C'est une bonne chose que la saison 2014 des Alouettes se soit terminée avec une défaite sanglante. Cela obligera l'état-major à être plus objectif dans son analyse de la situation. Il aurait été facile sinon de se laisser endormir par la fin de saison régulière qui a vu les Alouettes gagner 8 de leurs 10 derniers matchs.

La première chose qui est primordiale pour moi durant la saison morte sera d'engager un VRAI et BON coordonnateur des unités spéciales. Combien de fois avons-nous dit cette année après des victoires que « les Alouettes avaient gagné malgré les unités spéciales »?  Trop, beaucoup trop!!!

Ryan DinwiddieTom Higgins est un bon entraîneur-chef, mais il n'est pas un bon coordonnateur des unités spéciales et trop souvent cette année son unité a été surclassée grâce à la gestion l’entraîneur adverse. Cela n'aura jamais été aussi évident que dans le dernier match contre Hamilton, mais il y a eu beaucoup de signes avant-coureurs bien avant ce match.

En commençant par l'inexistence ou presque de longs retours pour les Alouettes tout au long de la saison, la pathétique feinte ratée près de la zone de but à McGill ou le botté court en fin de match contre Toronto suivi la semaine suivante de deux autres contre Hamilton. N'oublions pas non plus que les unités de couverture avaient donné deux retours de 75 verges aux Lions dans l'écrasante victoire en quart de finale avant de s'écrouler dimanche. Non, assurément, des signes il y en a eu et plusieurs.

Aucun doute que la mission numéro un pour Jim Popp dans la saison morte est d'engager quelqu'un à temps plein qui est un spécialiste et qui relancera cette unité.

La deuxième mission de Popp serait pour moi de donner le titre de coordonnateur à l'attaque à quelqu'un d'expérience. Que ce soit un entraîneur à l'interne qui est déjà en ou quelqu’un de l'extérieur avec un bon bagage et surtout de l'expérience, car l'expérience est cruciale dans les moments de pression et on s'en est rendu compte à deux reprises contre Hamilton en fin de saison.

Je suis convaincu que Ryan Dinwiddie a besoin d'un coup de main. Je suis convaincu aussi que ce dernier ne serait pas fâché ou même offusqué. N'oublions pas qu'il a été catapulté au poste de coordonnateur à l'attaque sans avoir franchi les étapes normales pour y arriver. Je suis convaincu aussi que Dinwiddie serait soulagé de ne pas tout avoir sur ses épaules à un si jeune âge. Il a seulement 34 ans après tout.

De toute façon, Dinwiddie a démontré qu'il n'est pas tout à fait prêt. Il a eu tendance à paniquer et à abandonner son plan de match rapidement par moment et surtout la course à plusieurs reprises cette année.

De plus, si l'on décide de revenir avec le jeune Crompton au poste de quart, comme ça semble être le cas selon ce que l'organisation nous laisse entrevoir, je trouve que ce duo de jeunes blancs-becs manque trop d'expérience. Il font face semaine après semaine à des entraîneurs défensifs avec beaucoup de bagage et d'expérience comme Chris Jones, Tim Burke, Orlando Steinauer et Rich Stubler entre autres.

Jim Popp doit trouver un moyen de chapeauter et d'encadrer ce duo de meilleure façon en 2015.

Pour terminer le dossier sur ce duo,  j'ose espérer que Popp et son équipe s'assureront d'apporter de la compétition à Crompton qui, avouons-le, a été bon mais pas exceptionnel loin de là.

Je pense par contre qu'il a mérité d'être numéro un au début du camp et aussi au début de la saison. C'est de cette façon que nous pourrons voir les vraies capacités de ce jeune homme. En effet, un quart doit être ton général sur le terrain et ton leader, et pour ce faire, il doit savoir qu'il a la confiance de son organisation.

Il reste qu'il y a encore beaucoup de place à l'amélioration avant que l'on puisse parler d'un quart de premier plan. Il faut donc protéger nos arrières et tenter de trouver la perle rare cet hiver.

Finalement, il est évident que Jim Popp aura comme chaque hiver une dizaine de joueurs autonomes à convaincre de revenir à Montréal.

Bear Woods, Chip Cox et Geoff Tisdale entre autres sont de gros morceaux dans cette défense qui a maintenu le fort tout au long de la saison 2014. J’aimerais les revoir à Montréal en 2015.

Pour conclure sur cette saison complètement folle, je vous dirais ceci : si on m'avait dit que les Alouettes joueraient pour 500 après un départ de 1-7 et accéderaient à la finale de l'Est dans la saison suivant la retraite du grand Anthony Calvillo, je ne vous aurais pas cru... C'est pourtant ce que les Alouettes ont réussi et je me dois de leur lever mon chapeau pour ne jamais avoir abandonné et pour nous avoir donné une fin de saison fantastique et beaucoup de raisons d'être très optimistes pour le futur...

Bravo!