Burns : le Temple a manqué le bateau
Hockey vendredi, 19 nov. 2010. 21:52 jeudi, 12 déc. 2024. 15:56
De passage à Bathurst pour y disputer un match de hockey, je me suis douté que quelque chose clochait quand mon téléphone s'est mis à sonner sans dérougir en fin d'après-midi. J'étais bien triste quand j'ai finalement appris que Pat Burns était décédé.
Je ne peux pas dire que la nouvelle m'a pris pas surprise. Je me console en me disant que j'ai au moins eu la chance de voir Pat une dernière fois le mois dernier lorsqu'on a procédé à la première pelletée de terre de l'aréna qui portera son nom. C'est un souvenir précieux que je chérirai pendant longtemps.
J'ai joué pendant environ quatre saisons sous les ordres de Pat Burns. Le Canadien venait de limoger Jean Perron et Pat est arrivé au camp d'entraînement de la saison 1988-89. Sa réputation le précédait. On savait qu'il était un entraîneur difficile, strict. Tout le monde était un peu sur les talons quand on l'a rencontré pour la première fois. Finalement, on a appris à connaître un homme dur, mais qui était honnête avec tout le monde. Ça a toujours été ça, sa grande qualité d'entraîneur.
Dès sa première année à la barre de l'équipe, Pat nous a menés jusqu'à la finale de la coupe Stanley, que nous avons perdue aux dépens des Flames de Calgary. C'est malheureux, mais j'ai toujours eu beaucoup de plaisir avec Pat. J'ai peu à peu appris à le connaître à l'extérieur de la patinoire et lorsque ses gardes étaient baissées, il était de très agréable compagnie.
Mon plus grand regret par rapport à Pat, c'est qu'il n'ait pas eu la chance d'être intronisé au Temple de la renommée du hockey avant de nous quitter. Personnellement, je pense que la Ligue nationale et les responsables du dossier ont manqué le bateau. J'ai beau chercher, je suis incapable de comprendre pourquoi on ne lui a pas ouvert les portes du Temple dès cette année.
Avec ses trois trophées Jack Adams et sa coupe Stanley, c'est garanti que Pat sera un jour reconnu comme l'un des grands. Il n'y a aucun doute dans ma tête que ce n'est qu'une question de temps. Ça faisait longtemps qu'on savait que Pat était malade et on a eu plusieurs occasions de lui rendre l'hommage qu'il méritait. Les circonstances étaient particulières, mais on a refusé d'accélérer le processus. Je le répète, j'ai de la difficulté à comprendre le raisonnement derrière tout ça.
C'est dommage, parce que les "décideurs" peuvent se cacher derrière leurs règlements pour éviter de s'expliquer.
*Propos recueillis par Nicolas Landry.
Je ne peux pas dire que la nouvelle m'a pris pas surprise. Je me console en me disant que j'ai au moins eu la chance de voir Pat une dernière fois le mois dernier lorsqu'on a procédé à la première pelletée de terre de l'aréna qui portera son nom. C'est un souvenir précieux que je chérirai pendant longtemps.
J'ai joué pendant environ quatre saisons sous les ordres de Pat Burns. Le Canadien venait de limoger Jean Perron et Pat est arrivé au camp d'entraînement de la saison 1988-89. Sa réputation le précédait. On savait qu'il était un entraîneur difficile, strict. Tout le monde était un peu sur les talons quand on l'a rencontré pour la première fois. Finalement, on a appris à connaître un homme dur, mais qui était honnête avec tout le monde. Ça a toujours été ça, sa grande qualité d'entraîneur.
Dès sa première année à la barre de l'équipe, Pat nous a menés jusqu'à la finale de la coupe Stanley, que nous avons perdue aux dépens des Flames de Calgary. C'est malheureux, mais j'ai toujours eu beaucoup de plaisir avec Pat. J'ai peu à peu appris à le connaître à l'extérieur de la patinoire et lorsque ses gardes étaient baissées, il était de très agréable compagnie.
Mon plus grand regret par rapport à Pat, c'est qu'il n'ait pas eu la chance d'être intronisé au Temple de la renommée du hockey avant de nous quitter. Personnellement, je pense que la Ligue nationale et les responsables du dossier ont manqué le bateau. J'ai beau chercher, je suis incapable de comprendre pourquoi on ne lui a pas ouvert les portes du Temple dès cette année.
Avec ses trois trophées Jack Adams et sa coupe Stanley, c'est garanti que Pat sera un jour reconnu comme l'un des grands. Il n'y a aucun doute dans ma tête que ce n'est qu'une question de temps. Ça faisait longtemps qu'on savait que Pat était malade et on a eu plusieurs occasions de lui rendre l'hommage qu'il méritait. Les circonstances étaient particulières, mais on a refusé d'accélérer le processus. Je le répète, j'ai de la difficulté à comprendre le raisonnement derrière tout ça.
C'est dommage, parce que les "décideurs" peuvent se cacher derrière leurs règlements pour éviter de s'expliquer.
*Propos recueillis par Nicolas Landry.