Bien saisir son bonheur
En forme jeudi, 19 août 2021. 08:06 vendredi, 13 déc. 2024. 08:51La course à pied, cette discipline qui nous incite à réfléchir, provoque souvent des changements dans notre attitude, notre façon de penser et d’anticiper l’avenir. Il suffit d’une simple étincelle qui fera virevolter notre cerveau, nos pensées, notre imagination.
Je me suis servi à maintes reprises de mes entraînements pour m’inspirer dans la vie et la rédaction de nombreux textes pondus par le passé. Je considérais cet outil comme positif, persuasif.
Parfois, il s’agit d’un simple geste, une scène imprévue, un incident soudain qui poussera nos méninges à fournir une merveilleuse idée qui fera son chemin dans les jours qui suivront, mijotant entre nos neurones, occasionnant une poussée d’adrénaline dans l’attente de créer un geste bienfaisant.
Je voulais mettre la table à ce court moment que j’ai vécu lors de l’un de mes plus récents entraînements dans mon coin de pays.
Circonstance exige par un surplus d’affluence d’automobiles sur cette rue, j’ai dû forcément me retrouver coincé près du trottoir. J’ai alors croisé un jeune homme, assis sur un fauteuil roulant, visiblement en position d’inconfort. Il m’a regardé d’un air livide, sans réagir.
ON NE VOIT PAS LE TEMPS PASSER
Je me suis alors mis en mode réflexion.
Difficile d’accepter la malédiction qui frappe les gens, en particulier chez les jeunes. Impossible de comprendre, de trouver des explications. Cependant, ce simple croisement m’a permis une fois de plus de faire le point sur ma vie, de réaliser combien celle-ci m’a accordé des chances.
Il faut comprendre la frustration qui peut s’installer chez ceux et celles frappés par la malchance.
Tout nous semble acquis lorsque nous naissons sans ennuis majeurs. La vie défile, nous en profitons au maximum et nous ne prenons plus le temps de s’arrêter pour comprendre notre état de grâce.
Dans le monde où nous vivons, tout se déroule tellement rapidement. On ne voit pas le temps passer et c’est lorsque nous sommes frappés par l’évidence que nous réalisons bien des choses. Parfois, il sera trop tard pour remettre les pendules à l’heure.
LES INCITATIFS
La pratique régulière de la course à pied nous donne l’occasion de réfléchir et de prendre le temps nécessaire pour apprécier combien nous pouvons être chanceux. L’être humain a forcément besoin de ces moments pour mieux comprendre le bonheur et les plaisirs qu’il peut ressentir.
Nous utilisons abondamment notre cerveau dans la planification de nos faits et gestes habituels mais il serait primordial de le faire pour interrompre le temps, d’y aller d’une pause, d’un discernement.
Il n’a fallu qu’une scène anodine à prime abord pour m’inciter à dire merci à la vie de pouvoir toujours courir.
On ne devrait pas attendre des incitatifs pour réfléchir.
La vie va trop vite.
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