BROSSARD - Daniel Brière garde tant bien que mal le moral, même si son temps d'utilisation diminue depuis quelque temps. Trois fois dans ses cinq derniers matchs, le vétéran attaquant du Canadien a été utilisé dans moins de 10 minutes d'action. Mardi, dans le cuisant revers face aux Kings de Los Angeles, il a passé 11:37 minutes sur la glace.

« Mardi, je n'ai pas connu un bon match, comme toute l'équipe, a-t-il avoué. Mais auparavant, j'avais le sentiment de bien jouer. Je faisais ce que j'avais à faire.

« Des fois, de la façon que les dés tombent, tu perds du temps de glace. Mais tu essaies de ne pas trop y penser, a continué Brière. Tu te dis que les choses vont se replacer. Tout le monde connaît des hauts et des bas au cours d'une saison. J'essaie de me concentrer sur ce que je dois bien faire quand je suis sur la glace.

« Si on fait abstraction du match de mardi, j'estime que ça allait très, très bien. Mais j'essaie de ne pas m'en faire avec ça », a-t-il répété.

L'entraîneur Michel Therrien ne partage pas l'analyse du vétéran. Interrogé au sujet de Brière mercredi, il a simplement répondu qu'on « s'attend à davantage de sa part ».

La veille, Therrien l'avait indirectement blâmé sur la séquence du deuxième but des Kings, en affirmant qu'il y avait eu une mauvaise couverture.

L'entraîneur a été contraint de laisser Brière sur la glace en raison d'un dégagement refusé, et Mike Richards a échappé à sa surveillance à la suite de la mise au jeu remportée par Anze Kopitar. Richards a repéré Kopitar, qui a déjoué Carey Price.

Dernièrement, Therrien a maintes fois remplacé Brière par Travis Moen, afin de s'acquitter de tâches défensives, ce qui explique la diminution de son temps de jeu.

Moins émotif

Une première visite à Philadelphie, depuis que les Flyers ont rompu leur association avec lui, pourrait être le remède tout indiqué pour Brière, qui a 10 points (5-5) à sa fiche en 22 matchs.

« Sur le plan personnel, c'est excitant de retourner dans la ville où j'ai évolué pendant six saisons, a-t-il dit. J'ai surtout hâte de revoir mes enfants et de renouer avec plusieurs amis. C'est un match que j'attendais depuis longtemps. La motivation ne sera pas difficile à trouver. »

Le niveau d'émotivité sera moins élevé qu'à l'occasion du tout premier match qu'il a livré contre son ancienne équipe, le 5 octobre, à Montréal.

« Le premier match est toujours le plus difficile. C'est la raison pour laquelle j'étais heureux de le jouer à Montréal. »

Il n'a pas pensé au type d'accueil que lui réserveront les partisans des Flyers, qui ne sont pas parmi les plus sentimentaux de la LNH.

« Je n'ai aucune idée, je n'ai pas pensé à ça, a-t-il répondu. Les partisans sont capables du meilleur et du pire. Je ne m'en fais pas avec ça. J'ai déjà reçu toutes sortes d'accueil au cours de ma carrière.

« Je vais me concentrer sur le match. Les Flyers sont une équipe totalement différente de celle que nous avons vaincue 4-1 en début de saison, surtout quand ils jouent dans leur amphithéâtre. Ce n'est jamais facile de jouer là-bas. »

Brière espère ravoir l'occasion de compléter un trio avec David Desharnais et Max Pacioretty, comme c'était le cas au camp d'entraînement.

Therrien affectionne a priori de former des duos, auxquels il greffe un troisième joueur interchangeable. Depuis le début de la saison, Brière n'a pas pu s'immiscer au sein d'un duo à temps plein.

« Au début de la saison, je pensais faire ma place avec David et 'Patch'. Mais nous n'avons joué qu'un match ensemble parce que 'Patch' s'est blessé. Par la suite, ça allait super bien avec Pleky (Plekanec) et Gio (Gionta) », a-t-il souligné.

« C'est Michel qui prend les décisions. J'essaie de ne pas m'en faire avec des choses sur lesquelles je n'ai aucun contrôle. »