Pépinière pour les Alouettes
Universitaires samedi, 24 août 2013. 20:09 jeudi, 12 déc. 2024. 15:45
QUÉBEC - Jim Popp est reconnu pour son talent à dénicher de bons joueurs dans les rangs universitaires américains. Néanmoins, lors des deux dernières saisons, c’est de ce côté-ci de la frontière que le directeur général et entraîneur-chef par intérim des Alouettes a pigé le plus pour garnir son alignement.
Montréal compte sept joueurs issus des Dinos de l’Université de Calgary dans son équipe et ce n’est pas un hasard.
« Les joueurs sont très bien dirigés avec Blake Nill au poste d’entraîneur-chef. Ils sont aussi de bonnes personnes ce qui est toujours bon à avoir dans ton vestiaire », affirme Jim Popp, rencontré vendredi par le RDS.ca lors de la pratique conjointe entre les Dinos et le Rouge et Or avant leur match préparatoire de samedi.
Le directeur général et entraîneur-chef par intérim des Moineaux a jeté son dévolu sur le secondeur Mike Edem et le porteur de ballon Steven Lumbala avec ses deux choix de première ronde lors du repêchage de la Ligue canadienne en mai dernier. Les deux produits de l’Université de Calgary sont venus rejoindre le receveur et maintenant centre-arrière Jerod Zaleski qui avait signé une entente en mai 2012.
Le joueur de ligne défensive Michael Klassen, le demi défensif Jamahl Knowles, le secondeur Jordan Verdone et le plaqueur défensif Josh Symons ont été mis sous contrat après le repêchage et complètent la liste des Dinos qui se retrouvent maintenant dans la troupe de Popp.
Avant le plus récent repêchage, les Alouettes avaient déjà à l’œil leurs deux premiers choix. Mais c’est en allant voir des parties de Calgary que l’équipe en a découvert d’autres.
« Au fur et à mesure, on découvrait des joueurs qui pouvaient combler nos besoins. Certains étaient admissibles au repêchage tandis que d’autres étaient des joueurs de cinquième année. Nous avons appris à les connaître après qu’ils aient joint l’équipe et nous avons des personnes de qualité avec nous », relate Popp.
« Nos joueurs sont de très bons coéquipiers et on peut leur faire confiance. Ce sont de bons athlètes, assure d’un ton convaincant l’imposant Blake Nill. À Calgary, nous les entraînons pour qu’ils aient une bonne éthique de travail et qu’ils soient responsables. »
La présence de Popp sur le campus de l’Université Laval vendredi après-midi n’était pas une coïncidence non plus.
« Je suis ici parce que c’est probablement les deux meilleurs programmes universitaires au pays. Nill et Glen Constantin savent ce qu’ils font. Ils sont très bien entourés et les universités contribuent entre autres en débloquant des fonds », expose Popp.
Le grand patron des Alouettes ajoute également que « ces deux universités préparent bien leurs joueurs à devenir des professionnels » et qu’ils sont « prêts à jouer dans la LCF » lorsqu’ils terminent leur séjour sur les bancs d’école.
Il est également d’avis que ces deux institutions ont forcé les autres universités à améliorer leurs façons de faire pour être au même niveau que ces deux équipes. Il souligne entre autres la montée des deux autres universités francophones au Québec, les Carabins de l’Université de Montréal et le Vert et Or de l’Université de Sherbrooke.
Des liens tissés serrés
Lorsqu’un joueur réussit à se trouver un poste au sein d’une équipe professionnelle, c’est toute l’organisation des Dinos qui en est fière.
« Nous sommes une équipe qui est extrêmement proche. Tout comme moi, les joueurs ressentent une grande fierté que leurs amis et anciens coéquipiers se retrouvent maintenant au niveau professionnel », indique l’entraîneur qui a aussi dirigé les Huskies de l’Université Saint Mary’s.
Signe de cette amitié, plusieurs anciens joueurs des Dinos étaient présents au Stade Telus lors du match préparatoire entre Calgary et le Rouge et Or. Patrick Lavoie, ancien de l’Université Laval, assistait également à la rencontre remportée 32-3 par son alma mater.
L’énorme présence de joueurs issus de l’Université de Calgary dans la LCF est un très bon atout pour recruter des joueurs de partout... et même du Québec.
Le receveur et retourneur de botté natif de Laval Elie Bouka débute sa deuxième saison avec la formation qui a été sacrée championne de la conférence Ouest lors des cinq dernières campagnes.
À sa deuxième année collégiale, un recruteur des Dinos avait contacté Bouka pour lui faire part de l’intérêt de l’organisation à son endroit. Le no 5 avait même déjà signé une lettre d’intention avec l’Université Weber State aux États-Unis, mais avait finalement choisi Calgary pour son parcours universitaire.
« J’avais besoin de changement et j’avais entendu de bonnes choses sur cette équipe qui a une grande histoire. Il y a également beaucoup d’anciens joueurs qui s’occupent du programme », explique celui qui a capté huit passes pour des gains de 143 verges avec un touché à sa saison recrue.
« C’est une décision que je ne regrette pas. L’entraîneur qui m’avait recruté à Weber a pris sa retraite et il ne reste plus que quelques joueurs qui ont signé en même temps que moi avec l’équipe », explique-t-il.
Bouka était très content de se mesurer aux champions en titre de la coupe Vanier à Québec. Ses parents ont pu le voir évoluer dans l’uniforme des Dinos pour la première fois.
« On aime ça voir les équipes des autres conférences. On peut se situer. C’est une façon de voir ce qu’on pourrait affronter si on se rend à la Coupe Vanier », illustre celui qui a joué pour le Cégep Montmorency au niveau collégial.
Bouka espère donc disputer une deuxième rencontre dans sa province natale cette saison puisque le match de la Coupe Vanier sera disputé à Québec, le 23 novembre prochain.