Ça fait huit semaines d’affilée qu’on sort la même cassette : Aaron Rodgers est un magicien incroyable! Et les Packers ont signé une huitième victoire de suite en défaisant les Cowboys.

Il joue à un autre niveau et il est tout seul à celui-ci. Il va battre ses adversaires avec son bras, ses jambes, ses yeux en manipulant la défense et même sa voix. Il est allé chercher des jeux gratuits en provoquant des hors-jeu avec sa cadence.

On l’a vu sur le premier touché des Packers dimanche. Il a haussé le ton en faisant une fausse cadence et les joueurs défensifs ont mordu à l’hameçon ce qui a mené au hors-jeu. Rodgers était conscient qu’il avait un jeu gratuit et il a lancé une passe de touché de 34 verges.

ContentId(3.1214718):Packers 34 - Cowboys 31
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Bref, il est en feu! Bien que cela semble facile pour lui, ce ne l’est pas du tout. Il est vraiment impressionnant. Chapeau à lui, c’est tout simplement exceptionnel.

Sa passe de 36 verges à la fin de la rencontre pour préparer le placement victorieux, c’était un autre jeu incroyable. La performance de l’ailier rapproché Jared Cook, qui a capté cette passe de Rodgers, est encourageante.

Avec la qualité des receveurs espacés qui patrouillent les lignes de côté chez les Packers, on sait toujours demander pourquoi le milieu de terrain n’était pas exploité par un bon ailier rapproché. L’adversaire n’a pas le choix de vouloir limiter les receveurs espacés.

On sent que Jared Cook a pris confiance en lui-même et surtout que Rodgers a confiance de lui lancer le ballon. C’est une combinaison qui sera très bonne.

Je veux aussi souligner le bon travail des receveurs des Packers. Les Cowboys ont tenté de briser le rythme de Rodgers en faisant beaucoup de couverture homme à homme. Avec cette stratégie, tu défies les receveurs adverses. Cela veut dire que l’équipe en défense a évalué que ses joueurs étaient assez athlétiques pour courir avec les receveurs de l’autre formation et qu’ils ne pourront pas les distancer. On veut donc que les couvertures soient serrées pour forcer le quart adverse à être très précis dans ses passes.

Mais Aaron Rodgers est en feu. Il a enfilé l’aiguille à de nombreuses reprises. Les receveurs, même avec des joueurs sur le dos, ont réussi des attrapés contestés. Cela a donné le rythme au match.

Un point négatif à noter de la performance des Cowboys est leur manque de pression de la ligne défensive sur Rodgers. Bien que Dallas ait plaqué Rodgers à trois reprises derrière la ligne de mêlée, les trois sacs ont été réalisés par des demis défensifs. Ce sont donc des stratégies qui ont conduit aux sacs. Ce n’est pas des batailles à un contre un qui ont été gagnées.

Cette performance de l’attaque des Packers a donc forcé les Cowboys a joué du football de rattrapage, une situation qu’ils n’ont pas vécue très souvent cette saison avec leur quart recrue Dak Prescott.

Je lève mon chapeau à Prescott qui a fait preuve de sang-froid et qui ne s’est jamais énervé. On ne l’a pas vu paniquer. Dallas perdait par 18 points au deuxième quart et par 15 au troisième.

Lors du quatrième quart, les Cowboys ont inscrit 18 points et ils ont gagné les 15 dernières minutes 18-6. Mais, c’était trop peu trop tard. Même s’il ne restait que 35 secondes après le placement égalisateur des Cowboys, c’était trop. C’est le seul défaut de la dernière séquence de Dallas. L’attaque a laissé trop de temps à Rodgers.

Il faut aussi féliciter le botteur des Packers, Mason Crosby, qui a réussi deux placements de 56 et 51 verges dans les dernières minutes du quatrième quart, ce qui a mené à la victoire de son équipe.

Une grande performance de Matt Ryan

Tout le monde avait en tête la fiche en éliminatoires de Matt Ryan avant la rencontre entre les Falcons et les Seahawks. Le quart-arrière d’Atlanta n’avait qu’une victoire en cinq rencontres éliminatoires.

La bonne nouvelle était que ce gain avait été aux dépens des Seahawks. Avec le résultat de samedi, il faut croire que Ryan aime affronter Seattle en éliminatoires.

L’attaque des Falcons est très diversifiée – probablement celle qui l’est le plus dans la NFL – avec la passe, la course et l’utilisation de tous les éléments, que ce soit les receveurs, les porteurs de ballon ou les ailiers rapprochés. Tout le monde touche au ballon.

ContentId(3.1214619):Seahawks 20 - Falcons 36
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Néanmoins, tout part de Matt Ryan. Je  voulais donc voir une grande performance de sa part et il m’a impressionné.

Je n’étais pas content de voir les Falcons gagner le tirage au sort et donner le ballon aux Seahawks pour commencer le match. À mes yeux, pour que Seattle gagne, il devait contrôler le ballon et garder Matt Ryan sur le banc.

La première séquence des Seahawks a été longue et ils ont marqué un touché. J’avais donc hâte de voir la réplique de Matt Ryan.

Ce que je retiens, c’est qu’il a été un vrai général. Dans les moments cruciaux du match, il a répondu présent. Cette première séquence offensive des Falcons après le majeur des Seahawks, c’était un moment crucial. Ryan et les Falcons ont riposté en inscrivant un touché à leur tour.

La séquence de 99 verges à la fin de la première demie, c’était un autre moment crucial étant donné que c’était dans les deux dernières minutes avant la mi-temps. Les Falcons ont marqué un autre majeur.

Pour commencer le troisième quart, un autre moment crucial dans une rencontre, Atlanta est allé franchir la ligne des buts à une autre reprise. À un autre moment, les Seahawks ont été victimes d’un revirement. Qu'est-ce qui s'est produit? Les Falcons ont encore ajouté sept points.

Dans tout ce qu’on appelle du football de situation, les Falcons ont été parfaits. Matt Ryan a bien mené son attaque qui a été bonne tout au long du match, particulièrement dans les moments importants. On parle souvent du momentum, des émotions et de confiance. Ce sont toutes des choses qui ne se calculent pas au football. Mais à tous les matchs, elles font partie de l’équation. Pour avoir cela de ton côté, il faut que tu sois bon dans certains moments du match et les Falcons l’ont été dans ceux-ci.

Du côté des Seahawks, on s’est aperçu que c’était un mirage à domicile contre les Lions de Detroit la semaine dernière. Premièrement, il disputait ce match à la maison et les Lions subissaient une quatrième défaite consécutive. De plus, leur quart-arrière, Matthew Stafford, jouait avec une fracture à un doigt. Ce n’était pas la même dynamique.

Oui, les Seahawks ont bien fait face aux Lions. Thomas Rawls a gagné 161 verges au sol dans cette victoire. On a toutefois vu cette semaine que les Seahawks n’étaient pas la même équipe sur la route.

Tout revient à la ligne à l’attaque. Ils ont de bons morceaux. Rawls, si on lui donne la chance, peut bien courir avec le ballon. Ils ont des receveurs qui sont sous-estimés. Russell Wilson est capable de bien jouer. Mais la ligne offensive est une vraie passoire.

Les Seahawks sont l’équipe qui a investi le moins d’argent sur leur ligne à l’attaque. Il y a beaucoup de recrues et de joueurs non repêchés. En tout, on a investi 6,5 millions $ sur la ligne offensive partante. La 31e équipe est les Giants de New York qui ont pour leur part investi 14 M$.

Seattle a décidé de mettre ses sous sur Wilson, Kam Chancellor, Earl Thomas, Richard Sherman, Bobby Wagner et Michael Bennett. À l’exception de Wilson, c’est beaucoup d’argent investi en défense.

J’ai joué à cette position et je sais que ça commence à cet endroit dans une équipe de football. Tous les entraîneurs vont vous le dire.

ContentId(3.1214643):Du football de situation chez les Falcons
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Je crois vous l’avoir déjà dit dans une précédente chronique, mais je crois que ça vaut la peine de le souligner à nouveau.

Quand vous demandez à des entraîneurs les raisons d’avoir une bonne ligne à l’attaque, ils répondront que cela est important pour établir le jeu au sol pour contrôler l’allure du match et avoir de la bonne protection. Cela permet à tes joueurs d’impact de s’illustrer. De plus, une bonne ligne offensive fait en sorte que ton front défensif sera meilleur puisqu’il s’entraînera chaque jour face à cette dernière.

Même les entraîneurs-chefs avec une mentalité défensive diront que le groupe le plus important dans une équipe est la ligne à l’attaque. Pour l’influence qu’elle a sur l’unité offensive, mais aussi sur la défense qui s’entraîne contre elle.

C’est de plus en plus un cliché. Il y a trente ans, personne ne parlait de cela. Mais je pense maintenant que tout le monde qui suit le football comprend que tout part de la ligne offensive.

Ça me semble simple, mais il faut croire que ce ne l’est pas pour les Seahawks.

Un modèle à changer pour les Seahawks et les Cowboys?

Le problème avec les Seahawks, et on peut tracer un parallèle avec la ligne défensive des Cowboys, on aime tellement notre entraîneur de la ligne offensive, Tom Cable, et on a tellement confiance en lui qu’on se dit que ce n’est pas grave parce qu’il va les rendre bons même si ce n’est pas des choix de première ronde.

Mais il y a des limites. On peut être un bon chef, mais si on n’a pas les bons ingrédients, la recette ne lèvera pas.

Les Cowboys sont un peu bâtis sur le même modèle. Leur coordonnateur défensif, Rob Marinelli, est aussi un spécialiste de la ligne défensive. C’est un entraîneur qui a le don d’aller chercher le meilleur de ses joueurs.

Les Cowboys se disent donc qu’ils n’ont pas besoin d’investir dans leurs joueurs de ligne défensive parce que Marinelli va en faire des vedettes.

Comme pour les Seahawks, il y a des limites à exploiter le talent de l’entraîneur.

*Propos recueillis par Christian L-Dufresne