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AVANT-MATCH

FOXBOROUGH, Mass. - Jon Gruden croit encore qu'il s'agissait d'un échappé.

Ça fait près de 20 ans que l'entraîneur-chef des Raiders de Las Vegas a quitté le terrain recouvert de neige du stade Foxboro à la suite d'une défaite crève-coeur de 16-13 contre les Patriots de la Nouvelle-Angleterre, pendant les éliminatoires de la NFL en 2001.

Tout s'est joué vers la fin du quatrième quart, lorsque Tom Brady a été frappé par derrière entraînant un échappé. Les arbitres ont d'abord appelé un échappé, mais la décision a été renversée à la suite d'une reprise vidéo et le jeu s'est plutôt soldé en passe incomplète.

Les Patriots ont créé l'égalité, puis gagné le match sur le placement victorieux d'Adam Vinatieri. Ils ont ensuite pris leur envol, en route vers la première conquête du Super Bowl de l'histoire de la concession.

« Ouais, merci de me le rappeler, a dit Gruden plus tôt cette semaine. Il a échappé ce satané ballon. »

De retour avec les Raiders après un séjour avec les Buccaneers de Tampa Bay et un passage à titre d'analyste de la NFL à la télé, Gruden sera de retour en Nouvelle-Angleterre dimanche avec l'objectif d'obtenir sa première victoire comme entraîneur-chef contre les Pats de Bill Belichick. À son seul autre duel en Nouvelle-Angleterre en 2005, les Bucs de Gruden avaient été pulvérisés 28-0.

Il a mentionné que le match d'ouverture des Raiders contre les Panthers en Caroline et le suivant contre les Saints de La Nouvelle-Orléans lui avaient donné l'impression « de voyager dans le temps », à l'époque où il dirigeait les Bucs dans la section sud de l'Association nationale.

La nostalgie est encore davantage amplifiée cette semaine par cet affrontement contre les Patriots.

« Chaque fois que tu te retrouves dans un stade comme celui-ci, des souvenirs remontent à la surface, a évoqué Gruden. Certains de ces souvenirs sont désagréables, mais nous sommes heureux d'être ici. »

C'est aussi le cas des Pats, qui tenteront de rebondir après avoir encaissé un revers de 35-30 contre les Seahawks de Seattle.

Puisqu'ils font partie de la même génération d'entraîneurs qui ont gravi les échelons de la NFL, Belichick a déclaré qu'il avait encore beaucoup de respect pour Gruden, malgré son absence des lignes de côté qui a duré plus d'une décennie à la suite de son départ des Bucs en 2008.

« C'est beaucoup plus facile d'entretenir une relation avec quelqu'un qui n'est pas en compétition avec toi », a confié Belichick.

Il croit que le temps que Gruden a passé à analyser des matchs pour la télévision lui a offert de nouvelles perspectives, qu'il n'avait pas lors de leurs deux premiers affrontements.

Belichick s'attend toutefois à ce que l'amitié soit reléguée aux oubliettes dimanche.

« Quand tu es en compétition avec quelqu'un, tout ça change pendant un court lapse de temps, a souligné Belichick. Mais je suis certain qu'à un certain moment ça deviendra un autre genre de relation. »