D’entrée de jeu, le dernier match des Alouettes a été très frustrant. Quand tu gagnes 24-0 après le premier quart, ce n’est pas normal de perdre la rencontre. C’est assez spectaculaire comme retour de la part des Stampeders de Calgary et je leur dis bravo!

On utilise souvent une expression au football qu’on emprunte à la boxe. En début de match, tu essaies de donner le plus gros coup de poing possible à l’adversaire pour l’ébranler et pour voir comment il va réagir. Va-t-il se coucher par terre et ne plus se relever ou va-t-il mettre un genou par terre et se relever au compte de huit pour se remettre en marche par la suite? C’est un peu ce que Calgary a fait. Les Alouettes ont donné un méchant coup de poing pour commencer le match, mais les Stampeders l’ont encaissé.

À 24-0, on entendait les mouches voler au Stade McMahon. C’est pour cette raison que c’est dommage d’avoir bousillé un excellent début de match. Le premier quart, je l’utilise comme preuve vidéo que cette équipe a du potentiel et qu’elle est capable de faire de belles choses. C’est un quart presque parfait.

Tout le monde a contribué dans les trois facettes du jeu. L’attaque a inscrit trois touchés. La défense a seulement alloué 23 verges à l’attaque  des Stampeders et elle a réalisé une interception. Les unités spéciales ont été bonnes sur les couvertures de bottés et on a vu un retour de botté de dégagement de Noel Devine de 41 verges.

Quand tu regardes les 15 premières minutes de cette rencontre, tu vois le potentiel de cette équipe. Comme je le disais dans ma chronique de la semaine dernière, le potentiel est un début. Ensuite, quand le potentiel est multiplié par de la constance, ça devient de la production. Les Alouettes sont encore à la recherche de la production et c’est celle-ci qui mène à des victoires.

Calvillo ne semble pas encore à l’aise

Bien que le premier quart se soit bien déroulé, on voit encore qu’Anthony Calvillo n’est pas si confortable que ça. Je ne vous apprendrai rien en vous disant que Calvillo n’est pas un quart athlétique.

Il n’a jamais été un grand coureur et il n’a jamais eu un bras canon. Ce n’est donc pas à l’aube de son 41e anniversaire qu’il deviendra athlétique. Par contre, sa force a toujours été sa lecture du jeu et son anticipation. Il a toujours lancé le ballon avant même que son receveur ne soit démarqué. Le synchronisme était là. Au début d’un jeu, lorsqu’il recevait le ballon, il confirmait tout simplement sa décision parce que celle-ci, il l’avait pas mal prise avant même d’avoir le ballon.

C’est important dans son style de quart, car il ne peut pas étirer les jeux avec ses jambes comme d’autres quarts comme Travis Lulay des Lions de la Colombie-Britannique par exemple. La prise de décision doit être rapide. Son meilleur outil doit être l’anticipation et présentement, on ne voit pas cet aspect chez lui. C’est un quart qui décoche normalement ses passes avant même que le receveur ait changé de direction.

Actuellement, avec le nouveau système, les nouveaux concepts et les nouveaux jeux, on dirait qu’il a besoin de laisser le jeu se développer avant de pouvoir prendre sa décision. Cette nuance est importante et je crois que c’est pour cette raison que l’attaque en arrache. Il a besoin de voir son receveur se démarquer pour y croire et pour ensuite lancer le ballon.

Par contre, si tu n’as pas le bras canon d’un Dan Marino ou d’un Brett Favre, tu ne peux pas attendre que ton receveur soit à découvert pour effectuer ta passe dans le football professionnel. Lorsqu’un quart attend un peu trop avant de décocher ses passes, il lance en retard et il donne la chance au demi défensif de venir s’interposer pour rabattre le ballon ou pour réaliser une interception.

Quelques jeux m’ont sauté aux yeux pour illustrer cette situation, dont un très frappant. S.J. Green faisait un tracé dans les zones profondes. Il était complètement démarqué et pour une raison quelconque, Calvillo a pris du temps avant de décocher sa passe. Le temps que le ballon arrive à Green, le demi défensif a eu la chance de revenir et de rabattre la passe. C’est un exemple pour moi qu’Anthony Calvillo n’est pas confortable.

Ce n’est pas la première semaine qu’on en parle, mais l’équipe doit trouver une façon pour qu’il ait plus de confort et plus de synchronisme dans la nouvelle attaque. Il faut qu’il puisse valider les décisions au moment de la remise et non pendant le jeu. On parle d’une, deux ou trois secondes, mais qui font toute la différence. Ce temps permet à la défense adverse de bien réagir et même de récupérer parfois quand elle est battue en début de jeu. Il faut absolument que les Alouettes travaillent sur ce point.

Des points positifs à souligner

La bonne nouvelle, c’est que la coupe Grey ne se gagne pas au mois de juillet! Ce n’est pas non plus comme si toutes les autres équipes de l’Est montraient des dossiers de 4-0.

On commence à voir une meilleure préparation. La préparation, on la voit normalement en début de match. La semaine dernière, Montréal avait marqué un touché sur sa première séquence, mais je conviens que le reste du match fut difficile. Cette semaine, les Alouettes ont connu un bon premier quart.

Bon, je vous vois déjà venir avec vos blagues! Vous vous dites que contre Edmonton, la formation connaîtra maintenant une bonne première demie. Tant mieux si c’est le cas! Blague à part, on sent qu’il y a une meilleure préparation parce qu’on voit de meilleurs commencements. C’est déjà intéressant. On sent qu’il y a un peu plus de complicité qui s’installe entre les joueurs et les entraîneurs à l’attaque.

C’est clair qu’on n’est pas encore rendu à l’étape des ajustements. Il faut trouver une solution pour cette étape. Samedi, les Alouettes ont perdu le troisième quart par la marque de 16-0. Ce quart est souvent celui que tu utilises comme baromètre pour les ajustements, même si j’en conviens que des ajustements doivent être faits dès la première séquence du match. Tu es toujours en train de t’ajuster. Tu ne peux pas toujours attendre à la mi-temps, car tu seras en retard.

La mi-temps donne du temps supplémentaire pour discuter, pour rebrasser des idées et pour trouver des solutions. En quatre matchs, les Alouettes ont marqué un total de deux points au troisième quart. C’est certain qu’il va falloir trouver une meilleure dynamique pour que l’équipe trouve des ajustements pendant la rencontre.

À l’attaque, ce n’est pas évident. Il y a deux choses que je veux vraiment voir à l'attaque. Premièrement, j’espère plus que jamais qu’on va voir plus d’ouverture d’esprit du côté des entraîneurs. Qu’ils vont aller voir leurs joueurs d’expérience qui connaissent bien la ligue pour leur demander ce que l’équipe peut faire mieux.

Les entraîneurs à l’attaque, qui sont à leur première année dans la LCF, j’espère qu’ils ne se sentent pas menacés si Anthony Calvillo va les voir avec de nouvelles idées et de nouveaux concepts. Je souhaite que ceux-ci démontrent plus de complicité avec les joueurs. Bref, se mettre en mode solution.

Deuxièmement, du côté des joueurs, je veux voir du leadership. Cette attaque-là et l’équipe en général doivent rester unies. J’espère que les joueurs ne seront pas confrontés à une situation où ils se diront : « ça ne marche pas, on va juste faire notre petite affaire. On va juste être de bons petits soldats. On va se la fermer et faire ce qu’on nous dit de faire ». J’ose espérer qu’on n’en arrivera pas là.

Les jeux qui ont changé la rencontre

Certains moments dans un match ressortent plus que d’autres et j’aimerais vous en illustrer quelques-uns.

Un qui a fait beaucoup jaser est lorsque les Alouettes ont décidé d’y aller lors d’un troisième essai et une verge à gagner alors qu’ils étaient à leur ligne de 31 au troisième quart. Ils gagnaient 24-19 à ce moment de la partie.

Dans la Ligue canadienne de football, lors d’un troisième essai et une verge, on s’attend à ce que tu obtiennes le premier essai. L’adversaire concède déjà une verge en raison des règlements de la LCF. C’est donc à toi de t’assurer de garder cet avantage. Je n’ai donc pas de problème avec la décision d’y aller.

Le jeu au sol fonctionnait assez bien depuis le début du match. Jerome Messam avait réussi quelques belles courses. Le jeu que Montréal a tenté de faire pour gagner cette verge est celui qui avait été utilisé avec Brandon Whitaker à la porte des buts et le résultat avait été un touché. Il y avait quand même des éléments pour supporter cette décision. Elle n’arrivait pas de nulle part. Tu prends une décision et tu vis avec!

Néanmoins, le choix de jeu n’était peut-être pas adéquat. Ce qui rend le jeu plus difficile, c’est que lorsque le porteur est dans le champ arrière, à six verges de la ligne d’engagement. Vous comprendrez que pour aller chercher le premier jeu, ça prend une course de sept verges dans ce cas-ci. Bref, le temps pour se rendre à la ligne est plus long et les bloqueurs doivent tenir leurs blocs plus longtemps. S’ils perdent leurs blocs, il y a de la pénétration.

Il est arrivé ce qui devait arriver et Messam a dû changer de direction deux fois avant d’atteindre la ligne d’engagement. Pour un gros porteur de ballon en puissance comme Messam, deux petits pas latéraux avant la ligne d’engagement lui enlèvent sa puissance.

Messam, c’est un gars qui doit prendre de la vitesse. À la ligne offensive, on dit toujours que c’est le genre de porteur de ballon que tu dois amener à la ligne d’engagement. Assure-toi qu’il n’ait pas à ralentir ou à changer de direction avant la ligne d’engagement. Seulement avec son momentum, son gabarit, son poids et sa force, il va tomber par en avant et aller chercher la verge même si un joueur l’attend dans le trou.

Les Alouettes font beaucoup de blocages de zone. Je n’aime pas le blocage de zone en situation de court gain, que ce soit en troisième et un ou à la porte des buts pour aller marquer un touché. Ce type de blocage amène la ligne à l’attaque à travailler de manière latérale. Tu ne repousses pas les joueurs devant toi. Tu te déplaces latéralement et tu fais bouger les joueurs horizontalement. Ce ne sont pas des blocs très percutants au point d’attaque et ça demande de la lecture de la part de ton porteur de ballon.

En situation de court gain, j’aime mieux du blocage homme à homme, que ce soit des blocs en angle ou des blocs en puissance où tu décroches un garde ou un centre-arrière au point d’attaque. C’est vraiment pour ouvrir un trou à un endroit où tu décides de courir.

Le plus gros problème des Alouettes dans les situations de court gain, et ce n’est pas la première fois que j’en parle, c’est qu’il faut définir une série de jeux.

Pour les nostalgiques des Alouettes des dernières années, par le passé on appelait cela la série de jeux Adrian McPherson. La série dont je vous parle, c’est lorsque McPherson s’amenait sur le terrain et que c’était la faufilade du quart, des courses en puissance ou le jeu de l’option. Calgary en avait une avec Bo Levi Mitchell comme toutes les autres équipes. C’est un problème qui devient évident du côté des Moineaux. Depuis quelques matchs, les Alouettes ont des ennuis dans ces situations. Quand tu les rates, tu ne peux pas continuer ta séquence et tu redonnes le ballon à l’adversaire.

Pour moi, c’est un gros problème. Je continue donc avec la suggestion qu’il faut se faire une série de jeux pour cette situation que ce soit avec Tanner Marsh ou avec Josh Neiswander. 

Souvenez-vous, on voyait des ailiers rapprochés. Parfois, on voyait le gros plaqueur Eric Wilson jouer au poste de centre-arrière et il ouvrait le chemin pour le porteur de ballon. À la suite de cela, tu pouvais faire des feintes de jeu au sol suivis d’une passe. Ce que j’adore là-dedans, c’est que ça force l’adversaire à utiliser beaucoup de temps à l’entraînement pour se préparer à faire face à cela. Tu ajoutes des jeux auxquels l’adversaire doit se préparer. Pendant ce temps, il ne passe pas autant de temps à se préparer à tes autres jeux.

Le meilleur exemple de l’efficacité de ces jeux préparés pour les courts gains est que Bo Levine Mitchell a fait une faufilade du quart de 26 verges. Je me souviens même que McPherson en avait fait une de 31 verges contre Winnipeg!

Un autre jeu qui est ressorti du lot est celui de Fred Bennett sur le retour de botté de Noel Devine. Il n’a jamais abandonné et il est venu par derrière pour rattraper Devine avant que celui-ci marque un touché. Il a fait perdre le ballon au retourneur. Ça, c’est du cœur au ventre! Ce sont des jeux que tout entraîneur aime voir.

Les Stampeders ont récupéré le ballon sur le jeu et il n’y a pas eu de touché de la part des Alouettes. Calgary a repris le ballon à sa ligne de 25 pour ensuite terminer la séquence par un majeur.

C’était le tournant du match parce que si Devine ne perd pas le ballon et marque un touché, les Alouettes reprennent les devants. Cela aurait porté la marque à 31-28 en faveur de Montréal. On aurait stoppé l’hémorragie. Au contraire, il n’y a pas de touché et Calgary se rend jusque dans la zone de buts des Moineaux. Tout d’un coup, au lieu d’avoir l’avance par trois points, c’est 35-24 et tu perds par 11. C’est un revirement de 14 points.

Si je suis un entraîneur de football, je ressors cette séquence pour la montrer à tous mes joueurs, peu importe leur position. Des fois, le football c’est de la stratégie, mais dans d’autres occasions, c’est de l’effort et de la combativité.

S’adapter à son style

Défensivement, les Alouettes ont disputé un gros premier quart encore une fois. Toutefois, des petits points agaçants sont ressortis. Quand tu es une défense qui blitz beaucoup, comme les Alouettes, si tu veux le faire, tu n’as pas le choix de réussir tes plaqués. Les statistiques les plus importantes dans le style défensif des Alouettes sont les plaqués et les verges après les attrapés.

Le style défensif des Als force les quarts-arrières adverses à se débarrasser rapidement du ballon, donc à faire des petites passes. Donc, il faut absolument que tu sois bons sur les plaqués parce que si tu les rates, ça devient de longs gains, d’où l’importance des verges après les attrapés.

Samedi, on a vu beaucoup de plaqués ratés. On a donc vu beaucoup de verges gagnées après les attrapés. La défense n’a pas été capable d’arrêter le jeu au sol. Les Stampeders ont gagné 175 verges au sol ce qui leur a permis de conserver le ballon huit minutes de plus. D’ailleurs, c’est une tendance qui va commencer à leur faire mal. Je regarde les trois derniers matchs et l’adversaire a eu le ballon douze minutes et deux fois huit minutes de plus que les Alouettes. Tôt ou tard, ça va affecter ta défense. Elle joue plus de jeux et cela donne plus de chances de voir les défauts sur les bandes vidéo.

On a même vu les Stampeders commencer à trouver de belles façons d’attaquer la défense. C’était souvent en faisant croire que certains joueurs allaient rester dans la protection avant de sortir à la dernière minute. Il n’y avait personne pour les surveiller et il y avait beaucoup de gains après l’attrapé. Il y avait également beaucoup d’action à contre-courant alors qu’on déplaçait la pochette vers la droite et qu’on lançait à contre-courant à gauche.

Cela devient ce que j’appelle des bosses dans l’armure de l’unité défensive. Des bosses que l’adversaire va voir dans les vidéos. Le jeu d’échecs est entamé parce que les adversaires vont étudier tout ça et tu espères que les bosses ne deviendront pas des trous dans l’armure.

Défensivement, il y a également eu beaucoup d’indiscipline, beaucoup de pénalités qui ont permis à Calgary de prolonger ses séquences et d’aller marquer des points. Ça fait deux matchs consécutifs que les Alouettes sont victimes de 13 pénalités. Difficile de gagner quand ta machine n’est pas bien huilée et que ton exécution n’est pas encore très précise, surtout à l’attaque. Lorsque tu donnes 120 verges à ton adversaire, tu te compliques la tâche.

C’est frustrant et en plus la défense a accordé un touché avec deux secondes à faire à la première demie. Au lieu de rentrer à la mi-temps en ayant les devants 24-12, tu retraites au vestiaire avec une mince avance de 24-19. Les Stampeders étaient en feu et ils recevaient le ballon pour commencer le troisième quart. La dynamique des émotions était à sens unique pour Calgary.

Les unités spéciales, je leur dis bravo! Lorsque j’assiste à des entraînements des Alouettes, l’équipe passe énormément de temps à pratiquer cette facette. Même que parfois, je me dis que l’équipe devrait peut-être passer autant temps sur l’attaque. Chose certaine, les unités spéciales font le boulot. Elles ont encore bloqué un botté. Elles ont eu 290 verges sur 12 retours comparativement à 132 verges sur 9 retours pour les Stampeders. Je trouve qu’on commence à voir de bons résultats et c’est très intéressant.

En fin de compte, c’est une défaite un peu démoralisante. C’est sûr qu’il y a du bon et qu’il faut se concentrer là-dessus. Néanmoins, tu as un coussin de 24 points après un quart. Tu sors du match le quart partant Kevin Glenn et on fait entrer techniquement le troisième quart de la formation albertaine Bo Levi Mitchell. Joe West, un des meilleurs receveurs de l’équipe, se blesse en première demie. Maurice Price, un autre bon receveur, n’était pas habillé. Les Alouettes gagnaient 24-22 quand ils ont sorti Glenn. On se dit « ça y est, on a une chance et on les écrase ». Après l’entrée en scène de Mitchell, les Alouettes ont perdu 16-3. C’est un peu dur sur le moral.

En même temps, ma première réaction est de souligner le travail de l’entraîneur-chef John Hufnagel et du coordonnateur offensif Dave Dickenson. C’est vraiment un haut niveau de préparation quand un jeune quart fait son entrée et que l’attaque continue de progresser.

C’est dur sur le moral parce qu’avec un départ canon, s’ils avaient été en mesure de gagner sur la route contre Calgary, cela aurait pu faire oublier le début de saison un peu plus laborieux et difficile. L’équipe serait revenue à Montréal avec une fiche de 2-2. Au lieu, tu reviens et tu es 1-3. Tu n’as pas le temps de t’apitoyer sur ton sort puisque Edmonton est en ville jeudi soir.

Je n’irai pas dire que c’est le match de l’année, mais il ne faudrait pas que les Alouettes échappent cette rencontre. Ce serait une quatrième défaite, dont une troisième à la maison. Tu ne peux pas te permettre cela.

La porte est ouverte pour battre les Eskimos. Les deux équipes auront une courte semaine de préparation, sauf qu’Edmonton a dû voyager après sa partie de samedi soir et l’équipe devra de nouveau prendre l’avion pour venir dans la métropole. Avant d’aller à la semaine de congé, il n’y a pas un joueur qui voudra aller dans celle-ci avec une défaite parce que la semaine sera longue et pas très plaisante.

*Propos recueillis par Christian L-Dufresne