Quand Haley Adams s’est qualifiée pour les Jeux CrossFit à sa première année chez les adultes à 18 ans seulement - terminant de surcroît dans le top 10, en 6e place - on croyait qu’une exception à la règle était en train de s’écrire sous nos yeux. Adams, qui avait remporté le titre de championne du monde chez les filles 16-17 ans l’année précédente, allait s’établir comme une des meilleures compétitrices au monde, maintenant forte de 3 présences aux championnats du monde, s’immisçant même dans le top 5 lors des 2 dernières années.

Mais bien malins sont ceux qui ont prévu à l’époque que Haley Adams allait paver la voie à plusieurs jeunes athlètes exceptionnelles. L’américaine Mallory O’Brien n’a pas mis trop de temps à suivre ses traces: elle a terminé en 7e place l’an dernier aux Mondiaux, a… 17 ans seulement, et est en bonne posture pour obtenir à nouveau son billet pour Madison.

Si on peut compter sur Adams et O’Brien pour représenter les États-Unis et chauffer la championne en titre Tia-Clair Toomey, le Canada n’est pas en reste avec de jeunes femmes également qui continuent leur ascension. La plus jeune d’entre elles fera son entrée en scène lors des CrossFit Atlas Games, du 10 au 12 juin prochains au Complexe Sportif Claude-Robillard: Emma Lawson, 17 ans seulement.

Malgré son jeune âge, l’athlète de Cambridge en Ontario est forte d’une expérience de 10 ans dans le sport. Effectivement, ce sont ses parents qui pratiquaient le CrossFit qui l’ont initié en l’inscrivant à un programme CrossFit Kids, dans lesquels on apprend aux enfants les bonnes techniques des mouvements de base, mais également à avoir du plaisir en pratiquant l’activité physique.

“C’est fou de penser que je fais ça depuis 10 ans! J’ai fait de la danse compétitive pendant plusieurs années, et je pratiquais le CrossFit dans l’entre-saison. J’appréciais beaucoup l’aspect mise en forme du sport, et j’ai toujours été très compétitive! C’est à 13 ans que je me suis mise plus sérieusement, avec l’intention de compétitionner en CrossFit.” raconte-t-elle avec un grand sourire dans la voix, en plus de confier à quel point elle est enthousiaste d’avoir la chance d’obtenir sa toute première qualification aux Jeux CrossFit ici-même au Canada, à quelques heures de chez elle - une première sans sa carrière.

Grâce à son jeune âge, Emma était confrontée au choix de poursuivre dans la division des “filles 16-17 ans” ou de faire le saut immédiatement chez les femmes adultes. Une décision pas trop difficile, selon elle, si ce n’est que de prendre le risque de manquer sa qualification dans cette catégorie, soit l’objectif qu’elle s’était fixé avant le début de la saison.

“C’est certain que la nervosité va monter les jours précédant la compétition, mais pour l’instant, l’entraînement va très bien, même avec la hausse de volume. Je fais tout ce que je peux pour être la meilleure athlète possible et obtenir ma qualification à Montréal, alors si je n’atteins pas cet objectif, je sais que j’aurai tout fait en mon pouvoir pour y arriver!”

Si elle y arrive, elle aura l’occasion rêvée d’être pour la première fois sur le même terrain que plusieurs compétitrices qui l’ont inspiré: Tia-Clair Toomey, Sara Sigmundsdottir (son idole), Kara Saunders et Jamie Simmons.



Près de ses racines


Bien qu’elle figure parmi les meilleures athlètes au monde actuellement, Emma reste toujours près de ses racines. Elle s’entraîne toujours avec ses parents de temps à autre, surtout dans l’entre-saison.


“On peut aussi se parler de mes défis et ils savent de quoi je parle, ce que je vis. Ce sont de beaux moments!”
Son entraîneur, Josh Woolley, est également le même depuis ses tous débuts. D’ailleurs, c’est la toute première athlète qu’il a prise sous son aile.

À l’extérieur du gym, elle est bien sûr étudiante à temps plein et s’efforce de bâtir le meilleur dossier académique afin de garder toutes ses portes ouvertes en vue de son admission à l’université. Emma dit avoir encore le même groupe d’amis depuis plusieurs années, qui l’encourage tout en la taquinant de temps à autre!

“Mes amis disent que je suis l’athlète la plus “non-athlétique qui soit! Comme je n’ai jamais fait de sport d’équipe, c’est cocasse lorsque l’on joue à d’autres sports entre amis.” confie-t-elle en riant.

Afin d’aider aussi à ses performances, la jeune prodige travaille désormais avec une coach en préparation mentale, qui l’aide notamment à visualiser ses épreuves et appréhender comment elle se sentira lorsque l’intensité sera à son comble et tous les petits détails, notamment les transitions.

Voilà la première fois dont on parle d’Emma Lawson, et certainement pas la dernière.

Les CrossFit Atlas Games se tiennent au Complexe Sportif Claude-Robillard, du 10 au 12 juin prochains.

 

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