N’est-ce pas que la vie se passe dans la tête de chacun ? Des façons différentes de voir, d’analyser, de contempler, de se satisfaire, on procède pour le meilleur, afin que notre existence soit la plus agréable possible. Souvent, le voisin, l’ami, notre frère, notre sœur, etc. ressentent une perception autre et on se doit de respecter les comportements de ces humains, en autant bien entendu qu’ils n’indisposent.

 

Récemment, un adepte de la course à pied y est allé d’un commentaire sur les réseaux sociaux qui en a fait bondir plusieurs de leur siège à un point tel que certains ont un peu perdu le contrôle de leurs émotions, ce qui a donné lieu à des propos blessants qui finalement n’étaient pas vraiment nécessaires. Disons qu’en cette période de restrictions, plusieurs ont les nerfs à fleur de peau ce qui est tout à fait compréhensible.

 

Pour aborder un sujet délicat, il faut être préparé et surtout s’attendre à des rebondissements. Ce coureur a émis son opinion sur les gens qui ont couru des marathons virtuels depuis le Seul 1début de la pandémie. D’ailleurs, voici ce qu’il a écrit :

 

Considérant que plusieurs marathons sont annulés, je vois des coureurs remplacer leur participation à ces courses par des sorties solos et non-officielles de 42.2 km et se déclarent marathoniens. Suis-je le seul à avoir des réserves sur ces affirmations ? Pour moi, courir 42.2 km hors du cadre d’une course officielle ne fait pas un marathonien. Cela fait toutefois un excellent joueur. C’est un peu comme battre un record quelconque sur une piste de 400 mètres lors d’une séance d’intervalles. Cela n’en fera pas un record québécois. J’encourage tous les coureurs de 42.2 km à reprendre l’expérience lors d’un vrai marathon. Vous y verrez la différence et pourrez enfin vous proclamer marathonien. Un coureur de 85 marathons, 10 ultras et sûrement une quinzaine de sorties en solo de plus de 42.2 km.

 

Personnellement, je crois qu’il a mal formulé son opinion. Si j’ai bien lu entre les lignes, je pense qu’il voulait surtout mettre en évidence les éléments qui entourent un événement officiel.

 

Prenons un exemple. Supposons que vous êtes inscrit au marathon de Toronto. Vous devez vous taper le périple, probablement en auto. Puis, il vous faudra coucher à l’hôtel où vous risquez de dormir à temps partiel. Le matin du marathon, vous devrez prendre un petit-déjeuner improvisé car à l’heure où il vous faudra manger, les déjeuners offerts dans les hôtels ne seront pas encore disponibles. Le matin du marathon, s’il pleut, si vous devez affronter un vent de face, vous n’avez pas le choix de vous présenter à la ligne de départ. Sans oublier les parcours qui dans certaines villes, sont plus difficiles que d’autres.

 

Alors, si vous décidez de courir Toronto de façon virtuelle, probablement que l’on vous accordera quelques jours pour le faire. Par conséquent, vous regarderez la météo et prendrez le soin de choisir la journée la plus agréable. Puis, il y a de fortes chances que votre marathon s’amorcera à la sortie de votre résidence, quand bon vous semblera, sans avoir à vous lever plus tôt pour être prêt à partir à une heure précise. Vous éviterez ainsi la fatigue d’un voyage, des nuits fragiles dans un hôtel et vous prendrez le petit-déjeuner chez-vous, comme à l’habitude. Pour le parcours, vous tenterez le plus possible d’éviter les dénivelés et le vent de face, un comportement normal et logique

 

J’ai plutôt l’impression que c’est cette facette que l’intervenant voulait signifier, sauf qu’il ne s’est pas pris de la bonne façon. Votre distance courue sera belle et bien 42.2 km et dans votre tête, vous aurez couru votre marathon. Vous aurez raison de penser ainsi car comme je l’indiquais au début de ce texte, chacun y va de ses propres perceptions et c’est ce qui importe. Les courses virtuelles Seul 3deviennent donc tout à fait appropriées dans les circonstances que nous traversons depuis mars dernier.

 

On court 42.2 km pour soi, peu importe la façon, peu importe l’endroit. La morale de cette histoire est qu’il faut respecter les visions de chacun, une attitude indispensable afin de conserver notre joie de vivre car c’est dans notre tête que ça se passe.. Et à bien y penser, avouez que sans cette maudite Covid, ce texte n’aurait aucune valeur. Vous saisissez ?

  

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