MONTRÉAL – Jacques Chapdelaine y est allé d’une révélation peu rassurante. Selon sa perception, une attitude négative s’installe sur les lignes de côté des Alouettes dès que les choses fonctionnent moins bien.

En tant qu’entraîneur-chef, Chapdelaine a constaté que la situation n’est pas rose.

« Au début de la partie, je sentais qu’on était prêt mentalement. Mais on est une équipe qui a souvent subi des mauvaises périodes et on se retrouve rapidement dans un état psychologique négatif sur les lignes de côté », a exposé Chapdelaine.

Eskimos 40 - Alouettes 20

« Je vais être franc, l’an passé, j’étais avec une équipe qui a fini avec un dossier de 3-15 (les Roughriders) et je sentais une meilleure optique sur les lignes de côté comparativement à celle que je ressens présentement », a-t-il ajouté.

Ainsi, il a l’intention de s’attarder à ce problème sans tarder.

« Je pense que je vais faire un meilleur travail pour comprendre ça », a noté Chapdelaine qui sollicitera l’aide de ses adjoints et ses joueurs.

Ce mandat sera donc important dans l’effort de replacer sa troupe dans le droit chemin. En acceptant le rôle d’entraîneur-chef, Chapdelaine savait bien que la commande était imposante si bien qu’il ne jettera pas l’éponge de sitôt.

« Quand je suis rentré dans ce poste, c’était comme rentrer dans un édifice en feu. Soit que tu vas sortir sain et sauf ou bien tu auras des brûlures. On va continuer de lutter », a commenté le pilote québécois qui finit par voir d’un bon œil que son club retourne sur le terrain, dès samedi, à Calgary.

« C’est décevant, mais ce n’est pas démoralisant. C’est normal, parce que tu n’es pas humain si tu n’es pas déçu. On peut trouver des solutions, mais tout le monde doit mettre la main à la pâte », a poursuivi Chapdelaine. 

À tout le moins, il n’aura pas à convaincre son quart-arrière Rakeem Cato de s’accrocher au mince espoir.

« Bien sûr, c’est vraiment frustrant, mais il faut continuer de travailler. Je ne vais pas baisser les bras. Je ne vais jamais abandonner sur les chances de mon équipe même à 0-15. Abandonner, ce n’est pas dans mon vocabulaire », a déclaré Cato avec sa vigueur habituelle.

Kenny Stafford a également eu à se prononcer sur le sujet. 

« On y croit parce que c’est notre travail. Si on ne croit pas en nos chances, qui le fera ? Ta femme ne croira pas en toi si tu ne crois pas en tes moyens. On ne peut pas lâcher, même quand c’est difficile et on peut suivre l’exemple de nos vétérans », a décrit Stafford.

« On s’est placé dans cette situation. On ne peut pas blâmer personne », a aussi mentionné le receveur.

Les Alouettes auront une meilleure réponse de leur sort après leur partie contre les Stampeders.

Les Alouettes mécontents envers la LCF

Sur un sujet complètement différent, Chapdelaine et l’organisation des Alouettes n’étaient pas très heureux envers la LCF et les Eskimos.

Dans une initiative très intéressante du réseau TSN, les Alouettes et les Eskimos devaient se plier à l’installation de micros sur l’entraîneur et le quart-arrière de leur équipe pour diffuser des extraits en direct (avec un court délai) des conversations.

Le hic, c’est que les Eskimos ont décidé de se retirer de ce projet à la dernière minute et les Alouettes n’ont pas été informés de cette avenue.

« Quand on a discuté de ce sujet avec la LCF, ma compréhension, c’était que ça ressemblait à un mandat de le faire. Si j’avais su que les gens avaient le choix, on aurait peut-être fait la même chose. On ne nous a pas dit qu’ils ont pris cette décision », a expliqué Chapdelaine qui devait se conformer à cet enjeu à son deuxième match comme entraîneur-chef. 

« On pourrait penser que le processus n’a pas été équitable. Ce que TSN essaie de faire, c’est innovateur. Mais j’aurais aimé comme ligue, qu’on puisse être sur la même longueur d’onde et plus professionnel par rapport à ça », a conclu Chapdelaine qui a bien pesé ses mots tout en faisant connaître son mécontentement.