On le dit depuis le début de l'année, les unités spéciales et l'attaque n'ont pas besoin de gagner les matchs, tout ce qu'elles ont à faire, c'est de ne pas les perdre.

C'est pourtant exactement ce qui s’est passé samedi après-midi à Hamilton. Ils l'ont perdu!!

On en a eu une bonne indication dès le premier retour de dégagement quand un revirement a redonné le ballon aux Tiger-Cats, qui se retrouvaient alors en position de placement.

Jonathan Crompton et Zach CollarosParlant de l'unité de retour de dégagement : est-ce que quelqu'un pourrait s’il-vous-plaît expliquer aux 12 joueurs sur cette unité que lorsqu'un joueur de l'autre côté est derrière le botteur, le botteur et lui ont le droit d'aller récupérer le ballon?

Il me semble que l'on parle de football de base. Pourtant, les Alouettes se sont presque fait prendre trois fois en deux matchs. Je m'explique mal la mollesse avec laquelle on a approché les deux fois où les Cats nous ont présenté ces formations dans le match de samedi, alors qu'ils venaient de se faire prendre en fin de match la semaine précédente face à Toronto sur un jeu similaire.

Dans mon livre à moi, c'est carrément inacceptable. Surtout qu'il s'agit d'une unité qui est menée par l'entraîneur-chef Tom Higgins. Dans mes années, les unités spéciales étaient menées par Don Matthews et je vous jure que tous les joueurs marchaient avec les fesses serrées et que jamais ils ne jouaient avec la mollesse que j'ai vue hier sur certains jeux des unités spéciales, en particulier ces deux-là.

L'autre chose que j'aimerais qu'on fasse comprendre aux retourneurs d'ici le match face à la Colombie-Britannique est qu’il faut attraper le ballon en plein vol. Il me semble que ça aussi c'est la base du football. D'ailleurs, en le faisant, surtout contre le vent, tu risques de prendre en défaut un joueur en couverture et de lui faire prendre une punition de 15 verges pour ne pas avoir accordé l'immunité de 5 verges obligatoire. Pour moi, ça aussi c'est jouer avec mollesse.

Parlant de mollesse, je crois vraiment qu'il faut donner la palme à Chris Rainey à ce chapitre. Hier, le numéro 26 des Alouettes avait de toute évidence oublié son habit de travail et l'avait remplacé par un habit de ballerine. 

Pas une, mais deux fois, il a été le responsable d'un échappé. Deux fois il était juste à côté du ballon qui se trouvait au sol, et chaque fois, il a réussi quelque chose que je considère comme un exploit peu enviable et même inacceptable. Il est resté  sur ses deux jambes sans toucher le sol alors que tout le monde autour de lui se « garrochait » carrément partout dans le but de récupérer le fameux ballon. Un manque d'effort et de désir flagrant est dur à comprendre dans un match qui décidait du champion de section.

Honnêtement, je trouve ce manque d'effort inacceptable et j'ose espérer que quelques-uns de ses coéquipiers vont lui expliquer que les éliminatoires commencent dimanche et que rien ne va se gagner sans salir un peu son uniforme.

Le dernier aspect qui m'a dérangé est l'abandon total de l'attaque au sol. Il n’y a eu que cinq courses du porteur de ballon face à une défense qui oui est bonne contre le sol, mais qui en avait accordé plus de 150 la semaine précédente au Rouge et Noir .

Il est clair depuis longtemps que les Alouettes ne forment pas une attaque qui peut gagner en ne faisant que passer le ballon. Hier, dans son plan de match, Ryan Dinwiddie a oublié ce qui avait fait fonctionner son attaque depuis des semaines, soit l'implication de la position de porteur de ballon dans le match.

En bout de ligne, la défense des Alouettes n'a pu gagner le match de samedi, comme elle l'a fait chaque fois dans la séquence de six victoires, pour la simple et bonne raison que les deux autres unités se sont assurées de ne pas lui en donner la chance.

Les Alouettes ont maintenant six jours pour fouetter les joueurs sur les unités spéciales et s'assurer de bâtir un bon plan de match en attaque. S’ils le font, ils battront les Lions, sinon, ça sera les vacances pour la troupe de Tom Higgins.