De grandes attentes du CF Montréal avec Edwards et Sosa

MONTRÉAL – Tandis que Raheem Edwards effectue son deuxième séjour à Montréal, Joaquín Sosa découvre la métropole québécoise. Mais les deux devraient voir beaucoup d'action si l'on se fie à leur potentiel et l'avis de Laurent Courtois.

Edwards a vécu l'aventure montréalaise en 2018. Il s'est ensuite arrêté à Chicago, au Minnesota et avec les deux équipes de Los Angeles. De retour en sol québécois, Edwards peut miser sur une perception très favorable de l'entraîneur.

« En début d'année, Raheem a eu à gérer des situations personnelles et sportives. Mais, pour moi, il devrait être un international (canadien). Je lui ai dit et devant tout le monde. Il n'y a pas grand-chose à lui apprendre avec le ballon, c'est plus au niveau de l'exécution, de la constance et du tavail défensif. C'est un très bon joueur », a témoigné Courtois.

Évidemment, l'entraîneur faisait référence, pour la situation sportive, au carton rouge très coûteux écopé contre le Fire de Chicago. Malgré tout, ce manque de discipline ne l'a pas empêché d'obtenir son premier départ, samedi dernier.

Bien qu'il ait connu un fort match dans un rôle plus offensif, le gaucher de 28 ans s'attend à mieux faire.  

« C'était correct. J'ai déjà joué à cette position et ça me revient tranquillement. Je trouve que c'est ma meilleure position. Mon rythme était bon, mais je dois encore plus combiner afin de garder davantage la possession dans leur portion de terrain. Je dirais aussi de générer plus de jeux offensifs pour causer plus de chaos dans leur surface de réparation », a détaillé, en deux temps, l'Ontarien.

Avec tout le mouvement qui s'opérait du côté gauche du terrain, Edwards devait être très alerte dans ses déplacements et ses décisions.

« On a eu les trois points et c'était aussi notre première sortie devant nos partisans. C'était important de les récompenser. Je trouve que l'équipe a été très bonne pour s'établir dans cette partie. On a plutôt dominé ce match outre leur but », a-t-il jugé.

Le travail d'Edwards impliquera également de bien s'adapter aux partenaires offensifs qui seront délégués durant les absences de Josef Martínez et Matias Cóccaro. Cette réalité ne l'effraie guère.

« Je crois qu'on peut maintenir ce niveau et même le pousser encore plus loin. (Contre Cincinnati) C'était le standard de ce qu'on veut accomplir et on veut faire encore mieux. Je l'ai déjà dit, on a plusieurs bons joueurs dans ce groupe. J'espère que les gars seront prêts. Ça s'applique à moi également, c'était mon premier départ. Je sais que d'autres gars sont affamés », a évoqué celui qui a effectué la passe décisive sur le but de Martínez.  

L'aplomb et la touche offensive de Sosa

À 22 ans, Sosa n'est pas débarqué à Montréal avec les mêmes repères qu'Edwards. Ses derniers arrêts avaient eu lieu en Italie (avec Bologne) et en Croatie (avec le Dinamo Zagreb) et il s'est blessé avant le lancement de la saison.

« Il a eu à gérer une nouvelle culture, un nouveau club et un nouveau soccer, je dirais. Il s'est fait mal au mollet, c'est une blessure un peu traître. Il est très généreux et compétiteur donc c'était un peu compliqué pour lui. Il a eu un peu de difficulté, en début de saison, sur la gestion de la profondeur car on joue assez haut, mais il a fait tous ces ajustements. Il a accompli beaucoup de travail et, quand il est revenu, j'avais l'impression qu'il s'était entraîné tout le temps », a vanté Courtois à propos de son adaptation.

Vendredi, l'Uruguayen s'est présenté devant les médias avec assurance et il a été volubile dans ses réponses. On ressentait une solidité dans sa personnalité et le désir de ne pas tourner les coins ronds, peu importe la tâche.

« Je cherchais un club où jouer et je n'avais pas trop entendu parler de Montréal dans la MLS. Mais je suis tombé en amour avec la ville, les gens et les partisans qui sont ici. Venant de Bologne, avec le même propriétaire, ça aide un peu », a mentionné le défenseur moustachu.  

Puisqu'il était suffisamment rétabli pour le style de jeu exigeant imposé aux défenseurs du CFM, il n'était pas étonnant de voir Sosa hériter de ses deux premiers départs. Ses touches avec le ballon, son désir offensif et son assurance ne sont que trois de ses grandes qualités.

Sans vouloir se vanter, Sosa a été capable de dire qu'il était content que « son style s'adapte bien à la vision » de son nouvel entraîneur.

« Ce que Laurent demande, ça ressemble à ce que vous avez vu au dernier match. Défendre, mais aussi voir les occasions et lire le jeu. S'il y a possibilité d'attaquer par moments, je vais le faire », a-t-il ajouté.

En évoluant à proximité de Joel Waterman, Sosa a pu valider la structure à déployer tout en bénéficiant de conseils d'autres coéquipiers. Il dégage l'impression que son ajustement s'effectue sans accroc.

« C'est difficile de s'adapter quand tu es mis à l'écart dans un groupe. Ici, c'est assez facile, je me sens déjà inclus », a indiqué l'athlète de six pieds deux pouces.

Chacun leur tour, Edwards et Sosa ont reconnu que les blessures à Martínez et Cóccaro, les deux attaquants titulaires, faisaient mal au cœur. Mais l'énergie ne fléchira point selon eux.

« Notre énergie est toujours positive. On n'a pas peur et on espère encore avoir une belle énergie au stade », a réagi Sosa.  

« (Au premier match local) Il faisait froid et il pleuvait alors, pour être franc, je ne m'attendais pas à voir autant de partisans. Ils ont rempli le stade et on a pu sentir leur énergie. J'ai vraiment hâte à la température estivale, ce sera merveilleux », a conclu Edwards en sachant que le niveau d'excitation grimpera si le club poursuit son bon départ.