade. Sérieusement, entre chaque plongeon, nous devons patienter au moins 25 minutes. Nous avons amplement de temps pour marcher et relaxer. Ça dépend des plongeurs; certains préfèrent rester assis dans leur coin.

As-tu eu la chance de parler à Emilie Heymans après sa quatrième place à la tour?

Oui, mais nous n'avons pas parlé beaucoup. Elle est évidemment déçue de sa quatrième place, surtout qu'elle avait la médaille au bout de ses doigts. Ce qui rend la situation encore plus dramatique, c'est qu'elle ait perdu la médaille à son dernier plongeon. Mais c'est la loi du sport.

Sur son dernier plongeon, elle est restée un peu trop longtemps dans sa position, elle a complètement passé la verticale. C'est sans doute cette petite erreur qui lui a coûté une médaille. Mais je le connais très bien et je sais qu'elle a déjà oublié sa performance à la plate-forme et qu'elle se concentre déjà sur le tremplin de trois mètres (25 et 26 août).