Koepka triomphe dans des conditions brutales
Golf: Championnat de La PGA lundi, 20 mai 2019. 10:15 jeudi, 12 déc. 2024. 08:46Il faut avant toute chose reconnaître la splendide performance de Brooks Koepka lors du Championnat de la PGA. Malgré un dérapage en dernière ronde à cause des conditions de jeu très difficiles, il a inscrit une liste impressionnante de records en route vers un quatrième titre majeur.
Au-delà de ce résultat, il importe aussi de dresser un bilan de ce tournoi qui a été présenté cette année dans de nouvelles conditions. Pas certain que la note de passage sera aussi convaincante que le pointage du champion.
Le fait de disputer le tournoi au mois de mai plus tôt qu’au moins d’août a-t-il été bénéfique?
L’exercice s’est avéré difficile pour une foule de raisons. 99 des 100 meilleurs au classement mondial y ont pris part, mais très peu d’entre eux s’y sont amenés dans une forme digne d’un championnat majeur. Seul Brooks Koepka, grâce à deux rondes de 65 lors du tournoi précédant, l'AT&T Byron Nelson à Dallas, semblait avoir l’élan nécessaire pour affronter un parcours aussi exigeant que le Noir de Bethpage. Avec le résultat que plusieurs des joueurs vedettes n’ont même pas accédé aux rondes finales. Tiger Woods, Jon Rahm, Sergio Garcia, Bubba Watson, Bryson DeChambeau pour ne nommer que ceux-là ont été des spectateurs au cours de la fin de semaine. Plusieurs autres joueurs vedettes ont uniquement été des figurants lors des rondes 3 et 4 tant ils affichaient une forme bien ordinaire dans les circonstances. Nombreux sont ceux qui ont convenu qu’ils devront réorganiser leur calendrier à cet effet l’an prochain.
À lire également
En 2020, on présentera le Championnat au parcours Harding Park de San Francisco. Et tout semble indiquer, selon les données annuelles, que la météo qu’on devrait avoir sera sensiblement la même qu’à New York la semaine dernière. Pas très chaud et passablement de vent. Pas le bon temps de l’année pour profiter pleinement des conditions de jeu idéales. Le terrain, comme ce fut le cas à New York, n’a pas suffisamment de temps pour éclore dans sa pleine splendeur. Les dirigeants devront donc au cours des prochaines années opter pour des terrains dans des zones plus chaudes à la défaveur des terrains classiques de l’Est et du Nord. Attendons-nous à visiter les Carolines et la Floride à profusion en guise de compensation.
Il faut cependant concéder au comité du Championnat qu’on a pris les bonnes décisions quant à la présentation du parcours Noir, tant par les positions de drapeaux que par la distance des différents trous. On s’est très bien adapté aux conditions météo. Le parcours était déjà rudement difficile, il n’aurait pas fallu exagérer comme l’ont si souvent fait les responsables de l’Omnium des États-Unis en imposant des conditions de jeu ridicules. Une bonne note à ce chapitre.
Reste que le degré de difficulté était extrêmement élevé. Même une avance de sept coups a bien failli ne pas être suffisante. Les joueurs eux-mêmes ont avoué avoir évolué dans des conditions brutales lors de la finale. À moins d’une catastrophe de la part de Koepka, il était à peu près impossible qu’il y ait véritablement une course au championnat presque décidé au terme de la première ronde. Il importe aussi de laisser de la place au spectacle sportif qui ne consiste pas essentiellement à quelques longs coups de départ et des coups ratés depuis l’herbe longue.
Bonne note aussi pour le temps de jeu. Après un lent départ et une première ronde en moyenne de 5 heures 15 minutes, on est revenu au standard de 4 heures pour les rondes finales, ce qui a été plus que respectable.
Outre Koepka, notons aussi les performances de Dustin Johnson et Jordan Spieth. DJ a disputé quatre rondes sous la marque des 70 et dominé la moyenne de puissance avec des frappes de plus de 330 verges. Spieth quant à lui a offert sa meilleure prestation de l’année. Il lui faudra travailler sur cette base pour sauver le reste d’une saison décevante.
Prochaine destination Pebble Beach pour l’Omnium américain. À cette occasion, c’est le vétéran Phil Mickelson qui retiendra l’attention. Il a remporté nombre de victoires sur le légendaire parcours qu’il devra dominer s’il veut espérer compléter son Grand Chelem, lui qui fut malheureux deuxième à six occasions.