BROSSARD - Malgré sa belle victoire de la veille face aux Bruins de Boston, le Canadien ne s’est pas permis le luxe d’une journée de congé d’entraînement puisque son imposante semaine lui réserve encore deux défis de taille.

Vainqueur face aux Jets et aux Bruins, le CH doit maintenant se préparer pour la visite des Flyers samedi et un affrontement exigeant à Detroit dès le lendemain. D’ailleurs, il y a de « grosses possibilités » que le filet soit confié à Dustin Tokarski dimanche pour reposer Carey Price dans cette séquence éreintante.

Tout de même, le plaisir et les résultats sont au rendez-vous si bien que les joueurs et les entraîneurs sont les derniers à se plaindre de ce calendrier condensé et corsé actuel.

« C’est une séquence très exigeante, on joue huit matchs en 13 jours (jusqu’à la partie du 23 novembre face aux Rangers) incluant deux parties en deux soirs à deux occasions, mais on traverse une excellente séquence et on veut continuer à jouer quand ça arrive », a convenu Michel Therrien.

« Quand tout fonctionne ainsi, on ne veut pas arrêter de jouer. On sent la confiance même si on peut encore s’améliorer », a corroboré P.K. Subban.

Bien sûr, l’entraîneur n’a donc pas organisé la séance d’entraînement la plus éprouvante, mais Andrei Markov a été l’unique joueur à sauter son tour pour procéder à une journée de traitements.

Jeudi soir, Therrien a décidé d’employer une formation à sept défenseurs et onze attaquants pour mieux intégrer sa nouvelle acquisition, Sergei Gonchar. Il a avoué qu’il pourrait encore avoir recours à ce stratagème qui lui accorde certaines libertés.

« Ça donne d’autres options à nous, les entraîneurs. On peut utiliser un joueur sur deux trios ou réduire le travail d’un défenseur. Il y a beaucoup de positif dans tout ça », a reconnu Therrien qui n’a pas eu à clouer personne au banc face aux Bruins.

Cette réalité pourrait également mener à des effets collatéraux certains soirs sur Michaël Bournival quand il sera prêt à renouer avec l'action, mais ça semble loin selon Therrien qui n'avait pas de nouveau à formuler sur ce dossier.

Parmi les autres joueurs directement touchés par cette réorganisation, Manny Malhotra est du lot. Celui qui pilote le quatrième trio de main de maître considère qu’il peut bien s’adapter à des ailiers occasionnels.

« Ce n’est pas vraiment plus difficile. Dans le fond, il faut suivre le système et il faut que l’ailier contribue de la même façon parce qu’on ne change pas notre mentalité », a indiqué Malhotra, l’experts des mises au jeu.

Le vétéran de 34 ans a même poussé sa réflexion à dire que Nathan Beaulieu peut ajouter des éléments intéressants quand il évolue en attaque comme ce fut le cas tôt face à Boston.

« Ça aide beaucoup d’avoir une telle habileté à patiner. Il détient aussi un flair offensif qui peut nous aider », a assuré Malhotra.

Certes, le Canadien traverse une excellente séquence avec quatre triomphes consécutifs et un dossier de 6-3-1 depuis 10 matchs, mais les Flyers se débrouillent très bien avec une fiche de 7-3-0 dans cet intervalle.

Le rendement de Price – et aussi celui de Tokarski – a permis au Tricolore d’accumuler les points au classement qui seront sans doute précieux durant l’évolution de la saison. Mais le CH a retrouvé son aplomb en limitant les menaces de ses adversaires.

« L’efficacité de nos gardiens, c’est une grande partie du succès de notre équipe. Carey a encore fait de gros arrêts en début de match face aux Bruins ce qui aide la confiance du groupe. Mais, depuis certain temps, notre structure est mieux installée avec les résultats que nous voyons. Les gars sont plus concentrés à la suivre et ils ont confiance que ça produira l’attaque nécessaire », a témoigné Therrien.

À ce sujet, Subban a tenu à rappeler que l’organisation a modifié le visage de l’équipe et que cette transition nécessite du temps pour arriver au produit fini.

« Les gens oublient parfois que nous avons beaucoup de nouveaux joueurs au sein de notre équipe et ils doivent se familiariser avec notre système. Nous n’avons pas encore joué 20 matchs donc on procède encore à des ajustements. Ce qui est bien, c’est qu’on ne pointe personne du doigt et la progression se fait bien positivement », a noté Subban sans vouloir blâmer personne.

« C’est certain que tu dois limiter les chances de qualité si tu veux gagner dans cette ligue. À l’exception de quelques erreurs contre Winnipeg, on a mieux fait à ce sujet », se réjouissait Pierre-Alexandre Parenteau qui voit la suite des choses avec un grand optimisme.