Le culturisme fonctionnel : introduction
En forme vendredi, 3 juil. 2020. 08:19 jeudi, 12 déc. 2024. 15:14S’il y a bien un monde qui est en changement constant, c’est bien celui de la mise en forme et de la préparation physique. La littérature évolue rapidement, et ce qui était vrai il y a quelques décennies n'est plus que concepts farfelus aujourd’hui.
Sceptique? Suffit de visionner le tout premier film Pumping Iron, pour comprendre que les principes d’hier ont évolué à une vitesse folle.
Le culturisme pur et dur a été roi et maître des salles d’entraînement pendant (très) longtemps. Encore aujourd’hui, plusieurs pensent que de fréquenter un gym conventionnel résultera en plusieurs mouvements d’isolation, certains sur des machines, d’autres avec des poids et haltères, avec quelques minutes d’entraînement cardio-vasculaire à la fin. Une journée de pectoraux et dos, l’autre de jambes, et ainsi de suite.
Puis, la vague CrossFit est née en Amérique du Nord au début des années 2000, inspirée d’entraînements prescrits aux militaires et premiers répondants. Qu’on aime ou non cette méthodologie, le CrossFit a fait ses preuves et a révolutionné à jamais les concepts prescrits à ce jour avec un objectif bien précis: faire bouger les gens au moyen d’entraînements fonctionnels, constamment variés et performés à haute intensité. Par contre, les athlètes d’élite, afin de parfaire leur progression, ont dû incorporer différents mouvements d’isolation pour renforcer certains muscles laissés de côté dans leurs entraînements.
Aujourd’hui, après plusieurs guerres d’opinions, de courants qui s’opposent et de lancements de nouvelles théories, arrive la suite logique : le mariage des deux mondes. Pour le meilleur et pour le pire? La prochaine série d’articles vous en apprendra sur cette nouvelle tendance qu’est le culturisme fonctionnel (traduction libre du « functional bodybuilding »).
Isolation contre fonctionnel
Tout d’abord, comprenons bien les termes en jeu. L’hypertrophie est un terme bien connu : s’entraîner en hypertrophie est de vouloir développer son corps, sa masse musculaire. Pour les non-initiés, c’est lorsque l’on se fixe des objectifs de découper son corps, tonifier et raffermir, ou encore la prise de masse musculaire.
Ce processus consiste à créer des micro-déchirures dans les fibres musculaires en utilisant majoritairement des mouvements d’isolation, c’est-à-dire pour faire bouger une seule articulation afin de maximiser la tension sur un muscle.
Prenons les classiques flexions du biceps en exemple. Bien que le mouvement puisse être fait dans plusieurs variantes, le but reste simple : plier les bras avec des charges dans chaque main pour créer un stress sur le biceps. Simple, efficace et à performer devant un miroir pour un maximum de résultats.
Les mouvements fonctionnels, quand à eux, vont utiliser plusieurs articulations à la fois, mettant donc à contribution différents groupes musculaires. Ces mouvements sont également répliqués dans la vie quotidienne.
Le meilleur exemple est le sacro-saint « squat » ou le développé militaire. La liste des groupes musculaires mis à contribution est trop longue pour être nommée : un squat bien exécuté travaillera l’entièreté des jambes, du dos et de la ceinture abdominale. De plus, combien de fois s’assied-t-on et se lève-t-on dans une journée?
L’objectif du culturisme fonctionnel est d’allier tous ces mouvements, afin d’optimiser son temps en salle, et de maximiser les résultats. Lors du prochain article, vous aurez l’opinion de quelques préparateurs physiques qui l’utilisent ici au Québec, et dans quel contexte.
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