Il est très rare qu'une equipe soit privée d'un seul coup de quatre partants en attaque.

En effet, Il serait facile de céder à la panique. Une suspension de Duron Carter, trois blessures majeures à Kenny Stafford, Tyrell Sutton et S.J. Green, qui lui, est perdu pour la saison... En termes de hockey, les Alouettes viennent de perdre l'équivalent de la moitié des deux premiers trios.

À mon grand contentement, la panique n'est absolument pas ce que j'ai perçu de la part de l'organisation et aussi des partisans lors de la journée officielle des membres détenteurs de billets de saison qui a eu lieu samedi, où pas moins de 1 500 partisans se sont pointé le nez en cette matinée pour le moins trempée et à laquelle j'ai eu le privilège de participer.

L'adversité peut t'unir ou te diviser. Tout dépend de comment elle est gérée à l'interne. Je vous dirais que jusqu'à présent mon « feeling » est bon.

De toute façon, la panique ne t'amènera nulle part. Ce qu'il faut pour les Alouettes tient à quatre choses essentielles et elles impliquent tout le monde.

1) En attaque, il faut trouver une façon d'utiliser ces jeunes pleins de talent qui vont prendre la relève. C'est le temps ou jamais pour Jacques Chapdelaine et Anthony Calvillo d'unir leur forces et d'utiliser leur créativité de façon à ajuster le système aux forces du personnel disponible. Marc Trestman était un maître dans ce domaine. D'année en année, il présentait des personnels de base différents en lien avec le talent qu'il avait à sa disponibilité. Il est temps pour Calvillo de montrer qu'il a appris du meilleur, et aussi pour Chapdelaine de démontrer toute son expérience et ses connaissances.

2) La défense, elle, sera plus que jamais la roche de cette équipe. Il est temps pour Noel Thorpe de retourner à la base. L'identité de cette défense à toujours été de mettre la pression. Contre Ottawa, ça n'a pas été le cas et l'attaque du Rouge et Noir a produit 532 verges d'attaque. C'est beaucoup trop. Il n'y a aucun doute sur le talent du front défensif, donc Noel Thorpe doit trouver une façon de mettre ses vedettes en évidence et surtout en position pour faire des jeux. Le reste appartient aux joueurs. La robustesse doit être au rendez-vous et les joueurs défensifs doivent réaliser qu'ils dicteront beaucoup le résultat des matchs.

3) Les unités spéciales devront être bien meilleures que ce qu'elles nous ont montré avant la pause. Inacceptable que cette unité termine un match avec un constat d'échec. Avec une attaque remplie de nouveau. Boris Bedé doit réussir tous ses bottés de placements, et ça, c'est impératif. Il doit aussi contrôler le positionnement du terrain pour son équipe avec sa puissante jambe. Même chose pour l'unité de retours, qui s'est fait dominer avant la pause. Elle doit donner la chance à son attaque de profiter d'une bonne position sur le terrain, ce qui la mettra en confiance. Stefan Logan a mené la ligue pour les verges totales l'an passé. Les gars en avant de lui doivent en faire plus. Les retours doivent aussi donner des points aux Alouettes dans les prochaines semaines.

4) Finalement, pour le dernier élément, Jim Popp devra remettre son chapeau de directeur général. Jim devra tenter si c'est possible d'apporter de l'aide en dénichant un gros et grand receveur avec de l'expérience pour compenser la perte de Green. On peut espérer que les jeunes vont livrer la marchandise mais on ne peut pas s'y fier. C'est le travail du DG de préparer un plan B pour l'éventualité où ça ne fonctionnerait pas.

L'adversité s'affronte beaucoup mieux collectivement que séparément, et c'est exactement ce qu'il doit ressortir du vestiaire cette semaine. Le message doit être haut et fort que tout le monde va faire son bout.

N'oublions pas qu'en bout de ligne, les Alouettes jouent présentement pour ,500, reviennent d'un congé, et affronte une équipe qui est privée de son quart partant et qui vient de perdre deux matchs de suite.

La plus récente défaite des Tiger-Cats de Hamilton a été subie contre les Blue Bombers de Winnipeg, que les Alouettes ont dominé en début de saison.

L'opportunité est là, ça c'est certain!

Pas de raison de paniquer!