Tous les observateurs s'accordent à dire que Tiger Woods a connu sa meilleure saison en l'an 2000. Il avait alors remporté neuf des 20 tournois auxquels il avait pris part, dont trois des quatre tournois majeurs. Seul le mystique Tournoi des Maîtres lui avait alors échappé.

Peut-il, cette année, obtenir de meilleurs résultats? Si on écoute bien ce qu'il nous a confié plus tôt cette semaine, tout est possible.

En prenant en considération uniquement les tournois officiels inscrits au circuit PGA Tour, Tiger a remporté sept des huit dernières compétitions auxquelles il était inscrit. En 2008, sa fiche est actuellement parfaite. Trois victoires en autant de tournois.

On va sans aucun doute retenir le dernier roulé inscrit qui lui a procuré la victoire à Bay Hill comme étant un coup d'éclat. Son instructeur pour le moment, Hank Haney, a plutôt attiré l'attention sur son coup d'approche au 18e trou. Tiger a utilisé un fer 5 sur une distance de 164 verges. Un coup parfait selon Tiger, son cadet Steve Williams et son entraîneur.

Mais c'est en conférence de presse qu'il a livré le fond de sa pensée sur les coups réalisés. « J'effectue des meilleurs coups et des coups que je n'ai jamais réalisés auparavant, même en l'an 2000… Je frappe mieux la balle maintenant qu'au cours de ma série de victoires en l'an 2000… »

De quoi faire peur à n'importe quel rival.

Woods a souvent fait référence à deux joueurs dont la frappe de balle frôlait la perfection : Ben Hogan et le Canadien Moe Norman. Il ne faut pas se surprendre de voir le nom de Norman figurer parmi les meilleurs à ce chapitre. Les légendaires Jack Nicklaus, Gary Player et Arnold Palmer lui ont également rendu cet hommage.

Ce sur quoi Woods insiste, c'est le fait que Hogan et Norman connaissaient parfaitement chaque fraction de leur élan. Ils contrôlaient tous les éléments de leur élan de la première à la dernière fraction de seconde. Tiger, humblement, a mentionné dimanche dernier à la suite de sa victoire : « Je commence à comprendre mon élan… »

Mais plus important encore il a ajouté : « …Il faut dès maintenant trouver la façon de faire pour le lendemain. C'est en comprenant parfaitement tous les éléments de mon élan que je suis en mesure d'apporter les corrections nécessaires en vue de la poursuite d'un tournoi. Quand on sait ce qu'il faut faire pour corriger une situation et qu'on est en mesure d'appliquer les solutions au problème… » On serait tenté de conclure…que le reste vient tout seul.

On vante souvent les mérites de plusieurs joueurs au terrain d'exercice. N'oublions pas Tiger Woods, qui s'y retrouve très souvent en compagnie de son cadet et de son entraîneur. Son éthique de travail est remarquable. Il travaille continuellement afin de comprendre parfaitement son élan.

Interrogé sur les étapes qu'il a franchies en devançant Palmer et Hogan au chapitre des victoires en carrière, il répond que c'est un honneur pour lui de figurer parmi les plus grands joueurs de l'histoire du golf. Quand on lui rappelle sa série de victoires consécutives et la possibilité d'obtenir des notes parfaites pour la saison 2008, il remet chaque résultat en perspective et s'empresse de souligner que les célébrations sont de courte durée puisqu'il lui faut déjà se préparer en vue du prochain tournoi.

Cette semaine, c'est la neuvième édition du Championnat CA, anciennement le Championnat American Express. Tiger a déjà gagné cette compétition six fois. Il est le champion en titre ayant gagné le tournoi l'an passé alors qu'on évoluait sur le parcours du Doral. Mais il faut aussi mentionner qu'il a gagné sur le même parcours en 2005 et 2006 alors que le circuit PGA Tour y faisait un arrêt pour le Championnat Ford disputé sur le « Monstre Bleu ».

Tiger favori cette semaine encore ?

Il est impossible d'analyser la situation autrement.