Bulldogs : rien ne sert de courir...
Hockey mardi, 6 nov. 2012. 17:12 mercredi, 11 déc. 2024. 20:59
J'ai remarqué une tendance déconseillée chez les Bulldogs de Hamilton depuis le début de leur saison dans la Ligue américaine. La troupe du nouvel entraîneur Sylvain Lefebvre joue avec le feu.
Les Bulldogs ont amorcé leur calendrier du bon pied. Deux victoires, un point en commun : à chaque occasion, ils ont imposé le ton en marquant le premier but du match. Malheureusement, c'est une bonne habitude qu'ils ont été incapables de conserver.
En fin de semaine, le club-école du Canadien a été en mesure de récolter trois points sur une possibilité de quatre malgré le fait qu'il ait accusé des retards de 0-1 et 0-2 dans ses deux matchs contre les Americans de Rochester. « On dirait que ça nous fouette, qu'on joue du meilleur hockey une fois qu'on a le dos au mur », a noté l'attaquant Brendan Gallagher.
Il y a peut-être du vrai dans l'observation de Gallagher, mais je ne lui conseillerais pas de tester cette façon de faire jusqu'à la limite. Ce genre de relâchement est généralement peu coûteux à l'automne, mais mon expérience me permet de dire qu'à mesure qu'une saison de hockey progresse, les adversaires s'améliorent et apprennent à protéger leurs avances. Et c'est encore plus vrai au niveau professionnel.
Jusqu'à maintenant, je remarque que les Bulldogs forment une équipe rapide qui ne s'en laisse pas imposer physiquement. En défensive, Jarred Tinordi a encore des choses à apprendre, mais on voit par son coup de patin, sa charpente et sa façon de s'en servir qu'il est devenu un homme.
J'aime aussi beaucoup Greg Pateryn, un ancien choix des Maple Leafs qui a été acquis en retour de Mikhaïl Grabovski. À mon avis, il pourrait causer une surprise plus tôt qu'on le pense avec le Canadien. C'est un gars fiable défensivement et fort physiquement, qui peut être utilisé dans différentes missions. Il répond à plusieurs critères qu'on recherche dans le grand club et j'ai hâte de voir combien de temps ça prendra avant qu'on lui donne une chance. Malheureusement, il s'est blessé à un coude vendredi et devra s'absenter pour un certain temps.
En attaque, Blake Geoffrion vient de connaître deux forts matchs. C'est d'ailleurs lui le meilleur buteur de l'équipe. Dans une perspective d'avenir, Geoffrion devra absolument augmenter sa vitesse et prendre du coffre pour être capable de jouer avec les hommes. Je dis ça parce que si jamais il parvient à percer un alignement dans la Ligue nationale, je le vois le faire dans un rôle de soutien, un rôle plus effacé. Ça prend du nerf et des pieds légers pour être efficace à ce petit jeu dans la LNH.
Gallagher, lui, c'est un Gionta Jr. Il a du chien dans le nez, n'a pas peur de jouer dans le trafic. S'il se fait frapper, il y retourne. Il est très coriace. C'est ce que tu veux voir d'un jeune qui veut graduer au niveau supérieur.
Puis il y a Aaron Palushaj, que vous connaissez bien. Il connaît un bon début de saison. Dans la LAH, il est un joueur parfait pour les deux premiers trios, mais il devra gonfler ses statistiques offensives pour être capable de percer sur l'une des trois premières lignes du Canadien. Avec les conditions particulières qui affectent la LAH présentement, le contexte est idéal pour un gars comme Palushaj. Il doit profiter du calibre rehaussé pour montrer exactement de quel bois il se chauffe.
Les Bulldogs disputeront cette semaine un programme double contre le Crunch de Syracuse, après quoi ils retrouveront les Americans et les Marlies de Toronto. Ce sera une occasion parfaite pour voir les ajustements qu'ils pourront apporter après un début de saison en dents de scie. Le contexte est différent cette année dans la Ligue américaine. En raison du lock-out, les équipes ne risquent pas de perdre un ou plusieurs joueurs clés du jour au lendemain. Ça crée un climat de stabilité qui favorise l'évaluation et la progression.
Il sera intéressant de voir les résultats que le nouveau personnel d'entraîneurs sera en mesure d'obtenir. Je serai au Centre Bell en fin de semaine pour la visite des Bulldogs et je vous reviendrai la semaine prochaine avec mes observations.
*Propos recueillis par Nicolas Landry.
Les Bulldogs ont amorcé leur calendrier du bon pied. Deux victoires, un point en commun : à chaque occasion, ils ont imposé le ton en marquant le premier but du match. Malheureusement, c'est une bonne habitude qu'ils ont été incapables de conserver.
En fin de semaine, le club-école du Canadien a été en mesure de récolter trois points sur une possibilité de quatre malgré le fait qu'il ait accusé des retards de 0-1 et 0-2 dans ses deux matchs contre les Americans de Rochester. « On dirait que ça nous fouette, qu'on joue du meilleur hockey une fois qu'on a le dos au mur », a noté l'attaquant Brendan Gallagher.
Il y a peut-être du vrai dans l'observation de Gallagher, mais je ne lui conseillerais pas de tester cette façon de faire jusqu'à la limite. Ce genre de relâchement est généralement peu coûteux à l'automne, mais mon expérience me permet de dire qu'à mesure qu'une saison de hockey progresse, les adversaires s'améliorent et apprennent à protéger leurs avances. Et c'est encore plus vrai au niveau professionnel.
Jusqu'à maintenant, je remarque que les Bulldogs forment une équipe rapide qui ne s'en laisse pas imposer physiquement. En défensive, Jarred Tinordi a encore des choses à apprendre, mais on voit par son coup de patin, sa charpente et sa façon de s'en servir qu'il est devenu un homme.
J'aime aussi beaucoup Greg Pateryn, un ancien choix des Maple Leafs qui a été acquis en retour de Mikhaïl Grabovski. À mon avis, il pourrait causer une surprise plus tôt qu'on le pense avec le Canadien. C'est un gars fiable défensivement et fort physiquement, qui peut être utilisé dans différentes missions. Il répond à plusieurs critères qu'on recherche dans le grand club et j'ai hâte de voir combien de temps ça prendra avant qu'on lui donne une chance. Malheureusement, il s'est blessé à un coude vendredi et devra s'absenter pour un certain temps.
En attaque, Blake Geoffrion vient de connaître deux forts matchs. C'est d'ailleurs lui le meilleur buteur de l'équipe. Dans une perspective d'avenir, Geoffrion devra absolument augmenter sa vitesse et prendre du coffre pour être capable de jouer avec les hommes. Je dis ça parce que si jamais il parvient à percer un alignement dans la Ligue nationale, je le vois le faire dans un rôle de soutien, un rôle plus effacé. Ça prend du nerf et des pieds légers pour être efficace à ce petit jeu dans la LNH.
Gallagher, lui, c'est un Gionta Jr. Il a du chien dans le nez, n'a pas peur de jouer dans le trafic. S'il se fait frapper, il y retourne. Il est très coriace. C'est ce que tu veux voir d'un jeune qui veut graduer au niveau supérieur.
Puis il y a Aaron Palushaj, que vous connaissez bien. Il connaît un bon début de saison. Dans la LAH, il est un joueur parfait pour les deux premiers trios, mais il devra gonfler ses statistiques offensives pour être capable de percer sur l'une des trois premières lignes du Canadien. Avec les conditions particulières qui affectent la LAH présentement, le contexte est idéal pour un gars comme Palushaj. Il doit profiter du calibre rehaussé pour montrer exactement de quel bois il se chauffe.
Les Bulldogs disputeront cette semaine un programme double contre le Crunch de Syracuse, après quoi ils retrouveront les Americans et les Marlies de Toronto. Ce sera une occasion parfaite pour voir les ajustements qu'ils pourront apporter après un début de saison en dents de scie. Le contexte est différent cette année dans la Ligue américaine. En raison du lock-out, les équipes ne risquent pas de perdre un ou plusieurs joueurs clés du jour au lendemain. Ça crée un climat de stabilité qui favorise l'évaluation et la progression.
Il sera intéressant de voir les résultats que le nouveau personnel d'entraîneurs sera en mesure d'obtenir. Je serai au Centre Bell en fin de semaine pour la visite des Bulldogs et je vous reviendrai la semaine prochaine avec mes observations.
*Propos recueillis par Nicolas Landry.