C'est le Championnat des Championnats. D'autant qu'il est disputé pour une 28e fois sur le célèbre Vieux Parcours de St Andrews en Écosse, là où ce bien drôle de sport fut pratiqué (en principe) pour la première fois. Quand on y regarde de plus près, il y a une foule de petites nuances qui se dessinent à propos de cet événement sportif.

Par exemple, on en célèbre le 150e anniversaire, pourtant on en dispute la 139e édition. On a voulu rassembler les plus récents gagnants toujours vivants afin de célébrer l'occasion, personne ne fut surpris que l'on soit obligé d'annuler la compétition amicale du Challenge des Champions à cause du mauvais temps.

Mais il reste que cette année, l'Omnium risque de causer des maux de tête à ceux qui oseront braver la pluie et le vent et tenter de passer à l'histoire. Sans même compliquer la mise en place du site du tournoi, voilà que les dirigeants de la Royal and Ancient pourront prétendre qu'il s'agit du tournoi par excellence du golf professionnel. Un peu comme l'ont fait il y a quelques semaines les dirigeants de la Unites States Golf Association lors de l'Omnium des USA présenté sur le spectaculaire terrain de Pebble Beach.

Pluie et vents violents sont au rendez-vous lors des prochains jours en Écosse. Malheur à ceux qui voudront défier les Dieux du golf en pareilles circonstances.

On a l'impression plus que jamais que les responsables du golf professionnel cherchent à délimiter de nouvelles frontières pour la pratique de ce sport. Les récents résultats sur l'ensemble des circuits professionnels en Amérique du Nord, PGA Tour, Circuit des Champions, Circuit Nationwide, Circuit Canadien; ont tous confirmé des vainqueurs avec des pointages qui ont frôlé le ridicule. On a aisément retranché partout une vingtaine de coups à la normale. Et chaque fois, sur des parcours qui dépassaient nettement les normes établies quant à la longueur de terrains reconnus pour résister aux assauts des meilleurs cogneurs.

En fait, cette semaine, il faudra déterminer si on tient à jouer sur des parcours trop faciles…ou trop difficiles.

Le Champion à St Andrews sera-t-il le plus puissant, le plus patient ou le plus chanceux des golfeurs présents ? Ou encore est-ce que l'on voudra signaler les exploits du meilleur stratège, de celui qui évoluera le mieux selon les conditions de jeu difficiles qui sont prévues et surtout celui qui réalisera que ce n'est pas tant le pointage qui aura de l'importance mais bel et bien celui qui obtiendra le meilleur score de tous.

Tom Watson est venu à un seul coup de faire comprendre l'an passé que le golf est un sport n'est ni une question d'âge ni une question de force et de puissance. L'an passé c'est un joueur qui en a fait la preuve, cette année c'est le parcours et un environnement sévère qui risquent de prendre la relève.