Par Alban Quénoi

Le complexe ICAR Mirabel va ajouter une nouvelle expérience à son arsenal, en proposant à sa clientèle de prendre le volant de simulateurs de conduite à la pointe du réalisme. Ce sont dix postes de course virtuelle qui ont été construits en partenariat avec D-BOX, compagnie reconnue pour ses sièges de cinéma, et VRX Simulators, spécialisé dans les simulateurs.

Ce projet annoncé en constante évolution, sera tout autant une plateforme d’entraînement pour les pilotes de tous niveaux, qu’un divertissement ouvert au grand public. “Nous voulons aller chercher une nouvelle audience, un plus grand public”,nous explique Elie Arseneau, directeur des ventes chez ICAR. Car si les jeux de courses sont accessibles à tous, avoir la chance d’expérimenter une simulation de sports mécaniques à travers du matériel aussi pointu reste unique. Ce nouveau centre de simulation servira donc de porte d’entrée à l’univers du pilotage, souvent vu comme une discipline inaccessible.

Poste de simulationLes postes sont équipés de sièges vibrants conçus par D-BOX, de volants à retour de force Thrustmaster et de pédaliers de compétition. Côté logiciel, on retrouve Assetto Corsa sous le capot, réputé pour son réalisme et la diversité des bolides proposés.
Mais bien entendu, ICAR espère aller plus loin, et fonder une réelle communauté autour de son nouvel équipement, pour aller chercher plus de compétiteurs, virtuels ou réels.
“Avec ces dix postes, nous somme le plus grand simulateur au Canada”, précise Yannick Gemme, vice-président des ventes, simulation et formation de D-BOX, et l’objectif est de proposer l’expérience de pilotage au plus grand nombre : aucun prérequis d’âge ou de permis de conduire, hormis atteindre les cinq pieds sous la toise.

Esport et pilotage réel dans le même cockpit?

C’est sur ce point que esport et pilotage viennent donc se rejoindre. Ce centre de simulation aspire également à l’organisation de compétitions ouvertes à tous, et pourquoi pas s’inspirer de la croissance actuelle du sport électronique. Si ses responsables sont encore incertains sur la forme que pourrait prendre la discipline, le potentiel technique est là.

Car si les jeux de conduite existent depuis bien avant la création de DotA ou Counter-Strike, les scènes compétitives y sont beaucoup plus discrètes. Trackmania est poussé depuis longtemps par l’Electronic Sports World Cup (ESWC) en France, mais tend à se tasser et n’a jamais pris une envergure comparable aux Starcrafts de ce monde. Project CARS et iRacing sont les principales plateformes en ce qui concerne les simulations de course réalistes, et bénéficient de communautés actives, mais restent une niche de passionnés.
Mais les simulations de courses ont pourtant une caractéristique unique par rapport aux autres jeux compétitifs : la transition vers une discipline réelle est beaucoup plus concrète. Pour preuve, l’écurie McLaren s’est associée avec Logitech pour dénicher le “gameur le plus rapide du monde”, et recruter ses prochains pilotes d’essais sur simulateur, au centre des technologies de la compagnie en Angleterre.

Options, horaires et tarifs du centre de simulation d’ICAR ouvert depuis mercredi dernier sur la page du site officiel, http://icarexperience.ca/activites/d-box/.