Alouettes : Duron Carter et Kenny Stafford ont été libérés pour l'harmonie du club
Alouettes lundi, 17 oct. 2016. 16:32 mercredi, 11 déc. 2024. 21:14MONTRÉAL - Lors de son premier passage avec les Alouettes de Montréal, Duron Carter s’était attiré une multitude de critiques pour son comportement difficile à gérer. Malgré tout, le directeur général Jim Popp a cru bon de le ramener dans le giron du club.
Force est d’admettre que la stratégie a été nuisible. Sans admettre directement que Carter constituait une mauvaise influence dans le groupe, Chapdelaine a été éloquent dans ses propos.
« L’une des choses que je crois pouvoir obtenir, c’est une plus grande cohésion et une meilleure harmonie au sein de l’équipe », a avoué le pilote des Alouettes.
« Pour le bien-être de l’équipe et celui de Duron, je pense que c’était la meilleure option de s’en aller dans des directions différentes. »
L’insatisfaction de Carter venait du fait qu’il ne pouvait pas s’illustrer sur le terrain dans les conditions actuelles de l’attaque.
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« C’est un compétiteur, il veut nous aider, mais on n’était pas capable de trouver une façon de continuer dans une relation dans laquelle on pouvait trouver un bénéfice mutuel. Je suis certain qu’il éprouve un degré de frustration qui, malheureusement, affecte notre effectif », a relevé l’entraîneur-chef recrue dans la LCF.
Chapdelaine a profité de la conversation avec le RDS.ca pour préciser qu’il s’agissait de son verdict de libérer Carter Kenny Stafford.
« C’était ma décision. Ça mûrissait depuis un certain temps et le tout a abouti à une décision finale. J’ai pu dialoguer beaucoup avec Jim (Popp, le directeur général) et j’ai aussi parlé avec Bob et Andrew Wetenhall (les propriétaires) qui ont supporté mon choix », a décrit le patron.
Carter et Stafford seront remplacés par Marcus Henry et Tiquan Underwood qui quitteront l’équipe d’entraînement pour effectuer leurs débuts avec les Alouettes contre les Roughriders. La séparation avec Carter et Stafford pourrait inquiéter plusieurs amateurs, mais Chapdelaine croit que les remplaçants produiront un effet positif.
« Les deux joueurs qui arriveront vont se retrouver dans une situation très positive. Ils vont injecter une énergie positive », a-t-il prétendu.
Nul doute, Chapdelaine se situe dans une position précaire. Il désire prouver aux propriétaires qu’il mérite leur confiance pour la saison prochaine, mais il doit agir pour le présent.
« Mes décisions ne sont pas pour conserver mon poste, mais pour le bien-être de l’équipe. Ensuite, les décisions seront prises, ce n’est pas moi qui contrôle ça », a-t-il noté.
Carter et Stafford ne travaillaient pas assez
Le constat a toujours plus de poids lorsqu’il émane d’un joueur.
Reconnu pour son ardeur au travail et son dévouement, Luc Brodeur-Jourdain n’a pas eu peur d’admettre que Carter et Stafford n’ont pas affiché un niveau de travail proportionnel à leurs aptitudes.
« Quand on parle de talent, on doit aussi avoir l’effort qui vient l’avoisiner. Dans le cas de ces joueurs, s’il y a une chose qu’ils auront à travailler s’ils veulent avoir un grand avenir, ça va être de travailler sur la dose d’effort », a jugé Brodeur-Jourdain.
Le joueur de ligne offensive a réagi de cette manière quand il a eu vent de la nouvelle via les réseaux sociaux.
« On en était rendu à un point de non-retour, on était prêt à tourner la page sur les deux joueurs. C’est bien dommage, on ne souhaite pas ça à aucun joueur, mais ultimement, il faut aussi que ça cadre avec l’identité de l’équipe. C’est le groupe qui compte en premier », a-t-il confié.
Inutile d’être un expert de football pour remarquer que Carter et Stafford se traînaient les pieds beaucoup trop souvent autant à l’entraînement que dans les matchs. Un encadrement plus serré aurait probablement été approprié.
« Le comportement n’a pas été assez encadré. C’est comme élever un enfant, si tu lui donnes un petit lousse sur la corde, il va tirer plus fort sur dessus », a imagé Brodeur-Jourdain en reconnaissant leur grand talent.
La « bombe » créée par le renvoi de Carter et Stafford a tout de même étonné la majorité des joueurs.
« Je ne m’y attendais pas, c’était vraiment un choc pour moi », a relaté Nik Lewis.
« Tous les receveurs sont comme mes petits frères pour moi. J’investis beaucoup de temps avec eux sur le terrain et à l’extérieur. Je leur souhaite du bien », a-t-il poursuivi.
Lewis se souvient d’ailleurs qu’il a eu à raffiner sa personnalité pour se forger une brillante carrière dans le circuit canadien.
« Il y a 10 ans, on disait des choses semblables sur moi. C’est une situation difficile, on ressent beaucoup de frustration liée à notre rendement. C’est vraiment dommage qu’ils ne puissent pas compléter l’année avec nous », a commenté le vétéran de 34 ans.
Vernon Adams fils obtiendra une chance comme partant
En lien avec la plus récente piètre prestation offensive des Alouettes, Vernon Adams fils s’entraîne maintenant comme quart-arrière partant en vue de la prochaine rencontre en Saskatchewan.
Cette nouvelle a été confirmée par Chapdelaine au RDS.ca. Adams fils devra démontrer à l’entraînement qu’il mérite d’obtenir son premier départ en carrière dans la LCF, mais Chapdelaine préconise actuellement cette approche pour ce match.
« Présentement, c’est lui qui effectue les répétitions avec la formation de départ », a indiqué l’entraîneur qui n’hésite pas à passer à l’action.
Adams fils a été acquis à fort prix alors que les Alouettes ont cédé leur choix de première ronde au prochain repêchage. En raison de la saison désastreuse qui frappe les Oiseaux, ce choix risque de devenir la toute première sélection de l’encan 2017.
Chapdelaine a également expliqué pourquoi le statu quo persistera sur la ligne offensive qui continue d’en arracher.
« On est restreint par la disponibilité au sein de l’équipe ainsi qu’avec le rapport de joueurs canadiens et américains à respecter », a avoué Chapdelaine qui aurait aimé pouvoir ajuster le tir.
À la suite du duel contre les Riders, les Alouettes croiseront de nouveau le fer avec les puissants Stampeders – cette fois à Montréal - avant de conclure la saison sur le terrain des Tiger-Cats à Hamilton.
Les Oiseaux auraient besoin de remporter tous leurs matchs et que les Tiger-Cats subissent uniquement des défaites pour accéder aux éliminatoires.