La popularité du football américain grandit hors des États-Unis, en particulier en Chine et en Russie, selon une étude publiée mercredi à trois jours du Super Bowl.

Selon une étude de Repucom, spécialisée dans le marketing sportif, "l'intérêt pour la NFL auprès de la population chinoise est passé depuis 2013 de 1,7% à 7,9%, soit un gain de 31 millions de fans".

Interrogée par l'AFP, la NFL explique cette progression par sa présence en Chine depuis deux ans.

« Nous progressons fortement en Chine, c'est le résultat direct de notre implication là-bas depuis 2013 », explique Richard Young, l'un des responsables de NFL Chine.

Pour populariser une discipline aux règles difficiles à comprendre et à l'image violente, NFL Chine a notamment mis en place un championnat universitaire de "flag football".

La NFL organise également des diffusions de matchs de son championnat et des initiations dans les centre-villes de neuf métropoles chinoises.

Autres terres de mission pour le football américain, la Russie et la Grande-Bretagne : selon Repucom, 13,3% de la population russe, soit 10,38 millions de personnes, et 12,23% de la population britannique, s'intéressent à la NFL. Pour la Russie, le gain sur un an est de cinq millions de personnnes.

La NFL, qui avait lancé un championnat secondaire en Europe mêlant joueurs européens et américains avant d'y mettre un terme en 2007 faute de succès, mise désormais sur la délocalisation de matchs de la saison régulière.

Londres et son célèbre Wembley Stadium vont ainsi encore accueillir trois matches en 2015.

La NFL n'a pas réussi, à la différence de sa concurrente du basket, la NBA, à former et recruter des joueurs européens qui ont percé dans son très exigeant championnat, à l'exception notable de l'Allemand Sebastian Vollmer, qui disputera le Super Bowl dimanche sous le maillot de New England.

« Il n'y a pas encore de parcours tout tracé pour les jeunes joueurs de talent en Europe pour arriver jusqu'en NFL », reconnaît David Tossell, directeur de la communication de NFL Europe.

« Souvenez-vous comme la NBA a connu un boom en Chine grâce à Yao Ming. Nous n'avons pas encore eu notre Yao Ming en Europe », admet-il.