S’il est vrai que des emplois ne sont pas perdus dans le football professionnel, mais plutôt que des opportunités sont données sans être saisies, on peut s’imaginer que celle de Troy Smith tire à sa fin.

Le problème majeur par contre - et c'est pour cette raison que j'espère de tout cœur une bonne prestation de sa part vendredi contre Edmonton - c'est qu’Alex Brink n'a guère fait mieux avec la chance qui lui a été offerte. Une chance qui aura été très, très courte, ceci dit, si on la compare à celle de Smith.

Quant à Tanner Marsh, il est encore jeune et semble encore perçu par l'organisation comme un quart en développement qui doit travailler sur certains aspects de son jeu et de sa personnalité avant d'être lancé dans la mêlée.

Mais revenons à notre principal moineau. Pas un, pas deux mais bien trois entraîneurs ont été amenés dans l'entourage des Alouettes depuis une semaine. Trois entraîneurs, dont deux anciens quarts-arrières. Si Troy Smith et Ryan Dinwiddie n'ont pas compris le message envoyé par la direction, c’est-à-dire que le problème se situe principalement à cette position précise, je ne sais pas ce que ça va prendre.

J'ai toujours cru que tu joues comme tu t’entraînes. Pour les quarts-arrières, j'ai toujours cru que les entraînements devaient commencer vers 6 h, aux aurores, au même moment que ceux des entraîneurs, et se terminer au minimum deux heures après ceux de tous les autres joueurs. C'est pour ça qu'ils sont les joueurs les mieux payés dans une équipe de football.

Avec Turk Schonert et Jeff Garcia maintenant à leur disponibilité, j'imagine que c’est le genre de journées que Dinwiddie et Smith ont connues au cours de la dernière semaine, une période cruciale pour l'équipe. La préparation au niveau de la reconnaissance de blitz et de couverture avant la mise en jeu du ballon n'aura jamais été plus importante que cette semaine.

En effet, l’entraîneur des Eskimos, Chris Jones, est passé maître dans l'art de confondre un quart qui n'a pas mis les heures de préparation suffisantes avec son coordonnateur à l'attaque pour reconnaître d’où va s'amener la pression et de quelle façon seront camouflées les couvertures dernière de complexes schémas. Des heures et des heures de visionnement de vidéos. Des heures et des heures de tableau et de rencontres. Elle est là, la clé du succès pour Dinwiddie, Schonert, Garcia et le principal intéressé, Troy Smith.

Je vous promets une chose : pour l'avoir vu travailler pendant une semaine de préparation lorsqu'il était coordonnateur défensif des Alouettes, Jones les a faits, ses devoirs. Il a décortiqué les faiblesses de l'attaque des Alouettes et de leurs quarts. La préparation, c’est sa force.

Il y a maintenant beaucoup d'expérience autour de notre jeune coordonnateur à l'attaque et de notre quart qui, à 30 ans, demeure un athlète qui n'a pas beaucoup joué de matchs depuis ses années à Ohio State. Le temps ou jamais est venu d'être à la hauteur du talent de cette attaque, avec la mise en place d'un plan solide avec lequel Smith sera en confiance.

L'opportunité de Smith tire à sa fin et si la situation globale ne s'améliore pas rapidement, celle de plusieurs autres aussi, selon moi.

Une bonne équipe s'amène en ville. J'espère que tous ont mis les bouchées doubles, car face à Chris Jones, il n'y a aucune autre alternative.