Depuis déjà quatre ans, le gouvernement fédéral laisse entendre que l’actuel pont Champlain sera rebaptisé pont Maurice-Richard en l’honneur de l’ancien numéro 9 du Canadien de Montréal. D’ailleurs, l’annonce officielle pourrait être faite le 9 décembre prochain.

En 2018, si les travaux de construction se déroulent dans les règles et sans dépassements de coûts, le pont Maurice-Richard enjambera le fleuve St-Laurent, reliant Montréal et la Rive-Sud. La décision est du ressort du gouvernement fédéral et Québec n’a aucun mot à dire selon le premier ministre actuel, Philippe Couillard. Par contre, il aurait été poli que le Fédéral consulte la commission de toponymie du Québec, un organisme qui a pour mission de veiller à ce que les noms attribués aux rues, boulevards, édifices, ponts et autres soient dans le bon goût.

Voilà que l’ancien président de la commission de toponymie du Québec, Henri Dorion, estime qu’il s’agit d’une gifle à l’histoire que de renommer le pont Champlain en l’honneur de Maurice Richard. Selon Dorion, il y a des règles à respecter lorsque vient le temps de nommer un lieu, des règles historiques, des règles aussi de liens par rapport au lieu à nommer ou renommer.

Que Champlain soit un pont, c’est logique alors que Samuel de Champlain était un navigateur. Il est le fondateur du Québec et a baptisé l’île Ste-Hélène en 1611. Champlain a donc un lien certain avec Montréal.

Quel est le lien entre Maurice Richard et un pont, vont demander les historiens? Ces mêmes historiens n’ont jamais contesté que l’on nomme l’aréna Maurice-Richard en l’honneur du célèbre hockeyeur du Canadien.

Dans l’histoire récente, le nom de l’aéroport Pierre-Elliot-Trudeau fait encore grincer des dents, encore plus que celui de Maurice Richard. Et de toute façon, ce que les gens voudront vraiment savoir, c’est combien il en coûtera pour passer sur le pont une fois qu’il sera inauguré, n’est-ce pas?

Et vous chers lecteurs, quelle est votre opinion?