Au tour du Canadien d’imposer la pression sur le Lightning
Canadiens dimanche, 10 mai 2015. 00:36 jeudi, 12 déc. 2024. 12:41MONTRÉAL – Après avoir subi ce sort durant la première ronde, c’est maintenant au tour du Canadien d’imposer une pression incessante sur son adversaire et la formation montréalaise semble même personnifier ce rôle avec une grande confiance.
Le parallèle avec la confrontation contre les Sénateurs d’Ottawa s’impose de lui-même et c’était évident que Michel Therrien voulait l’utiliser à son avantage. Le pilote du Tricolore a répété de différentes manières qu’il sait comment les membres du Lightning peuvent se sentir contre un adversaire qui refuse d’aboutir en vacances.
« On veut imposer de la pression sur eux, ce n’est pas facile comme situation, on a vécu la même chose il y a deux semaines. Quand tu prends une avance de 3-0 et que tu n’obtiens pas la quatrième victoire pendant que la série se poursuit, tu peux ressentir de la pression. On fera tout ce qu’on peut pour forcer un septième match à Montréal », a expliqué Therrien.
L’entraîneur du Tricolore se dit persuadé que la troupe de son vis-à-vis Jon Cooper doit maintenant composer avec une dose de pression considérable.
« Bien sûr, c’est normal et ça augmente plus que la série avance. Au hockey, c’est souvent le momentum qui fait la différence et il est de notre côté présentement. C’est très important de le garder. Les joueurs y croient et quand c’est le cas, on ne sait jamais ce qui peut arriver », a-t-il évoqué.
N’allez surtout pas croire que Cooper n’était pas au courant que le Canadien avait vécu une situation similaire au premier tour. C’est pourquoi il y est allé d’une autre réponse intelligente quand on lui a demandé d’expliquer l’étrange phénomène selon lequel la pression sera sur ses joueurs malgré une avance de 3 à 2.
« Avez-vous posé cette question à Coach Therrien après leur deuxième défaite contre Ottawa? Je vais utiliser sa réponse du moment », a habilement dévié Cooper.
Il faut dire que l’entraîneur du Lightning a pu observer une performance plus convaincante de son clan comparativement au quatrième match.
« Tout ce qui nous a manqué, c’est un but. C’était un excellent match très divertissant et, dans le fond, c’est ainsi que la série devait se jouer entre ces deux bonnes équipes », a mentionné Cooper.
Price était le seul à pouvoir y arriver
Cooper aurait probablement savouré cette victoire si Carey Price n’avait pas joué au superhéros devant son filet. Au cours des derniers mois, Price a tellement enfilé ce costume si souvent que ses coéquipiers ne doutent jamais de ses capacités.
Son dernier exploit a été réalisé aux dépens de Valterri Filppula alors qu’il s’est jeté vers sa gauche avec sa mitaine en avant-plan comme Spider-Man qui veut s’agripper au loin.
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« On se regardait avec admiration sur le banc », a reconnu Devante Smith-Pelly qui continue de découvrir le répertoire de Price. « Mais ça devient commun dans son cas, c’est fidèle à ses standards. »
Avec son talent de marqueur, Max Pacioretty voyait bien l’ouverture qui se dessinait pour Filppula.
« J’avais remarqué ce jeu se développer du banc, mais sa poussée était phénoménale. Il est le seul joueur dans le monde qui peut réussir un tel arrêt. On pouvait sentir qu’il était dans sa zone », a louangé Pacioretty.
Quelques pieds plus loin, P.K. Subban ne pouvait que remercier son comparse pour cet autre geste exceptionnel.
« J’essaie de ne même plus essayer de comprendre ces arrêts fabuleux qu’il parvient à faire. C’est le meilleur gardien du monde donc on s’attend à voir ça de sa part », a confié le défenseur.
Si personne n’était étonné de voir Price se dresser devant son filet, la victoire acquise par le Canadien n’aurait pas été possible sans la contribution de Smith-Pelly et Pierre-Alexandre Parenteau.
« Ils ont été récompensés avec ces buts. P-A joue de bonnes séries, j’aime son intensité avec (Brandon) Prust et (Lars) Eller. Pour Devante, il a donné le ton au match en jouant très physiquement », a souligné leur entraîneur.
Dans le vestiaire, tous les joueurs étaient heureux pour ces marqueurs qui n’ont pas lésiné sur les efforts.
« On aimerait voir tout le monde marquer en séries, mais ça ne se produit pas toujours ainsi. Il faut travailler très fort et c’est leur cas, ils auraient pu marquer beaucoup plus souvent. Ils ont compté deux très gros buts », a dit Subban.
Le but de Parenteau est venu couronner une autre prestation convaincante du Tricolore. Par contre, le but égalisateur de Steven Stamkos aurait pu effacer tout ce travail. Auteur de 50 victoires cette saison, le Canadien a plutôt rebondi avec force et l’appui de la foule n’est pas étranger à cette poussée décisive.
« C’était vraiment bruyant dès le début et même quand ils ont créé l’égalité. On pouvait voir l’énergie des joueurs quand la foule est derrière eux, ça donne un boost supplémentaire », a conclu Therrien en rappelant que l’adversaire a été limité à un tir dans les 10 dernières minutes.