Votre douleur sous la fesse droite dure depuis plusieurs semaines. Vient-elle de votre cours d’aérobie « fesses de fer », de votre programme de course ou de vos postures assises ?

 

La tendinopathie proximale de l’ischio-jambier est un problème fréquent chez la coureuse récréative. Souvent confondu par les professionnels de la santé avec les douleurs d’origine lombaire et les douleurs musculaires des muscles fessiers ou du muscle pyramidal, cette blessure cause une douleur localisée sous le pli fessier. Elle est principalement reproduite avec un mouvement talon-fesse contre résistance. Sans traitement adéquat, cette tendinopathie peut persister plusieurs mois.

 

Connaissant l’importance de ne pas laisser traîner vos bobos, vous consultez votre physio qui vous expose son plan de traitement. Comme pour toutes les tendinopathies, ce plan se résumera en :

  1. un bon dosage des activités ;
  2. un programme excentrique de renforcement* ;
  3. les anti-inflammatoires à éviter.

Avec sérieux et rigueur, durant quelques semaines, vous investirez les quelques minutes par jour nécessaires pour régler définitivement ce problème.

 

 

Les termes

 

Il faut savoir que les termes tendinite, tendinose et tendinopathie ont tous la même origine : ite signifie plus spécifiquement « inflammation », et le terme tendinite est approprié les premiers jours ; le suffixe ose entre dans la composition des noms de maladies et indique donc une dégénérescence, c’est-à-dire que l’affection est présente depuis un certain temps ; l’élément pathie, aussi utilisé pour les maladies affectant un organe, signale que ce dernier est affecté.

 

 

La posologie des exercices

  1. Pratiquer 2 fois par jour, matin et soir.
  2. Compléter des séries de 20 à 40 répétitions.
  3. Faire de 3 à 5 séries de tous les exercices ensemble.
  4. Supporter une charge ou une tension de l’élastique selon la douleur (permise légèrement durant l’exercice mais non après).

                                          Aussi à lire : Douleur à l'aine : regard sur la tendinite du psoas-iliaque

 

 

 

Questions & réponses

 

Q : Il y a dix ans, j’ai eu une chirurgie au genou pour mon ligament croisé antérieur et mon ménisque. Puis-je courir un marathon ?

: Oui (dans la majorité des cas). Il faut être très progressif, écouter votre corps, éviter le gonflement du genou et avoir une technique de course qui le protège. Pour diminuer le stress sur le genou, courez en faisant peu de bruit, avec des petits pas et des chaussures minimalistes.

 

Q : À la suite d’un claquage, j’ai des douleurs persistantes au mollet. Les bas de compression pourraient-ils être appropriés ?

R : Je recommande parfois les bas compressifs pour ce type de problème. Je les conseille aussi pour les voyages en avion si vous avez tendance à faire de l’œdème aux jambes. Je suis par contre plus ambivalent quant à leur effet sur la récupération, et très sceptique quand on les utilise pour améliorer ses performances.

 

 

Bon à savoir...

 

Si une douleur importante et subite apparaît (entorse, claquage, contusion musculaire), appliquez rapidement 15 min de glace sur la structure, immobilisez avec un bandage élastique, utilisez des béquilles et consultez un professionnel spécialisé. Celui-ci évaluera la gravité de la lésion et vous donnera des conseils appropriés pour la suite du traitement.

 

 

Auteur : Blaise Dubois, collaborateur au magazine KMag, physiothérapeute et fondateur de La Clinique Du Coureur et coauteur du livre La santé par la course à pied

 

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