Les semaines se suivent, mais ne se ressemblent pas pour les Alouettes.

Après nous avoir émerveillés il y a une semaine, les Alouettes nous ont offert un spectacle plus qu’ordinaire jeudi soir au Stade McGill. Autant les trois facettes du jeu avaient dominé contre la Saskatchewan, autant les trois facettes du jeu ont leur partie du blâme dans la défaite infigée par les Lions de la Colombie-Britannique.

À commencer par les unités spéciales et surtout Boris Bede, qui a atteint le fond du baril vendredi. En effet, il a raté un placement en début de match, ce qui a eu pour effet de dégonfler la balloune des Alouettes, mais surtout détruit tout ce qui restait confiance au jeune botteur. Ce dernier a malheureusement été entraîné dans une spirale qui lui a fait rater quatre bottés au cours de cette rencontre.

Depuis le début de la saison, Bede ratait des placements, mais rarement des dégagements. Face aux Lions, il en a raté trois, dont deux qui ont résulté en pénalité pour bottés illégaux tellement ils étaient mauvais. Cela a ainsi placé la défense en très mauvaise position chaque fois. Et pour clore le tout, il a réussi à échapper une remise qui était directement dans ses mains. C’est vous dire à quel point il n’était mentalement plus là, mais alors là plus du tout.

Les Alouettes devront trouver une solution pour régler le problème et vite. Il serait grand temps d’amener un autre botteur et de donner une semaine ou deux de congé à Bede pour lui permettre de retrouver ses repères, car présentement, il a les allures d’une boussole complètement déréglée.

Il n’est pas le seul à blâmer par contre. L’attaque et la défense ont aussi à se regarder dans le miroir pour cette défaite.

En attaque, les plus grands coupables sont sans aucun doute les cinq joueurs de la ligne à l’attaque, qui ont accordé pas moins de six sacs du quart à une ligne défensive pourtant privée de trois de ses membres. Le jeune bloqueur Jacob Ruby est celui qui a le plus mal paru. On est même en droit de se demander quand les Alouettes vont décider de donner son poste à un joueur américain plus talentueux tellement ses performances laissent à désirer depuis le début de la saison. Une chose est claire, on ne peut pas demander à Kevin Glenn d’être bon quand il est constamment pressé ou rabattu au sol.

C’est exactement ce qui s’est passé vendredi, particulièrement au quatrième quart, au cours duquel le ciel lui est carrément tombé sur la tête lorsqu’il a été victime de trois sacs du quart en à peine neuf jeux offensifs. Un revirement retourné pour un touché, des passes incomplètes, des sacs et des pénalités… Tout y était sauf des points pour l’attaque des Alouettes dans ce quatrième quart absolument atroce. Un quart qui s’est terminé par un grand total de -22 verges et -7 points selon mon compte… Ouch!

Quoi faire pour gagner la semaine prochaine ?

Je vais terminer avec la défense, car elle aussi doit faire son mea culpa. En seulement deux occasions elle a obligé des Lions à dégager durant tout le match, en plus de leur offrir une séquence offensive de 14 jeux en fin de rencontre, ce qui a éliminé toute chance de retour des Alouettes. Cela nous force à leur donner une partie du blâme. Ils ont éprouvé beaucoup de difficulté à faire sortir du terrain le jeune quart des Lions Jonathan Jennings, qui les a fait très mal paraître par moments.

Il faut par contre souligner que les Lions ont commencé leurs séquences offensives à leur ligne de 50 en moyenne, ce qui ne donnait pas beaucoup de marge de manœuvre à cette unité qui a encore une fois été surtaxée en raison du manque de production, et surtout, des bourdes des de l’attaque et des unités spéciales.

La beauté dans tout ça, c’est que la course est encore grande ouverte dans la division Est et les Alouettes sont toujours dans la lutte. Il faudra par contre que la troupe de Jim Popp trouve des solutions rapidement et qu’elle apporte les changements nécessaires, car la semaine prochaine elle sera à Edmonton face à Mike Reilly et son attaque extrêmement dangereuse.

L’attaque et surtout le botteur, peu importe qui ce sera, devront mettre des points au tableau quand l’occasion va se présenter et devront être capables d’y aller coup pour coup avec une équipe qui marque des points à profusion.