Marathon masqué : possible ou non au Québec ?
En forme jeudi, 17 sept. 2020. 10:20 jeudi, 12 déc. 2024. 13:01Alors, si d’autres osent le faire, pourquoi ne serions-nous pas en mesure de procéder ?
Il y a quelques jours, lors de la Fête du travail, les responsables du marathon Heart of Américain ont présenté leur 61e édition dans la ville de Columbia dans l’état du Missouri, de concert avec les autorités de cette municipalité et le département de la santé du comté de Boone. Puis, le marathon de Vilnius en Lituanie où on retrouvait 6500 participants en plus d’un demi et d’un 10 km. Tout s’est admirablement bien déroulé.
Tellement heureux de pouvoir prendre part à un événement que les participants ont suivi à la lettre les règles d’hygiène exigées par les bénévoles sur place. De sorte que rien d’anormal n’est survenu. Il fallait s’attendre à des modifications majeures.
À Columbia, aucun spectateur ne pouvait se retrouver sur les lieux ce qui a enlevé beaucoup d’atmosphère. Aucune remise de trophée à l’horaire car il avait été décidé que les gagnants les recevraient par la poste. On a profité de l’occasion pour abolir les trophées qui habituellement étaient donnés aux méritants de chaque groupe d’âge.
Pour les départs, on a procédé par paire avec un espace de dix pieds entre les deux. Avec un total de 70 participants, il a donc fallu y aller avec 35 départs. Les coureurs devaient porter un masque pour l’occasion. Ils pouvaient les retirer par la suite mais les remettre lorsqu’ils devaient dépasser un autre concurrent.
Ron Golan de St-Louis a pris part à ce marathon lui qui a vu ses derniers être annulés à cause de la pandémie. « Je ne suis pas du genre à participer à des courses virtuelles. J’en ai fait une et c’était pour amasser des fonds pour une cause caritative. J’étais donc très heureux de me retrouver ici aujourd’hui malgré toutes les restrictions imposées. »
De plus, les profits de ce marathon étaient versés à l’organisme Fisher House qui permet un logement temporaire aux familles d’anciens combattants.
Certains diront qu’avec moins de 100 coureurs, il devient plus facile d’anticiper un déroulement adéquat car il en va de la réputation du marathon ainsi que du respect de la santé des coureurs. Bien sûr, il faut comprendre que ces derniers acceptent le risque en s’inscrivant mais sachant que tout a été fait pour éviter la propagation, il devient alors plus intéressant d’y prendre part.
Que dire maintenant de celui de Vilnius en Lituanie où on a même assisté à des remises de médailles.
On peut se demander si d’ici les prochaines semaines, une organisation au Québec osera s’aventurer sur ce terrain qui demeure glissant. Le marathon du Petit Train du Nord pourrait le faire.
Personnellement, je pense qu’avec la bonne collaboration des gens, il devient possible d’espérer ce genre de projet. Il s’agit de faire preuve de discipline et de compréhension. Il faudra également briser la glace et démontrer une certaine audace. Toutefois, si la zone devient orange ou rouge, il faudra tout oublier.
Comme on a pu le constater lors de ces journées, les gens sur place ont apprécié même si ce n’était pas exactement comme avant. Ils ont accepté la réalité car l’important était de participer physiquement à une course et non de quitter leur domicile pour entreprendre un parcours dans leur patelin, comme à l’habitude afin de réaliser une course virtuelle.
Allons-y pour le meilleur des deux car le choix reste personnel.
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