TROIS-RIVIÈRES – Le receveur montréalais Hergy Mayala n’a pas eu besoin de se laisser convaincre pour quitter les Stampeders de Calgary. Après une saison frustrante en 2021, il veut démontrer qu’il est, rien de moins, que le meilleur receveur de la LCF. 

Très sympathique et tout autant confiant, Mayala est ravi de porter les couleurs de l’équipe de la ville de son enfance. Pour lui, ce sera l’occasion parfaite de prouver sa valeur. 

« Mon plan est de démontrer que j’ai l’impression d’être le meilleur receveur de la LCF. C’est donc d’aller sur le terrain tous les jours et prouver que je suis ce joueur. Peu importe, Canadien ou Américain, je veux exposer que je suis un joueur complet », a identifié l’athlète de six pieds un pouce et 208 livres. 

Quand on regarde uniquement ses statistiques de 2021 (29 attrapés pour 284 verges et aucun touché), on se demande bien comment Mayala peut y aller de cette affirmation. 

Mais le receveur avait été relégué à un rôle secondaire – pour être poli – au sein de l’attaque des Stamps.  

« Ouais, ç’aurait été difficile pour n’importe quel receveur qui passe beaucoup de temps à s’entraîner afin d’exceller. Mais c’était un rôle qu’un joueur devait faire et c’est tombé sur moi. J’obtiens un nouveau départ avec les Alouettes et je suis vraiment prêt pour ce défi », a commenté Mayala. 

Ce rôle était, bien sûr, celui souvent confié à un receveur canadien. Mais ce portrait changera en 2022 alors qu’une modification aux règlements vient rapprocher les traits hachurés du centre du terrain. Oubliez donc le receveur qui avait l’air de se placer à l’autre bout du monde pour espérer être ciblé une ou deux fois dans un match. 

Sans même songer à cette modification, Mayala a l’intention de se replonger dans son succès de 2019. À sa saison recrue dans le circuit canadien, il s’était éclaté avec 567 verges et 5 touchés. 

D’ailleurs, autant que l’attrait de Montréal a joué dans l’équation, il n’aurait pas accepté l’offre du directeur général Danny Maciocia sans qu’on l’assure de l’impliquer offensivement. 

« Bien sûr, c’est l’une des raisons pour lesquelles je suis revenu ici. On m’a dit qu’ils avaient une grande occasion à m’offrir, celle de faire partie d’une attaque qui a besoin de moi. Et, en tant que jeune ayant grandi à Montréal, c’était une évidence que je devais accepter », a précisé l’ancien de l’Université du Connecticut. 

Pour l’entraîneur Khari Jones, c’est de la musique à ses oreilles d’entendre que Mayala est fort déçu de la tournure de sa dernière saison. 

« Nous aussi, on veut qu’il en fasse plus. Je suis bien à l’aise avec cette approche. On l’aime beaucoup et voilà pourquoi on a procédé à son embauche. Je connais ses qualités comme receveur et nous avons des plans pour lui, il recevra sa part de ballons », a convenu Jones. 

Avec Mayala comme atout, les dirigeants des Alouettes pourraient mettre à exécution le plan d’employer deux receveurs canadiens. Car, précisons-le, Mayala peut remplir la mission de s’élancer à proximité du quart-arrière. 

À l’écouter parler, c’est facile de comprendre que son visage s’illuminera de son grand sourire s’il parvient à contribuer à l’attaque. Mais le volet personnel exercera également une grande influence sur son bonheur. C’était devenu pénible pour lui d’être éloigné de la maison. 

« C’est l’un des aspects avec lequel j’ai eu des ennuis dans les dernières années. J’ai joué à UConn et à Calgary. Maintenant, en revenant à Montréal, toute ma famille pourra venir aux matchs », a confié Mayala.  

« C’est très excitant, j’ai grandi ici et je regardais les Alouettes en 2009 et 2010 quand Anthony Calvillo était là et que l’équipe gagnait tous les matchs. D’avoir la chance de revenir et d’enfiler le chandail des Alouettes, c’est un honneur », a ajouté celui qui porte le numéro 1. 

Pour l’instant, son nom n’est pas le plus connu dans la communauté montréalaise, mais attendez-vous à ce qu’il s’implique aussi à fond dans cette dimension. 

« C’est très important pour moi. J’ai grandi dans le West Island et peu de joueurs venaient nous voir. J’ai déjà eu la chance de participer à deux ou trois événements et je vais en faire bien plus durant la saison. Je souhaite donner espoir aux jeunes », a conclu Mayala qui est né en République démocratique du Congo.