J’aime bien Francis Bouillon. J’ai toujours apprécié son courage, son coeur de boeuf, son désir. En fait, j’ai toujours apprécié ce qu’il incarnait comme joueur. Malgré sa petite taille dans les standards de la LNH ( 5 pieds 8 pouces étirés), Francis Bouillon a connu une magnifique carrière. Il aura 39 ans le 17 octobre prochain et tentera dans les prochains jours de convaincre la direction du Canadien de lui faire confiance pour une saison additionnelle.

Ce petit homme, à la carrure athlétique, n’a jamais craint les géants qu’il a côtoyés dans cette LNH, toujours plus grosse, plus rapide et plus forte. Il n’a jamais reculé devant un homme, se portant à la défense de ses coéquipiers. Il a livré des combats dans lesquels il concédait grandeur et poids à ses rivaux. Chaque fois, les adversaires reculaient, incrédules devant la force physique de cet homme.

Ainsi, la direction du Canadien a décidé de l’inviter au camp qui s’ouvre mardi prochain et Bouillon sera fin prêt à batailler pour sa place face à toute la jeunesse de l’organisation.

Bouillon a grandement aidé les jeunes défenseurs du Canadien ces dernières années. En lui envoyant cette invitation, peut-être que la direction estime que son travail de grand frère n’est pas encore complété. Le départ de Josh Gorges a créé un trou béant dans l’expérience du Tricolore en défense. Bouillon, qui ne jouerait pas sur une base régulière, apporterait cette expérience sans exigé un temps de jeu important.

Son rôle dans l’équipe ne sera pas de montrer aux recrues comment marquer des buts. Il accomplira un boulot qu’Andreï Markov n’a aucun désir de faire, soit celui d’enseigner aux jeunes comment on devient un joueur du Canadien de Montréal. Et à ce niveau, tous les jeunes, dont Subban, Tinordi, Beaulieu et Pateryn en ont encore à apprendre. Francis détient cette expérience qui s’acquiert avec le temps et la sueur. Elle doit aussi se transmettre, car devenir un joueur du Canadien, c’est entré dans une culture différente que l’on ne retrouve nulle part ailleurs dans la LNH. Bouillon connaît cette culture. À lui de passer le flambeau.

Cela dit, Bouillon devra prouver qu’il peut encore suivre le rythme éreintant de la LNH pour au moins une quarantaine de matchs, sinon, il sera remercié par la direction

Selon vous, le Canadien doit-il faire confiance aux jeunes et oublier Bouillon ou s’entendre avec le vétéran défenseur pour servir de grand frère aux jeunes joueurs de l’équipe?