Les Alouettes de Montréal devront se mesurer aux champions en titre de la coupe Grey, les Stampeders de Calgary, avec dans leur rang deux quarts recrues. En effet, Jonathan Crompton et Dan LeFevour étant blessés, il ne reste que Brandon Bridge et Rakeem Cato.

Pour ceux qui se posent la question, pourquoi pas Tanner Marsh? Eh bien, il est sur la liste des blessés pour six semaines et le règlement stipule qu'il doit pratiquer au moins une semaine complète avant de pouvoir entamer un match. Il est donc impossible de le voir dans la mêlée avant le match contre Winnipeg, la semaine prochaine, et ce, bien entendu s’il est rétabli de sa blessure au genou.

Quand je regarde ce scénario pour le moins inattendu et incroyablement difficile qui est présenté aux Alouettes, ça m'a amené à réfléchir sur la situation et à me poser la question suivante : pourquoi ne pas changer l'organigramme et ne pas laisser les deux jeunes quarts bénéficier de l'apport d'Anthony Calvillo?

Comprenez-moi bien. Je n'essaye pas de dire aux Alouettes quoi faire. Ils le font peut-être déjà d'ailleurs. Je me pose tout simplement la question...

Les Alouettes ont la chance de compter dans leur rang le plus grand quart de l'histoire de la ligue en Anthony Calvillo. Je m'imagine être moi, un Brandon Bridge ou un Rakeem Cato, à l'aube du plus grand moment de ma carrière et il me semble que c'est lui que je voudrais à mes cotés pour me préparer. C'est avec lui que je voudrais regarder les bandes vidéo, celui que je voudrais entendre sur les différentes façons d'analyser les différentes formations, les différentes couvertures et blitz. C'est sa façon à lui de voir les choses que je voudrais. Je voudrais que ce soit Anthony Calvillo qui me prépare, tout simplement.

Celui-là même qui a passé 20 ans à le faire, et ce, tellement bien qu'il en est devenu le meilleur quart de tous les temps.

Si j'étais Bridge ou Cato, je n'aurais pas l'impression d'avoir maximisé ma semaine de préparation si je n'avais pas eu accès à Anthony Calvillo à chaque seconde de la semaine précédant mon premier départ en tant que quart-arrière professionnel.

Je crois aussi que Nik Lewis, Fred Stamps, S.J. Green et Samuel Giguère, qui comptent à eux quatre 32 années d'expérience, n'en feraient pas trop de cas. À la limite, Nik Lewis pourrait pratiquement rouler les rencontres de receveurs à lui seul si l'entraîneur adjoint des receveurs, André Bolduc, qui compte 13 années d'expérience dans le football canadien lui aussi, devait s'absenter.

Une chose est claire. Quand on regarde le nombre d'années d'expérience dans la salle des receveurs (66 années) et qu'on la compare au nombre d'années passées dans le football canadien dans la salle des quarts-arrière des Alouettes (moins qu'une année, le coordonnateur offensif Turk Schonert étant arrivé au milieu de l'an passé), il y a là une incohérence qui mérite d'être adressée, si évidemment, elle ne l'a pas encore été.

Les jeunes quarts recrues des Alouettes sont « green » et prêts à être formés à la base. Ils n'ont pas encore de mauvaises habitudes et sont toutes ouïs. Qui de mieux que le plus grand quart de tous les temps pour les épauler? Je vous pose la question.