Enfin, la saison 2017 a débuté pour les Alouettes.

Patrick Boivin a été nommé président et chef de direction, Kavis Reed a été nommé directeur général et Jacques Chapdelaine a été reconduit au poste d’entraîneur-chef.

Personnellement, je suis content que l’annonce soit faite, surtout avec les derniers jours et les dernières semaines où ça n’avait pas été nécessairement positif. Les Moineaux étaient restés silencieux depuis le 7 novembre, alors on avait hâte qu’ils parlent. Je suis aussi soulagé car je trouvais le processus long et même un peu pénible étant donné qu’on avait peu d’informations et qu’on ne connaissait souvent qu’un seul côté de la médaille dans les diverses histoires.

D’entrée de jeu, je trouve tout ça intéressant. Je regarde vers l’avant et je laisse la chance aux coureurs. On va donner le temps aux gens en place d’établir leur stratégie.

Quand je constate ce qui a été annoncé mercredi, je trouve que ç’a été bien fait, que le message est bon. Ce qui est surtout venu me chercher, c’est qu’on a beaucoup parlé d’unité, de partage, de faire les choses ensemble, de partager les visions, de définir les rôles, d’aligner toutes les facettes. C’est quelque chose qu’on n’avait pas vu depuis longtemps chez les Alouettes, qui formaient une famille dysfonctionnelle. En plus, tout reposait sur un directeur général qui en menait large et qui faisait un one man show en Jim Popp. Clairement, on ne retrouve pas que du nouveau monde en place, mais une nouvelle structure et une nouvelle culture où on va travailler ensemble et partager les visions pour être le plus performant possible. Je trouve ça encourageant. Fini le travail « en silo ».

Le processus expliqué par Andrew Wetenhall

Il faut rappeler que chez les Moineaux, c’est très territorial. Chaque département est à l’écart. Les opérations football au Stade olympique font leurs petites affaires sans réfléchir du point de vue de l’administration, du marketing ou des ventes. Ça ne créait pas une bonne dynamique. Désormais, je pense que tous vont travailler ensemble pour le bien des Alouettes, pour avoir le meilleur produit sur le terrain et à l’extérieur de celui-ci. C’est une chose qui pour moi est ressorti beaucoup dans le message.

J’espère simplement qu’ils seront en mesure d’aligner leurs visions et d’exécuter leur plan.

La nomination de Patrick Boivin comme président est intéressante. On parle d’une nouvelle ère, et comme Andrew Wetenhall l’a dit, on veut redorer le blason des Alouettes, on veut repositionner et améliorer l’image de marque du club. Boivin est un jeune homme qui a déjà travaillé dans l’industrie du sport, soit avec les Canadiens de Montréal et l’Université Concordia. Il a participé à des changements de culture et des changements d’image dans ces organisations-là. Si on veut changer les choses, au moins on peut compter sur un gars qui a du vécu et qui a déjà provoqué des changements.

Un défi que comprend Patrick Boivin

À l'unanimité, tous ont parlé de resserrer les liens avec les universités. Wetenhall l’a bien dit, ce n’est pas normal qu’on ne profite pas de liens privilégiés avec des équipes qui sont dans notre cour, dans notre province. Il faut resserrer les liens et il y a de plus en plus de bons joueurs qui sortent du Québec, et on veut en avoir plus au sein des Alouettes. C’est important. Au fil des années, on l’a souvent reproché aux Als, mais on ne voulait pas constamment frapper sur le même clou. Ce n’était pas normal qu’aucun entraîneur-chef ou entraîneur adjoint d’université québécoise soit invité au camp d’entraînement ou à d'autres occasions pour partager leurs connaissances. On veut se rapprocher et c’est un beau message.

Il y a beaucoup d’inexpérience dans ce groupe, mais je répète qu’il faut laisser la chance aux coureurs. Boivin n’a jamais été président d’une équipe sportive professionnelle, Reed n’a jamais été DG et Jacques Chapdelaine compte seulement six matchs derrière la cravate. C’est un risque, mais ce sont des individus qui sont quand même jeunes, dynamiques, qui vont travailler fort et qui ont une bonne attitude. Ils vont tout faire pour réussir. De toute façon, tout le monde doit bien commencer quelque part.

Chapdelaine, honoré d'être l'entraîneur-chef

Wetenhall a affirmé que Reed était premier dans tous ses critères d’embauche. Il a pris le temps de spécifier que malgré le manque d’expérience, plusieurs anciens entraîneurs devenus DG sans qualifications antérieures à ce poste ont eu de grandes carrières par la suite. Il a nommé Wally Buono, John Hufnagel et Jim Barker, qui ont tous gagné des coupes Grey à cette position. C’est donc la preuve que c’est possible de connaître du succès dans de telles conditions. Cela dit, la barre est haute en se basant sur ces comparaisons. Je ne veux pas mettre trop de pression sur Reed, mais Wetenhall l’a fait lui.

Reed est un gars très intelligent, très respecté, qui travaille fort, qui a une belle discipline et qui est rassembleur – qualité d’ailleurs d’un bon entraîneur des unités spéciales comme il a été dans le passé –, je n’ai aucun doute. Il a une belle personnalité aussi.

Comme analyste football, ce que j’ai surtout hâte de voir, c’est le groupe des opérations football. J’ai hâte de savoir qui seront les recruteurs, les dépisteurs. J’aimerais bien qu’on engage un DG adjoint qui a de l’expérience dans la Ligue canadienne de football. Il y en a dans d’autres organisations. C’est ça aussi le leadership : c’est savoir s’entourer de personnes qui parfois en connaissent plus que toi.

Comme les Alouettes l’ont souligné, c’est le début d’une nouvelle ère. Je suis content qu’on passe à 2017 et qu’on commence à bâtir le club car on a beaucoup de travail à faire.

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