Le championnat du circuit PGA Tour a pris fin il y a à peine deux semaines. Henrik Stenson a pleinement mérité ce titre à la suite des performances qu’il nous a offertes depuis la présentation de l’Omnium britannique et il s’est empressé, avec raison, d’empocher le boni de dix millions de dollars offert avec la Coupe FedEx.

Tout le monde était bien content. Fin de la saison 2013.

On a ensuite profité d’une semaine de congé avant de revenir avec la présentation de la Coupe des Présidents, noble compétition réunissant les meilleurs joueurs américains et internationaux. Cela aurait dû constituer le deuxième point final de la saison 2013. Mais non.

On avait déjà accordé 50 cartes d’entrée à des anciens ou des nouveaux venus issus du circuit Web.com. Restait plus qu’à profiter de quelques mois de congé afin de se refaire une santé et de participer à quelques tournois officieux qui relèvent davantage du spectacle que de la compétition.

Mais c’est tout le contraire qui s’est passé. La saison 2014 a débuté dès cette semaine avec la présentation de l’Omnium Frys.com. Y sont inscrits les rescapés de la dernière année, les gradués du circuit Web.com trop heureux d’étrenner leur nouvelle carte d’identification, quelques joueurs qui ont passé l’année sur le circuit des Champions et un autre groupe de joueurs profitant d’exemptions médicales diverses.

Pourrait-on accorder des vacances à tout ce beau monde et débuter la saison 2014 lorsqu’on aura célébré le Premier de l’an?

Tous les sports professionnels d’envergure stoppent leurs activités quelques mois afin de permettre à tout le monde de reprendre son souffle. Les athlètes en particulier doivent profiter d’une période de récupération afin de refaire le plein d’énergie. Il en va de même pour les gens des diverses professions qui gravitent autour d’un circuit professionnel.

En voulant ainsi occuper l’avant-scène pour une plus longue période, le circuit PGA Tour risque de présenter des événements de calibre inférieur et surtout de mettre en place une catégorie de golfeurs de deuxième classe.

Déjà qu’on débutait le calendrier beaucoup trop tôt dès la première semaine de l’année, voilà qu’on décide que dorénavant les années compteront 58 semaines.

Première étape au programme depuis plusieurs années, le Tournoi des Champions doit en principe réunir les gagnants de tous les tournois de l’année précédente. Or, c’est à peine si 50 % des joueurs invités s’y présentent. Pourquoi?

Parce que c’est trop tôt dans l’année. Parce qu’ils n’ont pas eu le temps de remplir tous leurs engagements commerciaux. Parce qu’ils sont nombreux à ne pas avoir consacré assez de temps à leurs familles ou s’ils l’ont fait, ils ont ainsi préféré négliger leur entraînement.

De plus, bien que fort intéressante comme perspective, ce ne sont pas tous les golfeurs habitués au soleil et aux températures idéales qui vont trouver que d’aller jouer à Hawaï avec un vent du diable est une bonne façon de donner le coup d’envoi à une année de compétition. Au golf, il n’y a pas de camp d’entraînement, pas de matchs hors-concours. Pas de cérémonie d’ouverture de la saison.

Plutôt que d’ajouter des tournois au calendrier, on aurait dû le modifier en insistant pour que les meilleurs joueurs disputent un plus grand nombre de tournois afin de satisfaire un plus grand nombre d’amateurs et de commanditaires. Tout le monde y aurait gagné et on ne donnerait pas l’impression en début de calendrier de présenter un produit dilué.

Mais pour prendre une décision comme celle-là, il aurait fallu que quelqu'un quelque part profite de quelques jours de congé…