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MONTRÉAL – Les Alouettes lanceront leur saison samedi, face aux Lions de la Colombie-Britannique. Mais la formation montréalaise est loin d'avoir réponse à toutes ses questions.

L'une d'elles est de savoir si la ligne à l'attaque tiendra le coup devant Drew Willy, confirmé samedi comme quart no 1 du club.

« Projet est le mot juste, a admis l'entraîneur-chef Mike Sherman quand un journaliste a tenté de qualifier l'état de la ligne offensive. C'est un terme que j'ai utilisé plusieurs fois moi-même. Je pense que c'est la bonne façon de parler de la ligne à l'attaque en ce moment.

« Je vois toutefois du progrès au sein de la première unité. Nous jouons davantage en groupe, le nombre de pénalités a diminué. J'étais très content de cela. (...) Nous avons été capables de régler ça en une semaine. J'ai été surpris que nous puissions le faire en si peu de temps. »

« Je ne suis pas inquiet. J'ai été dans cette ligue suffisamment longtemps pour savoir que nous allons trouver la solution, a affirmé Willy. Je sais qu'ils vont mettre les efforts nécessaires et se battre jusqu'au bout pour moi. »

Lundi, la première unité était composée, de gauche à droite, de Xavier Fulton, Philip Blake, Kristian Matte, Ryan Bomben – en alternance avec Kirby Fabian – et Ruben Carter. Bomben souffre d'une fracture de la main droite et il porte actuellement un plâtre.

« C'est possible (qu'il joue), mais c'est difficile de le faire avec un plâtre sur la ligne à l'attaque, a noté Sherman. On se sert des mains comme de guides et même si on n'accroche pas l'adversaire, nos doigts sont mis à contribution. Ce serait tout un défi, mais j'ai déjà vu des joueurs le faire auparavant. »

Même derrière la ligne, certaines questions demeurent. Willy a bel et bien été confirmé par Sherman comme quart no 1 du club, mais derrière lui, le brouillard persiste.

Matthew Shiltz, son dauphin apparent, souffre d'une blessure au dos qui le tiendra à l'écart du jeu pour au moins deux semaines, a précisé Sherman. C'est donc Antonio Pipkin – qui n'a pas pu se faire valoir samedi en raison d'une blessure au haut du corps – qui secondera Willy, ce qui laisse Garrett Fugate comme troisième quart.

Avec ce que Fugate a montré samedi – il s'est tourné du mauvais côté pour une remise sur son premier jeu, a été rejoint derrière la ligne de mêlée sur le deuxième, puis intercepté pour un touché à son retour sur le terrain –, on peut penser que c'est plutôt un poste au sein de la formation d'entraînement – que les Alouettes n'ont toujours pas rendue publique – qui attendait le jeune Américain.

Certaines réponses

Il y a bien quelques points d'interrogation qui ont été écartés tout de même. La situation du centre Luc Brodeur-Jourdain par exemple. Le vétéran de 35 ans s'est amené au camp ne sachant pas trop ce que l'avenir lui réservait sous Mike Sherman.

« Au moment où on se parle, je fais partie de l'équipe, a-t-il dit, souriant, à la suite de l'entraînement des siens, lundi. J'ai reçu le coup de fil m'annonçant que je faisais partie de l'édition 2018 des Alouettes (dimanche). Je suis très fier d'en faire partie. Maintenant, quel sera mon rôle exactement, à quel point je serai un joueur actif ou participatif, je n'en ai aucune idée. Mon travail c'est de me présenter tous les jours et de rendre la tâche difficile aux jeunes, tout en les épaulant. »

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Brodeur-Jourdain admet avoir douté pendant le camp, mais que ces doutes font partie des aléas du football professionnel.

« Les meilleurs gars avec qui j'ai eu la chance d'évoluer, ce sont des gars qui ne prenaient rien pour acquis. Je ne me suis pas dissocié de ça. »

Et il y a la situation du quart no 1. Si Sherman a avisé les journalistes samedi, c'est lundi matin que Willy a été confirmé dans ses fonctions.

« On me l'a dit ce matin. Mais c'était dans l'air. J'ai déjà vu neiger, alors j'avais compris. Vous ne le tenez jamais pour acquis, mais je trouvais que j'avais un bon camp et je me sentais bien avec tous les joueurs à l'attaque. J'ai bien hâte de mener cette équipe. »

« J'ai ressenti une augmentation de confiance tout au long du camp, a déclaré Brodeur-Jourdain au sujet de son nouveau quart partant. Le poste était franchement ouvert au début du camp et rapidement, Drew Willy a pris le contrôle de l'attaque. Il avait une certaine stabilité, une confiance. »

À 31 ans, Willy entamera sa huitième saison dans la LCF, au sein d'une quatrième formation. Même s'il est un vétéran, avec seulement 52 matchs au compteur, il n'est pas « usé ».

« Je pense que comme quart, l'âge ne joue pas un si grand rôle, a-t-il expliqué. Ce n'est pas comme un demi ou un receveur qui atteint 30 ans. On se demande alors ce qu'il fera par la suite. Certains estiment que les quarts sont au sommet de leur forme à 35 ans. Avec l'expérience, ça vous aide. Entre ma première saison en Saskatchewan et maintenant, je peux vous confirmer que le jeu va moins vite. C'est ce que je tente d'enseigner aux plus jeunes. »